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Une épidémie, une pandémie ou une crise sanitaire représente une situation exceptionnelle et évolutive pendant laquelle les entreprises et les personnes doivent s’adapter.

Elles doivent également adopter certaines mesures pour limiter la propagation et prévenir au maximum une situation de crise majeure de leur organisation tant sur les aspects humains que fonctionnels ou financiers.

cabinet d avocats covid19

L’Association nationale des avocats de Madrid recommande aux organisations de maintenir leur travail juridique et légal pendant l’épidémie de Covid-19 en Europe.

La profession d’avocat pendant la période d’enfermement est importante pour les employeurs et les travailleurs afin de maintenir leurs droits comme indiqué par le ministre de la justice.

Comment notre cabinet d’avocats peut-il vous informer sur la crise économique par le biais du Covid 19 ?

Au travers de plusieurs articles UES COVID 19 (Urgence Economique et Sociale) disponibles sur notre site internet, nous mettons en avant plusieurs aspects liés l’incertitude juridique créée par cette situation exceptionnelle et vous donnons quelques suggestions pratiques.

Comment un avocat peut-il vous aider pendant la Covid 19 ?

Nos équipes sont mobilisées pour répondre à l’ensemble de vos questions en droit du travail, droit des contrats, assurances, droit des sociétés et droit boursier, droit de la santé, droit pénal et contentieux, en droit administratif, etc.

L’objectif des avocats de Morillon pendant la pandémie en Espagne

Au vu des circonstances actuelles et des mesures de confinement ordonnées par le gouvernement, nous tenons à vous assurer que Morillon Avocats a pris les mesures afin de protéger les personnes et les activités du cabinet grâce à son plan de continuité d’activité.

La parution d’annonces légales de continuation d’activité malgré pertes pour l’épidémie de coronavirus fait partie de nos spécialités.

Un avocat peut-il conseiller les entreprises, les travailleurs par téléphone ou en ligne ?

Le cabinet est équipé d’un système d’information performant et sécurisé qui permet à nos avocats et équipes support d’assurer la continuité et la qualité de nos services.

Toutes les réunions physiques sont annulées et seront remplacées par des conférences téléphoniques ou des visioconférences.

Nous vous remercions pour votre compréhension et restons à votre disposition pour toute question.

Avocat au barreau de Madrid pendant la période de confinement

Conseils juridiques pendant la période de confinement et après la modification des dispositions prises par le ministère de la justice. Les impôts, les difficultés financières, etc. nécessitent des avocats au barreau de Madrid.

Bonjour Miguel, vous êtes le Directeur du Cabinet Morillon Avocats, et vous fêtez cette année les 25 ans de votre entreprise. Pouvez-vous nous raconter vos débuts ?

À la fin de mes études de droits, j’avais fait une étude marché pour sonder les différentes possibilités qui se présentaient à moi, et le constat était qu’il n’y avait pas, à Madrid, un cabinet légal qui prenne en main les affaires juridiques des citoyens français résidant en Espagne. Étant en partie français, et avec un attachement particulier à la culture française, je connaissais les deux mentalités et je décidai alors de créer quelque chose qui n’existait pas.

Quelle est à ce jour la situation de ce projet dans lequel vous vous êtes complètement investi ?

Actuellement, nous sommes fiers d’avoir constitué une équipe humaine et professionnelle de premier niveau, Nous sommes une famille de 80 personnes, dont 30 avocats, répartis dans 18 bureaux situés à Madrid, Paris, Lisbonne, et la plupart des principales villes espagnoles. C’est une équipe très qualifiée qui offre des services juridiques de pointe, dans un souci permanent d’adaptation aux besoins inhérents à chaque cas, avec rigueur et dans les meilleurs délais. Et 48,2 % des résidents francophones en Espagne qui ont eu besoin de conseil légal sont déjà passés par le cabinet pour une affaire ou une autre au long de ces 25 années.  

Quel est votre caractéristique principale ?

Nous essayons d´ être toujours proches et joignables au plus tôt, et nous établissons des relations d’entente et de confiance avec chaque client.

Vous attachez donc un intérêt très spécial aux relations interpersonnelles…

De fait, c’est un de nos avantages compétitifs, le facteur humain est notre grande force. Notre succès est le reflet de l’attention personnalisée et la passion que nous attachons à chaque cas, où les besoins et les objectifs de nos clients sont la priorité absolue.

J’ai assisté au développement et à l’expansion d’affaires familiales et d’affaires tout court, florissantes grâce à notre capacité de réaction et d’intervention et à notre habileté pour résoudre des litiges et contourner de sérieux problèmes légaux. La réputation internationale actuelle de Morillon Avocats est le résultat de cette particularité, où nous combinons l’action légale juste et l’entente personnelle et culturelle.

Le Cabinet est-il intervenu d’une manière ou d´une autre dans des activités périphériques au droit ?

Oui, tout à fait. En tant que directeur du cabinet, mais aussi en tant qu’avocat, j’ai lancé plus de 12 marques commerciales liées au secteur juridique (comme dans le monde éditorial, par exemple). Je participe également de manière très active dans l’univers académique, dans le domaine universitaire et juridique en collaborant, par exemple, dans le cursus donnant droit au diplôme conjoint en droit de l’Université de la Sorbonne et de l’Université Complutense.  Je crois fermement en l’importance de la collaboration entre la formation et l’exercice du droit, et j’ai établi des alliances avec diverses associations ou entités qui partagent mon engagement pour le développent professionnel des spécialistes présents et futurs de notre branche.

Que souhaitez-vous que vos clients, ou interlocuteurs, conservent du travail que vous faites pour ou avec eux ?

Nous espérons vraiment avoir un impact positif sur leurs vies ou leurs affaires quand ils font appel à nous, et surtout après. Savoir que nous avons éliminé de leur horizon un problème, aussi petit, ou aussi grave soit-il, donne tout son sens à notre action. C’est quand quelqu’un nous remercie et reprend sa vie sans inquiétude légale que nous sommes satisfaits.

Réciproquement, nous somme reconnaissants à tous ceux qui nous confient une affaire légale qui les inquiète. C’est cette confiance qui nous fait aller de l’avant.

Comment allez vous fêtez vos 25 ans d’activité ?

 Principalement en rendant hommage et en remerciant la communauté « agrandie » pour laquelle nous travaillons, et qui est à l’origine de la création de notre cabinet.

Nous voulons passer le cap des 25 ans en rendant hommage, à notre manière, à la communauté que nous avons servie au fil des ans et qui, en retour, nous a octroyé sa confiance.

Nous avons créé un trophée, EL FARO, que nous décernerons à une personnalité clé de la communauté française, pour ses mérites en faveur du rapprochement, de la concorde et de l’entente entre les Français et leur pays d’accueil.

Nous allons publier une collection d’interviews que nous avons appelée « SÉRIE LIMITÉE » faites à des personnalités qui ont des parcours insolites, des métiers importants ou des activités exemplaires, et qui sont, pour le plus grand nombre d’entre elles, des anciens élèves du LFM.

Et nous sommes en train de créer une sorte de recueil d’histoires qui racontent la genèse, la trajectoire et le rayonnement d’institutions, d’entreprises ou d’organisations liées à la communauté française ; nous partageons avec eux une mémoire qui retrace les dernières décennies de la communauté française en Espagne, et nous l’avons en l’occurrence appelé le recueil : Mémoires Partagées.

Morillon Avocats

Es Usted el director del Bufete Morillon Avocats, el primer despacho de abogados franco-español en España.  Este año celebra Usted los 25 años de su firma, ¿Cómo fueron los inicios?

Cuando terminé la carrera de derecho, me di cuenta de que no había en España ningún despacho al que pudieran acudir los ciudadanos franceses residentes en España donde se sintieran cómodos. Tengo que decir que el 50% de mi familia es francesa, estudié en el Liceo Francés de Madrid y me había familiarizado con la cultura francesa. Cuando digo cómodos, me refiero a que, culturalmente, no siempre es tan fácil y fluida la conexión entre los franceses y la manera de hacer las cosas en España.  Asi que decidí que iba a crear ese servicio para ellos, y abrí mi despacho.  

¿Su despacho está orientado al público francés en  España exclusivamente?

No, en absoluto, tenemos clientes 100% españoles también, pero es verdad que para el público francés o francófono, o los particulares y las empresas españolas que tienen negocios o asuntos con países francófonos, somos la mejor alternativa. Entre otras cosas, porque no solo es una cuestión de idioma, sino que conocemos la legislación francesa en todas las especialidades que trabajamos.

¿Qué balance puede hacer hoy?

Con especialidades como fiscalidad internacional, sucesiones internacionales, derecho de familia internacional y derecho penal, nos hemos especializado en la representación y defensa legal de clientes franceses y españoles en ambos países, y hemos establecido 18 oficinas, la mayoría en España, pero también en Francia y en Portugal.

¿Quiere decir que Morillon opera con oficinas fuera de España?

Si, nos hemos expandido más allá de nuestras fronteras, en concreto en Lisboa y Paris, pero nuestra esencia sigue siendo la misma. Una muestra de ello es la relación cercana que establecemos con nuestros clientes, quienes pueden contactarnos en cualquier momento y recibir atención personalizada.

¿Qué le ha resultado más difícil a lo largo de estos años?

Pues, indudablemente, reunir a un equipo humano que estuviera a la altura de lo que se necesitaba para el objetivo que me marqué. Afortunadamente, lo hemos logrado. Con antiguos compañeros del liceo, tanto españoles, franceses y franco-españoles, así como grandes profesionales conocidos a lo largo de estos años de ejercicio, he creado un equipo con fuertes vínculos a la cultura francesa y muchos conocimientos técnicos en ambos países. Ya somos más que un despacho, somos una familia de 80 profesionales, de los cuales 30 abogados y nos esforzamos por marcar la diferencia.

¿Cuál sería su filosofía de trabajo, o el lema que mueve su actividad?

Mi compromiso es brindar un servicio personalizado, eficiente y respetuoso en todo momento. Nos enorgullecemos de ser el hombro en el que nuestros clientes pueden apoyarse en tiempos difíciles, guiándolos a través de laberintos legales como un faro en la tormenta. Consideramos prioritario el mostrarnos cercanos y accesibles, forjando relaciones de confianza y entendimiento con cada cliente. Siempre nos adaptamos a las necesidades de cada situación con rigor y ofrecemos resultados en tiempos récord.

Queremos poner nuestra experiencia consolidada y nuestro reconocimiento en España en materia de fiscalidad internacional, sucesiones internacionales y derecho de la familia en el ámbito internacional, al servicio de las necesidades legales de nuestros clientes.

¿Qué iniciativas complementarias ha desarrollado el bufete en todos estos años?

El despacho se ha especializado en el desarrollo de franquicias, siendo responsable de la implantación de la mayoría de las franquicias francesas que operan a día de hoy en España en diferentes sectores de actividad, como moda, óptica, estética y mobiliario/decoración.

Por otra parte, hemos desarrollado varias marcas comerciales de alcance jurídico que operan en áreas como el deporte, la fiscalidad, el derecho inmobiliario, el derecho de familia y la franquicia.

Del mismo modo, hemos mostrado nuestra implicación en el ámbito académico y jurídico colaborando en el Grado Conjunto en Derecho de la Universidad de la Sorbonne y la Universidad Complutense, compartiendo nuestra experiencia y enriqueciendo las vidas de futuros abogados.

Finalmente, uno de los aspectos más gratificantes de mi labor ha sido poder colaborar con organizaciones benéficas y apoyar a aquellos que más lo necesitan. Mi participación en proyectos de ayuda legal gratuita y mentoría a jóvenes abogados demuestra mi compromiso con el crecimiento y desarrollo de la comunidad jurídica.

¿Qué proyectos tiene a corto plazo de los que nos pueda hablar?

Tratamos de pasar la etapa de los 25 años brindando homenajes, a nuestra manera, a la comunidad que hemos servido durante estos años y que nos ha recompensado con su confianza.

Este año otorgaremos el primer premio EL FARO, a una personalidad clave de la comunidad francesa, en reconocimiento precisamente por esa labor de acercamiento y trabajo por la concordia y el entendimiento entre los ciudadanos franceses y su país de acogida, temporal o definitiva.

Estamos preparando también la publicación de una colección de entrevistas que llamamos “SERIE LIMITADA” que hemos ido haciendo, entre otras personalidades, a exalumnos ilustres del Liceo Frances, que, cada uno en su campo, ha desarrollado una labor insólita, destacada o admirable, convirtiéndose en ciudadanos casi ejemplares.

Y finalmente, vamos a crear algo que llamamos “MEMORIAS COMPARTIDAS”, para contar el inicio, la trayectoria y la proyección de instituciones, empresas o organismos vinculados a la comunidad francesa, para difundir su labor en España a lo largo de las últimas décadas.

Como ve, ¡no nos quedamos quietos!

Por lo que nos dice, el proyecto que inició hace 25 años es hoy en día una empresa de éxito. ¿Cuál es su secreto?

No hay ningún secreto y no pienso que seamos una empresa éxito, sino que tenemos la voluntad de hacer bien lo que nos encomiendan.  Y para eso, escuchamos, comprendemos y empatizamos con cada cliente, logrando resultados con un enfoque humano.

 Y nos inspiramos en las palabras de Antoine de Saint-Exupéry: « El verdadero sentido de las cosas no está en las cosas mismas, sino en nuestra actitud hacia ellas ». Esta filosofía ha guiado nuestro enfoque único, que combina la defensa legal con el entendimiento cultural, y ha dejado un impacto duradero en la vida de innumerables personas.

Nuestro despacho se ha adaptado a las necesidades cambiantes de la comunidad francesa en España, encontrando soluciones innovadoras para los desafíos legales que enfrentan nuestros clientes, al abordar cada situación con una perspectiva única y fresca.

Morillon Avocats

Hello Miguel, you’re the Managing Director of Morillon Avocats, and this year you’re celebrating your company’s 25th anniversary. Can you tell us about your beginnings?

When I finished my University studies in Law, I had done some market research to explore the various possibilities open to me  and found that there was no legal firm in Madrid to handle the legal affairs of French citizens living in Spain. Being partly French, and with a particular link to French culture, I was familiar with both mentalities and so I decided to create something that didn’t exist.

Miguel Morillon

What is the current status of this project in which you are fully invested?

Today, we are proud to have assembled a first-rate human and professional team. We are a family of 80 people, including 30 lawyers, spread across 18 offices in Madrid, Paris, Lisbon and most of the main Spanish cities. It is a highly qualified team offering cutting-edge legal services, in an ongoing effort to adapt to the needs of each case, thoroughly and as quickly as possible. And 48.2% of French-speaking residents in Spain who have needed legal advice have already required the firm’s services for one case or another over the last 25 years. 

What is your main feature?

We always try to be close by and reachable as soon as possible, and we establish relationships of understanding and trust with every client.

So you pay very special attention to interpersonal relationships…

In fact, it’s one of our competitive advantages, as the human factor is our great strength. Our success is a reflection of the personalised attention and passion we put in to each case, and our clients’ needs and goals are the top priority.

I have witnessed the development and expansion of family businesses and businesses in general, flourishing thanks to our ability to react and intervene and to resolve disputes and bypass serious legal problems. The current international reputation of Morillon Avocats is the result of this defining feature, where we combine fair legal action with personal and cultural understanding.

Is the firm involved in any way in activities peripheral to the law?

Yes, absolutely. As director of the firm, but also as a lawyer, I have launched more than 12 trademarks linked to the legal sector (in the publishing industry, for example). I am also very active in the academic field, in the university and legal fields, collaborating, for example, in the joint law degree course at the Sorbonne University and the Complutense University. I firmly believe in the importance of collaboration between training and the practice of law, and I have established partnerships with various associations or entities that share my commitment to the professional development of present and future specialists in our field.

What do you want your clients, or stakeholders, to take away from the work you do for or with them?

We really hope to have a positive impact on their lives or businesses when they require our services, and especially afterwards. Knowing that we have removed a problem from their horizon, however small or serious, makes our work all the more meaningful. We are satisfied when someone thanks us and goes on with their life without legal worries.

Conversely, we are grateful to anyone who entrusts us with a legal matter that worries them. It is this trust that keeps us going.

How are you going to celebrate your 25 years in business?

Mainly by paying tribute to and thanking the « extended » community we work for, and who are the driving force of the creation of our firm.

We want to celebrate our 25 years by paying tribute, in our own way, to the community we have served over the years and who, in return, have placed their trust in us.

We have created a trophy, EL FARO, which we will award to a key figure in the French community, for their merits in respect of rapprochement, harmony and understanding between the French people and their host country.

We’re going to publish a collection of interviews we’ve called the « LIMITED SERIES » with people who have unusual careers, important jobs or exemplary work, and who are, for the most part, former students from the Lycée Français de Madrid.

And we are in the process of creating a sort of collection of stories that tell the origins, the trajectory and the influence of institutions, companies or organisations linked to the French community; we share a memory with them that retraces the last decades of the French community in Spain, and we have called this collection: Mémoires Partagées (Shared Memories).

Morrillon Avocats

Local governments subsidise the Spanish property tax (IBI, in its Spanish acronym) fee for property owners who legally hold the large family status.

Administrative Court number 3 in Madrid has ruled in favour of a man who is the father of three daughters and who was denied the discount because he was separated and did not live in the same household as his daughters. The definition of large family includes separated fathers or mothers, even if they are in different family units, provided that there is financial dependence. The ruling therefore found that there was discrimination and disproportionate unequal treatment.

The Municipal Economic-Administrative Court of Madrid rejected the discount as the property was not « intended exclusively to satisfy the permanent housing needs of the taxpayer and their family ». Following the ruling, the local government must apply the requested benefit as the Spanish Constitution prevents certain types of large families from being excluded from the discount, according to the judge. The tax cut recognises the greater financial effort involved in having three or more children.

In the case at hand, as the man had fulfilled the obligation to pay the monthly allowance imposed in the divorce sentence for the maintenance of his children, the judge ruled that he was discriminated against because he was divorced.

Miguel Morillon

Lawyer of the Madrid Bar Association

The Hague Apostille is a notarial certification whose purpose is to certify the authenticity of the signature of a document and to enable its use outside the country where the document was drawn up. It is issued in the form of a note or stamp.

It is the result of a convention that was signed by the contracting countries known as the 1961 HCCH Apostille Convention.

The Hague Apostille is, therefore, a simplified procedure whose purpose is the same as legalisation and which eliminates the requirement of the latter. Legalisation certifies that a public document drawn up abroad is authentic by certifying the authenticity of the signature and the quality of the authority signing the document, but does not concern the content of the document.

The apostille procedure consists of stamping on a public document, or an extension thereof, an apostille or annotation certifying the authenticity of the signature of public documents issued in any of the signatory countries. This allows the documents to which it is attached to be recognised in any other Convention country and no further authentication is required.

Documents requiring The Hague Apostille are:

• Judicial documents: documents issued by an authority or official linked to a State jurisdiction, including those issued by the Public Prosecutor’s Office or from a clerk, official or bailiff.

• Administrative documents: official certifications of private acts, such as certification of the registration of a document, certification of the authenticity of a date and official and notarial certifications of signatures in private acts.

Unless a rule provides an exemption, all public documents issued abroad and intended to be presented in Spain and all Spanish public documents intended to be presented abroad must be legalised or apostilled to be valid.

Only authenticated or apostilled original documents (or authentic copies issued by the organisation issuing the original document) are accepted. Legalised or apostilled photocopies do not replace the original document.

The legalisation and apostille do not expire but their validity (limitation in time) is the same as the validity of the original document.

The authorities of the country issuing the document have the exclusive competence to issue The Hague Apostille. When the authorities of the issuing country attach the apostille, no further proceedings are required.

In Spain, different public bodies may include The Hague Apostille in a document, such as the Ministry of Justice’s Central Citizen Services Office.

Miguel Morillon

Lawyer of the Madrid Bar Association

The work carried out at the Cerro de la Defensa de Uclés, in Cuenca, by three lecturers from the University of Castilla-La Mancha (UCLM) has resulted in the discovery of an Almoravid site from the 11th and 12th centuries in astonishing condition. It is a finding of extraordinary interest.

The Fernando Nuñez Foundation, which is contributing to the funding of this project, has reported that it may be a fortified military camp, which may have later become a neighbourhood where the Almoravids separated from the Andalusian population of Uclés. It stretches over approximately nine hectares to the west of the current town and would date from between the end of the 11th century and the beginning of the 12th. It is practically intact, which is a milestone for research into this period.

The Fernando Núñez Foundation, created in 2020 by the entrepreneur and promoter Fernando Nuñez Rebolo, aims to encourage the transmission of knowledge and the conservation of the historical and cultural heritage of the town and the Monastery of Uclés, former headquarters of the Order of Santiago. It also aims to promote rural development and the sustainability of the environment.

Morillon Avocats would like to congratulate the foundation and the lecturers responsible for this discovery.

MORILLON AVOCATS

On the 21st of October 2022, the José Ramón de la Morena Foundation presented the VIII Altruism Awards at the Brunete Sports Centre, which also bears the name of the beloved and famous journalist.

These awards aim to recognise and reward people or institutions that selflessly dedicate their time and effort to others in favour of values of coexistence and solidarity.

The Foundation, created in 2004, defends the positive values of sport that are so necessary for the development of children and young people through different projects and initiatives.
https://fundacionjrdelamorena.es/quienes-somos/bienvenida-de-jose-ramon-de-la-morena/

It has sports schools, such as the Football School, based in Brunete, and the Tennis, Padel and Gymnastics School, where more than 200 students are trained. Different events are promoted throughout the year to obtain support and aid for the most needy and disadvantaged groups, both in Spain and internationally, (schooling of Pakistani children in Hushué; football matches for children in the Sahara, orphanages in Peru with Father Ignacio, who was awarded the Altruism Award in 2014).

Morillon Avocats would like to congratulate José Ramón for his career and his fantastic example and influence, and wish good luck to the candidates for the Altruism Award, which will surely reward great work.

MORILLON AVOCATS

Es Usted escritora y editora, y nos gustaría que nos hablara un poco de su trayectoria en el mundo del libro, que es un universo extenso y lleno de experiencias interesantes. ¿Cómo llegó Usted a este mundo?

Llegué a este mundo por amor a los libros, lo que en este caso actúa como principio de razón suficiente. Estudié Periodismo porque me gustaba escribir y más tarde me doctoré en Literatura Comparada. Trabajé en el departamento de Comunicación de una fundación y luego como diseñadora de muebles, siempre explorando campos nuevos, hasta que decidí darme un tiempo para probar si era posible eso de tener una “carrera literaria”.

En 2012 una editorial publicó mi primera novela y desde entonces no he dejado de escribir y de publicar. Ese mismo amor a las letras se extendió, y supongo que por esas ganas de explorar me hice editora en 2014. Más tarde abrí una librería en Madrid que estuvo funcionando casi cinco años. Así que puedo decir que mi vida está felizmente entregada a la literatura.

Usted ha sido autora antes que editora, según hemos sabido, pero antes fue lectora. ¿Qué ha aportado la lectura a su vida?

La lectura es desde luego el principio o la condición para lo que vino después. Pero, además, le digo sin problema que podría dejar de escribir o de editar, pero no de leer. La lectura es la razón que da lugar a todo lo demás y con todo lo demás me refiero a mis estudios, mi tesis doctoral, la escritura, mi paso por el mundo de la librería y de la edición. Como dice Jorge Comensal, autor de la editorial, y citando el título de su genial ensayo, algunos somos unos Yonquis de las letras, ¡qué se le va a hacer!

Nos gustaría que nos hablara de libros que le marcaron y vamos a hacer el ejercicio de forma cronológica: libros en su infancia y juventud, libros en la edad adulta, y entre los últimos que ha leído?

En la infancia estaban las historias de aquella niña traviesa llamada Sophie de la Comtesse de Ségur, Enyd Blyton, los cómics de Spirou, Tintín, Astérix, Zipi y Zape o Mafalda. Vendredi ou la vie sauvage, de Tournier o Le lion de Joseph Kessel son dos libros que me impactaron, quería vivir esas aventuras. Y las recopilaciones de los cuentos de los hermanos Grimm y de Hans Christian Andersen que se leían encuadernadas en cuero y letras doradas. Luego llegarían Marcel Pagnol, me enamoré de los personajes de La gloire de mon père y Le château de ma mère. Luego fue Camus, todo. Y El amante de Marguerite Duras, ¡esa novela me descubrió tantas cosas! Y el realismos francés, recuerdo en concreto el placer que me produjo la lectura de la saga de los Rougon-Macquart de Zola y Le rouge et le noir de Stendhal, fabuloso. Y cómo Madame Bovary me hizo amar con mayúsculas el oficio de la escritura. Los poemas de Las flores del mal de Baudelaire me fulminaron en un viaje en autobús que se me hizo corto. Luego salté a los escritores rusos, de los que sigo enganchada.

En cuanto a la literatura en español, llegué más tarde a ella, salvo por los libros que había que leer en el colegio que por lo general me parecían aburridos y rancios ¿culpa de algún profesor? No lo sé… Así que ya en la Facultad empecé mi propia formación con Cela, Baroja, Gómez de la Serna, Ramón J. Sender. De la mano de Vargas Llosa salté a los autores de Latinoamérica y a los norteamericanos. Claramente, La ciudad y los perros representa un punto de inflexión en mi educación lectora; decidí leer todo lo de “ese peruano” y dediqué mi tesis doctoral a su literatura, que podía felizmente unir a mis amados Balzac, Flaubert, Hugo y Balzac, por la evidente sincronía que había entre ellos. Ese sería más o menos mi recorrido geográfico por las letras.

Entre lo último que he leído no hablaría de libros que me “hayan marcado” en la forma en la que sí lo hicieron en otros momentos de la vida. Creo que leo con más serenidad. Hay días en los que una frase, un párrafo, un poema o un ensayo me detienen en la lectura, me remueven, me hacen pensar. No pretendo que un libro me deslumbre o me cambie la vida, pero sí que me enseñe o me entretenga y eso lo consiguen muchos y muy variados. También he aprendido a abandonar la lectura cuando no me aporta nada, o muy poco. Y dicho todo esto, hay una excepción: El Quijote que leí, de verdad, hace ahora once años; lo hice con un placer que no recordaba que me hubiera producido un libro desde hacía mucho tiempo y me deslumbró. Decir cualquier cosa sobre este libro es decir lo ya dicho por otros, por eso me limitaré a añadir que en mi caso mantiene mi fe en el ser humano y en la Literatura (y por favor, dejen la mayúscula).

Como autora, ¿de qué le gusta más hablar en sus libros? ¿Qué temas son recurrentes en su obra, si es el caso, o qué tipo de historias disfruta contando?

Como he dicho, me gusta explorar en la vida y también lo hago a través de la escritura. Por eso mis temas son muy variados. No soy una autora de las que circunscriben la escritura a lo que podríamos llamar “temas circulares”, lo que sin duda genera buena literatura. Tampoco busco como condición en la escritura una reivindicación de ideas. Escribo con esfuerzo por el trabajo que supone, pero con mucho placer. Y en todo caso he escrito más sobre las familias porque es un tema que me interesa y que vivo con una sensación fuerte de “pertenencia”; provengo de familias grandes y me gusta observar los comportamientos y las relaciones que se dan entre sus miembros, digamos que tengo muy cerca una gran variedad de arquetipos y de versos sueltos. Pero también he escrito sobre terrorismo, viajes o maternidad. De todos modos, si nos atenemos a lo que decía Borges, hay sólo unos pocos temas sobre los que andamos escribiendo desde el principio de la humanidad. Supongo que sólo los repensamos y reescribimos desde nuestra experiencia y nuestra posición en el mundo. En mi caso, diría que cuando escribo exploro el mundo y me exploro a mí misma. Me trato de explicar las cosas.

Dirige Usted la editorial La Huerta Grande. ¿Cuáles fueron los inicios, qué la decidió a esta aventura, y qué caracteriza este sello?

Este sello nació en Cantabria, en el pueblo en el que vive mi familia. Allí organizamos desde hace muchos años unos Encuentros Culturales que dirige el editor Fernando Gomarín. Gracias a él me acerqué al oficio. Comenzamos publicando algunas de las conferencias que se leían allí, en el jardín de la familia, y me picó el gusanillo de la edición. Decidí así crear la editorial para publicar narrativa contemporánea y ensayo en lengua española.

Siempre parece que hay un debate abierto sobre si cada vez se lee más o si cada vez se lee menos. Las cifras dicen que un 31,5% de españoles no lee nunca. Otros relacionan el número de libros que lee un individuo medio con el PIB de un país. Desde su posición, ¿Qué nos puede contar?

Es cierto que hay un porcentaje de ciudadanos que nunca lee un libro. Pero me gusta ponerlo en perspectiva y situarme a mí misma en esa ecuación. Yo no sé hacer o no hago muchas cosas: tocar un instrumento, desarrollar fórmulas matemáticas, enseñar física cuántica o defender a un inocente con la ley…, todas ellas cosas muy útiles, importantes y necesarias. A veces “los del libro” podemos parecer un poco prepotentes. Es cierto que la lectura aporta mucho, pero además de entretener también exige. Y hay muchas otras cosas en la vida que pueden cumplir con la función de entretener, o que exigen mucho y cuyos efectos son buenos para uno mismo y para la sociedad. No todos hacemos lo mismo.

Pero dicho esto, creo en las bondades de la lectura y me gustaría que ese 31% intentara al menos acercarse a los libros a ver si por suerte encuentra un placer desconocido en ellos. Pero no tiene por qué ocurrir. Entonces pienso que estaría bien que ese 60% que sí lee, leyera más y a poder ser se acercara a los libros que el mercado castiga con la etiqueta de “exigentes, difíciles…”. La lectura es también un ejercicio, y como en los videojuegos, se puede “pasar pantalla” a niveles superiores. Es un reto y es exigente. Pero suele merece la pena.

No tengo nada contra el best-seller, o las novelas de espías y de amor y lujo, pero sería bueno a veces que más lectores hicieran un esfuerzo para leer algo que además de llegar a entretener tiene una calidad literaria algo más elevada. ¿Por qué? Porque hay un tipo de escritura que nos hace pensar y pensarnos de otro modo. No es bueno o malo. Es. Pero de lo que no hay duda es de que la literatura cuando es buena, en cuanto a escritura, es rica en matices y en propuestas. Y nos ensancha el lenguaje; por lo tanto, nos ayuda a conocer mejor y creo que nadie negaría que el conocimiento es bueno sin excepciones.

 La producción literaria en España ¿es de calidad (en general)? ¿Qué tendencias se observan?

Es de una gran calidad. No hay objeción a esto. Para empezar, analizando el libro como objeto, nos hemos convertido en una referencia en diseño editorial. Pero además hay un elemento importante y es que tenemos una hermandad con Latinoamérica que está trayendo aquí a autores de aquel continente que están enriqueciendo nuestro panorama editorial y literario, lo que además está enriqueciendo nuestra lengua. Y viceversa. Por último, diría que se traduce mucho y bien.

¿Cree Usted que la Inteligencia Artificial puede escribir un libro que sea un éxito? ¿Y  cree Usted que sería sensible a la crítica?

No he leído todavía nada escrito por un programa de Inteligencia Artificial. Sí sé que con esta herramienta (y no olvidemos que es una herramienta al servicio de los seres humanos) ya se han escrito libros. Y que se trabaja en que sean cada vez mejores. En cuanto a saber si sería sensible a la crítica, no creo que un sistema pueda ser “sensible” al modo humano. No sé cómo puede un algoritmo sentirse mal porque le hagan una crítica. Pero repito que sé poco sobre este tema, y por eso he encargado precisamente un ensayo sobre Tecnohumanismo e IA a Pablo Sanguinetti, un estudioso del asunto. Saldrá publicado este mes de junio y tratará todo este asunto de las nuevas narrativas a las que nos enfrenta la IA, así como su papel en lo que entendemos por creación y arte.

Las épocas recientes tan “atípicas” que hemos vivido, desde la pandemia, hasta la guerra, y la inestabilidad que parece que caracteriza estos tiempos ¿son propicias a nuevos relatos? ¿De qué nos hace falta que nos hablen para volver a cierta “cordura” societal?

La literatura ha sido y es un gran diálogo que sirve como catalizador y canalizador de las inquietudes y aspiraciones de la sociedad. Lo que no debe hacer nunca es callar, quedarse muda. Ese sería el gran problema porque cuando ha ocurrido nos ha llevado a lo peor. ¿De qué nos debe hablar? Habla memoria, escribió Nabokov. Me gusta ese título, porque usa dos palabras muy bellas: “Habla”, que es lo que hace quien escribe cuando cuenta, y “memoria” que va asociada la idea de pasado, pero que yo también ligo a calma, la calma de la palabra asentada. La reflexión es inherente al 90% de la escritura, no dudo de que se pueden escribir muy buenos libros desde la premura, la rabia, la inmediatez o un estado de iluminación transitoria pero mi experiencia me dice que suelen salir mal y que son pocos los genios que lo logran.

Tras la pandemia, e incluso durante los primeros meses, cuando aún la sociedad estaba bloqueada y perpleja, surgieron libros que hablaban de experiencias con la pandemia, diarios de pandemia o recetas con “soluciones” … la mayoría oportunistas que no aportan nada. Pondré otro ejemplo curioso que tiene que ver con la guerra, puesto que la cita en la pregunta. Nosotros publicamos en el año 2020 un ensayo titulado Una historia de Rus. La guerra en el este de Ucrania, escrito por el periodista Argemino Barro. En él, Barro, que conoce muy bien Rusia e Ucrania, repasaba la historia de los dos países y analizaba lo que fue la guerra en el Donbás, avisando de los peligros de un asunto mal resuelto. De aquellos barros, estos lodos. La guerra llegó por desgracia en 2022 y ese libro que cuando salió pasó desapercibido, se volvió en cierto modo “necesario”, eso sí, un año y medio después de su publicación. Los buenos libros no deberían caducar.

Repito que no sé de qué nos hace falta hablar, pero hace falta hacerlo desde una mayor serenidad, y desde luego sin la rabia, envidias, odios o revanchismos que sepultan el discurso muchas veces. Eso se aprende con educación, quizás también leyendo y esforzándonos por tratar de escuchar al otro.

 Siempre preguntamos a nuestros entrevistados que se hagan a sí mismos una pregunta, si a nosotros se nos ha olvidado o si hay algún tema del que quieran hablar en particular. 

Pondré negro sobre blanco unas preguntas que me hago recurrentemente.

  • ¿Qué sentido sigue teniendo hoy editar o publicar en un mercado saturado de títulos, saturado de libros escritos con el único fin de cuadrar cuentas de resultados y en el que apenas se venden libros de los que en otro tiempo hubieran “pasado a la historia o al canon” por su calidad literaria?
  • ¿Qué es negocio y qué es oficio?
  • ¿Es tan necesario o imprescindible nuestro oficio como para que sigamos inflando una burbuja?

Mi respuesta es: «Pido a la gente del sector y a los lectores y amantes de la literatura que lo pensemos juntos». Y desde luego estoy en el centro de la reflexión y me adjudico parte de la crítica que hagamos.

Cuando no se dedica a los libros, ¿a qué dedica su tiempo libre?

A mi familia, a hacer las cosas que me gustan, a descansar y a los amigos. Y dentro de las cosas que me gustan la danza ocupa un lugar central. Es mi otra gran pasión y a la que dedico todo el tiempo que puedo. Desde aquí hago una llamada para que entre todos defendamos la danza en este país, un sector aún más castigado que el de la industria del libro.

Es Usted antigua alumna del LFM. ¿Qué le ha aportado esa experiencia educativa?

Como dije arriba, el Liceo puso la espita de la lectura en mí. Tuve grandes profesores que me hicieron leer cosas que me inocularon esta pasión. Baudelaire, Saint-John Perse, Molière, Camus… fueron mis primeras lecturas importantes y las hice gracias al colegio; seguramente mal leídas, algunas detestadas, pero ahí estaban. Además, conservo a mis mejores amigas de esa época. Somos un grupo de ocho, una piña, nos reunimos, nos acompañamos y nos apoyamos. Mis cuatro hijos han ido también al Liceo y veo que con ellos sucede lo mismo: se fueron antes del BAC, pero sus amigos del Liceo son sus amigos del alma.

Queremos agradecerle que hay contestado a nuestras preguntas y le deseamos la mejor de las suertes en todos sus emprendimientos futuros.

Vous êtes écrivaine et éditrice, nous aimerions que vous nous parliez un peu de votre parcours dans le monde du livre, qui est un vaste univers où ont lieu des expériences fort intéressantes. Comment êtes-vous arrivée dans ce monde ?

J’y suis atterrie par amour des livres, ce qui en l’occurrence est un principe de raison suffisante. J’ai fait des études de journalisme parce que j’aimais écrire et plus tard j’ai obtenu un doctorat en littérature comparée. Par la suite, j’ai travaillé au service communication d’une fondation puis en tant que créatrice de meubles, explorant toujours de nouveaux domaines, jusqu’au moment où j’ai décidé de m’accorder un peu de temps pour voir si je pouvais avoir une « carrière littéraire ».

En 2012, un éditeur a publié mon premier roman et depuis, je n’ai jamais cessé d’écrire et de publier. Ce même amour des lettres s’est élargi, et je suppose que c’est à cause de ce désir d’explorer que je suis devenue éditrice en 2014. Plus tard, j’ai ouvert une librairie à Madrid qui a fonctionné pendant près de cinq ans. Je peux donc dire que je consacre ma vie à la littérature, pour mon plus grand bonheur.

Nous savons que vous avez été auteure avant d’être éditrice ; mais avant cela vous avez été lectrice. Qu’a apporté la lecture à votre vie ?

La lecture est le point de départ et la cause de ce qui a eu lieu par la suite. Et je conçois tout à fait d’arrêter d’écrire ou d’éditer, mais certainement pas de lire. La lecture est la source qui donne naissance à tout le reste et j’entends par là mes études, ma thèse de doctorat, l’écriture, mon passage dans le monde des librairies et de l’édition. Comme le dit Jorge Comensal, auteur de notre maison d’édition, – je cite le titre de son brillant essai – certains d’entre nous sommes des accros des lettres, on n’y peut rien !

Nous aimerions que vous nous parliez des livres qui vous ont marquée et nous allons faire l’exercice chronologiquement : livres de votre enfance et votre jeunesse, livres à l’âge adulte, et derniers livres en date ?

Parmi les livres d’enfance, il y avait les histoires de cette fille espiègle nommée Sophie, de la Comtesse de Ségur, Enyd Blyton, les bandes dessinées Spirou, Tintin, Astérix, Zipi et Zape ou Mafalda. « Vendredi ou les limbes du pacifique », de Tournier ou « Le lion » de Joseph Kessel sont deux livres qui m’ont particulièrement marquée, et me donnaient envie de vivre ces aventures. Et les recueils de contes des Grimm et de Hans Christian Andersen qui étaient des livres reliés en cuir gravé de lettres dorées. Puis j’ai découvert Marcel Pagnol et je suis tombée amoureuse des personnages de « La gloire de mon père » et « Le château de ma mère ». Puis ce fut Camus, dans son intégralité. Et « L’Amant » de Marguerite Duras, un roman qui m’a révélé tant de choses ! Et le réalisme français ; je me souviens notamment du plaisir que m’a procuré la lecture de la saga Rougon-Macquart de Zola et « Le rouge et le noir » de Stendhal, fabuleux ! Et « Madame Bovary » m’a fait adorer l’écriture comme métier. Le recueil de poèmes «Les Fleurs du Mal» de Baudelaire m’a bouleversé lors d’un voyage en bus qui m’a semblé bien court. Puis je suis passée aux écrivains russes, dont je suis toujours mordue.

Quant à la littérature en espagnol, j’y suis venue plus tard, sauf pour les livres qu’il fallait lire en cours et qui me semblaient généralement ennuyeux et désuets : était-ce la faute du professeur ? Je ne sais pas… À la fac, j’ai entrepris ma propre formation avec Cela, Baroja, Gómez de la Serna, Ramón J. Sender. Vargas Llosa m’a permis la transition entre les auteurs d’Amérique latine et d’Amérique du Nord. De toute évidence, « La cité des chiens » représente un tournant dans mon éducation littéraire ; j’ai décidé de lire toute l’œuvre de « ce Péruvien » et j’ai consacré ma thèse de doctorat à sa littérature, qui faisait l’union magique avec mes bien-aimés Balzac, Flaubert, Hugo et Balzac, en raison de l’évidente synchronie qui existait entre eux. Voilà plus ou moins mon parcours géographique à travers les lettres.

Parmi mes dernières découvertes, il n’y a pas de livres qui m’ont « marquée » comme d’autres l’ont fait à d’autres moments de ma vie. Je crois que je lis avec plus de sérénité. Il y a des jours où une phrase, un paragraphe, un poème ou un essai interrompent ma lecture, me remuent, me font réfléchir. Je ne prétends pas qu’un livre m’éblouisse ou change ma vie, mais qu’il m’apprenne ou me divertisse et nombreux (et variés) sont ceux qui y parviennent. J’ai aussi appris à laisser tomber la lecture quand elle ne m’apporte rien, ou très peu. Cela étant, il y a une exception : Don Quichotte que j’ai véritablement lu il y a onze ans maintenant ; je l’ai fait avec un plaisir que je ne retrouvais plus dans un livre depuis bien longtemps et cela m’a émerveillé. Tout ce qu’on peut dire sur ce livre a déjà été dit par d’autres, c’est pourquoi je me limiterai à ajouter qu’en ce qui me concerne, il alimente ma foi en l’être humain et en la Littérature (et s’il vous plaît, laissez la majuscule) .

En tant qu’auteur, de quoi aimez-vous le plus parler dans vos livres ? Quels thèmes sont récurrents dans votre travail, le cas échéant, ou quel genre d’histoires aimez-vous raconter ?

Comme je l’ai dit, j’aime explorer la vie et je le fais aussi à travers l’écriture. C’est pourquoi mes sujets sont très variés. Je ne fais pas partie de ces auteurs qui circonscrivent l’écriture à ce qu’on pourrait appeler des « thèmes circulaires », ce qui génère sans doute de la bonne littérature. Je ne cherche pas non plus à revendiquer des idées à tout prix dans mon écriture. J’écris avec effort à cause du travail que cela implique, mais avec un grand plaisir. En tout état de cause, j’écris plus sur le thème de la famille car c’est un sujet qui m’intéresse et il y a un fort sentiment « d’appartenance » dans ma vie ; je procède de familles nombreuses et j’aime observer les comportements et les relations qui s’établissent entre les membres, disons que je suis très proche d’une grande variété d’archétypes et de figures libres. Mais j’ai aussi écrit sur le terrorisme, les voyages ou la maternité. En tout cas, si nous nous en tenons à ce que disait Borges, il n’y a que quelques sujets sur lesquels nous écrivons depuis le début de l’humanité. Je suppose que nous ne faisons que les repenser et les réécrire à partir de notre expérience et de notre relation au monde. Dans mon cas, je dirais que lorsque j’écris, j’explore le monde et je m’explore moi-même. Je cherche à expliquer les choses.

Vous dirigez la maison d’édition « La Huerta Grande ». Quels ont été les débuts, qu’est-ce qui vous a décidé à cette aventure, et qu’est-ce qui caractérise cette marque ?

Ce label est né en Cantabrie, dans le village où vit ma famille. Nous y organisons depuis de nombreuses années des Rencontres Culturelles, dirigées par l’éditeur Fernando Gomarín. Grâce à lui je me suis rapprochée de cette activité. Nous avons commencé par publier quelques-unes des conférences qui étaient lues là-bas, dans le jardin familial, et j’ai été gagnée par la fièvre de l’édition. J’ai alors décidé de créer la maison d’édition pour publier des auteurs de fiction contemporains ainsi qu´une collection d´essai en langue espagnole.

Il existe un dilemme de savoir si les gens lisent beaucoup, peu ou pas. Les chiffres indiquent que 31,5% des Espagnols ne lisent jamais. D’autres rapportent le nombre de livres que lit un individu moyen avec le PIB d’un pays. En tant que partie « intéressée », que pouvez-vous nous dire ?

C’est vrai qu’il y a un pourcentage de citoyens qui ne lisent jamais un livre. Mais j’aime mettre les choses en perspective et me placer dans cette équation. Il y a beaucoup de choses que je ne fais pas ou ne sais pas faire : jouer d’un instrument, développer des formules mathématiques, enseigner la physique quantique, défendre un innocent en Cour de justice… toutes ces choses sont très utiles, importantes et nécessaires. Parfois, ceux qui appartenons à l’univers du livre pouvons sembler un peu arrogants. Il est vrai que la lecture apporte beaucoup, mais en plus de divertir elle est très exigeante aussi. Et il y a bien d’autres choses dans la vie qui peuvent divertir, ou qui sont très exigeantes et dont les effets sont bons pour soi et pour la société. Nous ne faisons pas tous la même chose.

Mais ceci étant, je crois aux bienfaits de la lecture et j’aimerais que ceux qui conforment ce 31% essaient de se rapprocher des livres pour voir si, par chance, ils y trouvent du plaisir. Mais cela semble improbable. Donc, je pense que ce serait bien que les 60% restant lisent plus et, si possible, se rapprochent des livres que le marché qualifie « d’exigeant ou de difficile ». La lecture est aussi un exercice, et comme dans les jeux vidéo, on peut dépasser des étapes et atteindre des niveaux supérieurs. C’est un défi qui demande des efforts.

Je n’ai rien contre les best-sellers, ou les romans d’espionnage et les romans d’amour et de luxe, mais il serait bon que davantage de lecteurs fassent l’effort de lire quelque chose qui, en plus d’être divertissant, présente une qualité littéraire légèrement supérieure. Pourquoi ? Parce qu’il y a un type d’écriture qui nous aide à penser et à penser différemment. Ce n’est pas bon ou mauvais. Tout simplement c´est comme ça. Mais il ne fait aucun doute que la littérature quand elle est bonne, en termes d’écriture, est riche en nuances et en propositions. Et cela élargit notre langage ; par conséquent, cela nous fournit une meilleure connaissance et je pense que personne ne peut nier que le savoir est invariablement une bonne chose.

La production littéraire en Espagne est-elle de bonne qualité (en général) ? Quelles tendances peut-on observer ?

C’est une production de qualité. Il n’y a aucune objection à cela. D’abord, en analysant le livre en tant qu’objet, nous sommes devenus une référence en design éditorial. Mais il y a aussi un élément important et c’est que nous avons une fraternité avec l’Amérique latine qui permet que des auteurs de ce continent viennent enrichir notre scène éditoriale et littéraire, ce qui enrichit aussi notre langue. Et vice versa. Enfin, je dirais que l’on fait beaucoup de traduction, et qu’elle est bien faite.

Pensez-vous que l’Intelligence Artificielle peut écrire un livre qui soit un succès ? Et pensez-vous qu’elle serait sensible à la critique ?

Je n’ai encore rien lu écrit par un programme d’Intelligence Artificielle. Je sais qu’avec cet outil (et n’oublions pas que c’est un outil au service de l’humain) des livres ont déjà été écrits. Et qu’ils travaillent à les perfectionner de plus en plus. Quant à savoir s’il serait sensible à la critique, je ne pense pas qu’un système puisse être « sensible » de manière « humaine ». Je ne sais pas comment un algorithme peut se sentir mal d’être critiqué. Mais, j’insiste, je connais peu ce sujet, et c’est précisément pour cela que j’ai commandé un essai sur le Techno-humanisme et l’IA à Pablo Sanguinetti, un spécialiste du sujet. Il sortira en juin prochain et traitera de tous ces sujets auxquels l’IA nous confronte, ainsi que de son rôle dans ce que nous entendons par création et art.

Les temps récents si « atypiques » que nous avons vécus, de la pandémie à la guerre, et l’instabilité qui semble caractériser les temps actuels, sont-ils propices à de nouveaux récits ? Qu’avons-nous besoin d’entendre pour revenir à une certaine « santé mentale » sociétale ?

La littérature a été et est un grand dialogue qui sert de catalyseur pour canaliser les préoccupations et les aspirations de la société. Ce qu’elle ne doit pas faire, c’est se taire, ne rien dire. C’est là le problème car quand cela s’est produit, cela nous a conduit au pire. De quoi doit-on nous parler ? La mémoire parle, écrivait Nabokov. J’aime bien ce titre qu´il donne à son autobiographie, car il utilise deux très beaux mots : « Parler », ce que fait l’écrivain quand il raconte, et « mémoire » qui est associé à l’idée du passé, mais que je rattache aussi au calme, au calme de la parole posée.  La réflexion est inhérente à 90% de l’écriture, je n’ai aucun doute que de très bons livres peuvent être écrits à partir de la hâte, de la rage, de l’immédiateté ou d’un état d’illumination transitoire, mais mon expérience me dit qu’ils tournent généralement mal et qu’il y a peu de génies qui y parviennent.

Après la pandémie, et même pendant les premiers mois qui ont suivi, alors que la société était encore sidérée et perplexe, des livres sont apparus qui parlaient d’expériences durant la pandémie, des journaux de pandémie ou des recettes avec des « solutions »… la plupart d’entre eux tiraient parti du contexte et n’apportaient rien. Je vais donner un autre exemple curieux qui a à voir avec la guerre, puisque vous l’évoquez dans la question. Nous avons publié en 2020 un essai intitulé « A history of Rus ». La guerre dans l’est de l’Ukraine, écrit par le journaliste Argemino Barro. Dans ce document, Barro, qui connaît très bien la Russie et l’Ukraine, a passé en revue l’histoire des deux pays et a analysé à quoi ressemblait la guerre dans le Donbass, mettant en garde contre les dangers d’un problème mal résolu. On a récolté ce qu’on a semé. La guerre est malheureusement arrivée en 2022 et ce livre, passé inaperçu à sa sortie, est devenu en quelque sorte « nécessaire », un an et demi après sa parution. Les bons livres ne doivent pas expirer.

Je répète que je ne sais pas de quoi nous devrions parler, mais il faut le faire avec une plus grande sérénité, et bien sûr sans la colère, l’envie, la haine ou la vengeance qui ensevelissent souvent le discours. Cela s’apprend par l’éducation, peut-être aussi en lisant et en faisant l’effort d’écouter l’autre.

Nous demandons toujours à nos invités de se poser une question, si nous en avons oublié ou s’il y a un sujet dont ils ont envie de parler en particulier.

Je vais mettre noir sur blanc quelques questions que je me pose fréquemment.

  • Dans quel but édite-t-on et publie-t-on continuellement dans un marché saturé de titres, saturé de livres écrits dans le seul but d’équilibrer les comptes de résultats et où des livres qui naguère auraient été marquants ou littérairement uniques passent inaperçus ?
  • Quelle part de métier et quelle part de business dans cet univers ?
  • Notre métier est-il nécessaire ou essentiel au point que nous repoussions sans cesse ses limites ?

Ma réponse est : « Je demande aux gens de l’industrie et aux lecteurs et amateurs de littérature d’y réfléchir ensemble. » Et bien sûr je suis au centre de la réflexion et j’accepte une partie des critiques que l’on fait.

Lorsque vous ne vous consacrez pas aux livres, à quoi consacrez-vous votre temps libre ?

À ma famille, aux choses que j’aime, à me reposer et à mes amis. Et parmi les choses que j’aime, la danse occupe une place centrale. C’est mon autre grande passion et j’y consacre tout mon temps. J’en profite pour lancer un appel pour la défense de la danse dans ce pays, un secteur encore plus durement touché que l’industrie du livre.

Vous êtes une ancienne élève du LFM. Que vous a apporté cette expérience éducative ?

Comme je l’ai dit plus haut, le Lycée m’a inculqué l’amour de la lecture. J’ai eu de très bons professeurs qui m’ont fait lire des choses qui m’ont inoculé cette passion. Baudelaire, Saint-John Perse, Molière, Camus… ont été mes premières lectures importantes et je les ai faites grâce au lycée ; sûrement mal lus, certains détestés, mais lus quand même. De plus, j’ai conservé de très bons amis de cette époque. Nous sommes un groupe de huit, inséparables, on se voit, on se serre les coudes et on se soutient. Mes quatre enfants sont aussi allés au Lycée et je vois que c’est pareil pour eux : ils sont partis avant le BAC, mais leurs copains du Lycée sont leurs âmes sœurs.

Nous vous remercions d’avoir répondu à nos questions et nous vous souhaitons bonne chance dans tous vos projets futurs.

La gestation pour autrui (GPA) est le fait pour une femme, désignée généralement sous le nom de « mère porteuse », de porter un enfant dont elle n’est pas la mère pour le compte d’une ou d’autres personnes à qui il sera remis après sa naissance.

C’est une assistance médicale à la procréation qui consiste en l’implantation dans l’utérus de la mère porteuse d’un embryon issu d’une fécondation in vitro (FIV) ou d’une insémination.

À la naissance, le nouveau-né sera remis à la « mère d’intention », ou aux parents, ou aux pères dans le cas d’un couple d’hommes, sans qu’il y ait d’adoption. Les procédures qui ont lieu après la naissance sont longues et difficiles, car il faut établir une filiation entre l’enfant né et les parents « récepteurs ». De plus, il faut légaliser la naissance de l’enfant dans le pays de retour, ce qui est souvent très difficile.

Une large majorité des pays d’Europe interdit la GPA : l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, l’Espagne, la France, l’Italie, l’Irlande, la Pologne, la Finlande, la Bulgarie, la Hongrie, la Suède, la Norvège… mais une forte pression naît pour établir une nouvelle législation.

Cette interdiction est fondée sur des raisons philosophiques, éthiques et médicales. Légalement, la mère est celle qui accouche. Il existe des risques médicaux et psychologiques pour la mère porteuse, ainsi que pour l’enfant à naître, qui aura tissé des liens intra-utérins avec sa gestatrice. Et l’État, dans les pays qui l’interdisent, refuse la commercialisation du corps. Mais loi ou pas, de plus en plus de couples stériles partent à l’étranger, vers les pays qui tolèrent ou autorisent la GPA.

La Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, tolèrent cette pratique s’il n’y a pas « rémunération » mais remboursement des frais occasionnés pour la mère porteuse.

Elle est officiellement autorisée dans les pays suivants : le Royaume-Uni, la Grèce, Israël, la Russie, la plupart des pays d’Europe de l’Est issus de l’Union Soviétique, certains États américains, l’Inde, la Chine.

Les défenseurs de cette méthode de procréation médicalement assistée, c’est une question de progrès social pour la famille : « la multiplicité et la diversité des modèles familiaux ne peuvent plus être ignorées et, en ce sens, la loi qui interdit la GPA est obsolète car déconnectée de la mondialisation des échanges et de l’ouverture des frontières ».

Pour les défenseurs également, la GPA est une œuvre « altruiste et généreuse ». Avec l’ouverture sur le monde et les progrès de la biologie, pourquoi faudrait-il interdire ce qui peut être une solution pour ceux qui sont privés de la possibilité d’enfanter ? Le manque d’enfants à adopter fait de la location d’utérus une solution inespérée pour un couple qui veut absolument un enfant et ne peut pas en avoir par voie naturelle.

On ne peut nier que cette pratique peut aider des « mères porteuses » des pays pauvres à s’en sortir, tout en réalisant le rêve d’autres personnes plus aisées mais cette pratique est, à ce titre, considérée comme une marchandisation du corps féminin et une forme d’exploitation des pauvres par les riches. Le « tourisme procréatif » nécessite de gros moyens financiers et certains couples vulnérables peuvent être exploités financièrement.

En outre, certains la considèrent une violation juridique de la dignité de la personne humaine. En effet, il existe dans toute GPA un contrat où l’un va donner quelque chose à l’autre contre frais ou dédommagements. Or ici, l’objet du contrat est un enfant. Selon le droit civil, seules les choses peuvent être l’objet de conventions commerciales. L’enfant est donc considéré comme une marchandise. Et la femme est utilisée par le ou les mandataires comme une machine permettant le développement d’un fœtus, c’est-à-dire comme une incubatrice.

Le débat sur la GPA est loin d’être clos, car il soulève également de nombreuses questions qui, juridiquement, restent souvent sans réponse et sont génératrices de conflits.

Que se passe-t-il si la mère porteuse change d’avis ? Si elle refuse de remettre l’enfant auquel elle aurait pu s’attacher pendant la grossesse ? Dans certains pays comme l’Angleterre elle est protégée et a priorité sur son enfant par rapport aux mandataires ; elle n’a aucun droit dans d’autres pays comme l’Ukraine ou l’Inde. Aux Etats-Unis une mère porteuse a dû remettre l’enfant aux mandataires mais a obtenu un droit de visite.

Que se passe-t-il si les mandataires changent d’avis avant la naissance de l’enfant ? Si, par exemple, le couple se sépare pendant la grossesse : 9 mois c’est long… Que va-t-il advenir de cet enfant ?

Et si, malgré le suivi médical, l’enfant nait porteur d’un handicap non décelé pendant la grossesse ? Plus personne ne voudra de lui, objet du contrat. Qui est responsable : les médecins, les mandataires producteurs des ovules et des spermatozoïdes, la mère porteuse ?

Et si des problèmes surviennent pendant la grossesse ? Par exemple, si un handicap est décelé à l’échographie, la mère porteuse peut-elle être obligée à avorter ? Ou au contraire, peut-on l’empêcher d’avorter si la grossesse met en péril sa santé ?

Et si l’enfant est mort-né ou meurt peu après la naissance ? Comment résoudre les problèmes d’exécution du contrat ? La mère aura porté l’enfant, mais les mandataires ne le recevront pas. Devront-ils payer ou la mère porteuse devra-t-elle rembourser ?  

De telles situations se sont déjà produites dans les pays où la gestation pour autrui est autorisée et des procès ont déjà eu lieu ou sont en cours. Cela pose la question des limites du droit et du commerce quand ce qui est en jeu est la vie d’un enfant, d’un être humain.

Morillon Avocats

La gestación subrogada, también conocida como maternidad subrogada o vientre de alquiler, es un proceso mediante el cual una mujer, llamada « gestante » o « madre sustituta », lleva un embarazo y da a luz a un bebé en nombre de otra persona o pareja, quienes serán los padres intencionales o comitentes del niño. Es una procreación médicamente asistida que consiste en la implantación en el útero de la madre subrogada de un embrión resultante de la fecundación in vitro (FIV) o inseminación.

Al nacer, el recién nacido será entregado a la « madre intencional », o a los padres comitentes, sin que exista adopción alguna. Los trámites que se realizan después del nacimiento son largos y difíciles, ya que es necesario establecer una filiación entre el nacido y los padres “receptores”. Además, el nacimiento del niño debe estar legalizado en el país de retorno, lo que suele ser muy difícil.

ibi familia

Una gran mayoría de países europeos prohíben la gestación subrogada: Alemania, Austria, Suiza, España, Francia, Italia, Irlanda, Polonia, Finlandia, Bulgaria, Hungría, Suecia, Noruega… pero existe una fuerte presión para establecer una nueva legislación.

Esta prohibición se basa en razones filosóficas, éticas y médicas. Legalmente, la madre es la que da a luz. Existen riesgos médicos y psicológicos para la gestante, así como para el feto, que habrá formado vínculos intrauterinos con su “madre sustituta”. Y el Estado, en los países que lo prohíben, se opone a la comercialización del cuerpo. Pero a pesar de la ley, cada vez más parejas no-fértiles se van al extranjero, a países que toleran o autorizan la gestación subrogada.

Bélgica, los Países Bajos, Dinamarca, toleran esta práctica si no hay « remuneración », a excepción del reembolso de los gastos incurridos por la madre sustituta. Está autorizado oficialmente en los siguientes países: Reino Unido, Grecia, Israel, Rusia, la mayoría de los países de Europa del Este de la Unión Soviética, ciertos estados americanos, India, China.

Para los defensores de este método de procreación médicamente asistida, se trata de un progreso social para la familia: « La multiplicidad y diversidad de modelos familiares ya no puede ser ignorada y, en este sentido, la ley que prohíbe la gestación subrogada está obsoleta porque esta desfasada con la globalización y los cambios societales ».

También para los defensores, la gestación subrogada es una “función altruista y generosa”. Con la apertura al mundo y el progreso de la biología, ¿por qué prohibir lo que puede ser una solución para aquellas personas que se ven privadas de la posibilidad de engendrar? La falta de niños para adoptar hace que la “maternidad subrogada” sea una solución inesperada para una pareja que desea absolutamente un hijo y no puede tener uno de forma natural.

No se puede negar que esta práctica puede ayudar a las « madres sustitutas » en países pobres a salir adelante, mientras se hace realidad el sueño de otras personas más ricas, pero esta práctica es, como tal, considerada como una mercantilización del cuerpo femenino y una forma de explotación de los pobres por los ricos. El “turismo procreativo” requiere grandes medios financieros y ciertas parejas vulnerables pueden ser explotadas financieramente.

Además, algunos lo consideran una violación jurídica de la dignidad de la persona humana. De hecho, existe en cualquier gestación subrogada un contrato en el que se intercambia un “producto” por un precio o indemnización. Aquí, el objeto del contrato es un niño. Según el derecho civil, sólo las cosas pueden ser objeto de acuerdos comerciales. Por lo tanto, el niño es considerado como una mercancía. Y la mujer es utilizada por los “mandatarios” como una máquina que permite el desarrollo de un feto, es decir como una incubadora.

El debate sobre la gestación subrogada está lejos de terminar, ya que también plantea muchas preguntas que a menudo quedan sin respuesta y generan conflictos.

¿Qué sucede si la madre sustituta cambia de opinión? ¿Si se niega a entregar al niño al que podría haberse encariñado durante el embarazo? En algunos países como Inglaterra está protegida y tiene prioridad sobre su hijo en relación con los padres intencionales; no tiene derechos en otros países como Ucrania o India. En los Estados Unidos, una madre sustituta tuvo que entregar el niño a los padres, pero obtuvo derechos de visita.

¿Qué sucede si los padres comitentes cambian de opinión antes de que nazca el niño? Si, por ejemplo, la pareja se separa durante el embarazo: 9 meses es mucho tiempo… ¿Qué pasará con el niño?

¿Qué pasa si, a pesar del seguimiento médico, el niño nace con una discapacidad que no se detectó durante el embarazo? ¿Se incumplirá el contrato? ¿Quién será el responsable: el equipo médico? ¿los padres que produjeron los óvulos y los espermatozoides? ¿la madre gestante?

¿Qué pasa si surgen problemas durante el embarazo? Por ejemplo, si se detecta una discapacidad en una ecografía, ¿se puede obligar a la gestante a abortar? O por el contrario, ¿se debe evitar que aborte si el embarazo pone en peligro su salud?

¿Qué sucede si el niño nace muerto o muere poco después del nacimiento? ¿Cómo solucionar los problemas de ejecución del contrato? La madre habrá llevado al niño, pero los padres comitentes no lo recibirán. ¿Tendrán que pagar ellos o tendrá que devolver las cantidades cobradas la gestante subrogada?

Este tipo de situaciones ya se han dado en países donde la gestación subrogada está autorizada y ya hay casos abiertos ante la justicia. Esto plantea la cuestión de los límites del derecho y del comercio cuando lo que está en juego es la vida de un niño, de un ser humano.

Miguel Morillon

Avocats Madrid

España es uno de los países más visitados por turistas del mundo, y Madrid una de las ciudades que más turistas nacionales y extranjeros recibe. Por esa razón, además de la oferta hotelera, existe un gran número de pisos turísticos en la capital española.

El alquiler por noches o semanas crece tras la pandemia en medio de un debate marcado por las quejas de vecinos y propietarios, el fracaso de la normativa y las nuevas reglas de Bruselas

¿Qué es un piso turístico?

Un piso turístico es una vivienda que está integrada en un edificio o conjunto de edificios y que se destina de manera exclusiva a dar un servicio de alojamiento a corto plazo. La función de un piso turístico es el arrendamiento temporal por estancias cortas y que se promociona o comercializa a través de los canales habituales de oferta turística.

En el mismo sentido, una casa individual (o equivalente) puede ser un alojamiento turístico, si cumple la normativa.

¿ Que queda excluido de la consideración de alojamiento turístico?

No se considera alquiler turístico aquel contrato que se realiza por un tiempo superior a dos meses computados de forma continuada por una misma persona usuaria.

¿Cuál es la normativa que regula el alquiler turístico en España?

Quedan bajo la regulación y las categorías establecidas en el Decreto 159/2003 de 10 de julio, de Ordenación de Establecimientos Hoteleros en la Comunidad de Madrid donde se fijan las normas de mínimos que ha de cumplir cada categoría de alojamiento y por supuesto, las viviendas turísticas.

La ‘Ley del Turismo’ establece que un alquiler vacacional es aquella propiedad amueblada y equipada según unos requisitos específicos para un uso inmediato, que se comercializa para ser alquilada por terceros en su totalidad, y darle un uso turístico a cambio de una remuneración.

¿Varía la legislación de una comunidad autónoma a otra?

La legislación sobre alojamientos turísticos está regulada por cada una de las diferentes Comunidades Autónomas, por lo que pueden existir algunas diferencias, en los requisitos que debe cumplir cada alojamiento, en función de la región que visite.

https://www.comunidad.madrid/servicios/consumo/alojamiento-vacacional

¿Qué requisitos son los de Madrid?

Para operar como vivienda de uso turístico en la ciudad de Madrid es necesario haber formalizado una declaración responsable ante la Consejería de Cultura y Turismo de la Comunidad de Madrid (hasta 2019 era la única exigencia vigente) y, desde hace tres años, también es obligatorio contar con una licencia municipal que acredite que se cumplen los requisitos del ‘plan Carmena’.

¿Cuál es la situación en Madrid?

En la capital hay un total de 12.997 viviendas de uso turístico que han presentado declaración responsable en los últimos años, según datos facilitados por el Gobierno de la Comunidad de Madrid. Pero tan sólo son 250 los pisos turísticos de la ciudad que disponen de la licencia municipal para ser legales y otros 50 más la han solicitado y se está tramitando

¿Cómo puedo saber si un alquiler turístico en Madrid tiene licencia para dicho uso?

Por el momento Madrid no tiene un directorio de carácter público en cuanto a viviendas de uso vacacional, algo que complica la tarea de conocer si un piso tiene la licencia en regla. Lo que se puede hacer es comprobar el número de inscripción en el registro autonómico y ver si cuenta o no con la licencia que corresponde.

Actualmente está en vigor el plan especial de hospedaje que se aprobó en la legislatura pasada, lo que significa que son ilegales todas las viviendas de uso turístico que no cuentan por ejemplo con entrada independiente para los inquilinos.

Entre el 1 de enero de 2021 y el 31 de enero de 2022 la Agencia de Actividades ha inspeccionado 306 edificios y verificando un total de 6.951 viviendas. De estas, 625 se dedicaban a uso turístico y el resto a uso residencial tradicional. Se han dictado 592 órdenes de cese. Además, según fuentes del Ayuntamiento, también se han iniciado expedientes de tramitación de multas.

¿Puede la comunidad de propietarios prohibir el alquiler turístico en el edificio?

Muchos vecinos y propietarios de pisos residenciales en edificios donde existen pisos turísticos han tratado de denunciarlos en sus comunidades por considerarlos molestos. Solamente existe la posibilidad por parte de las comunidades de “limitar o condicionar” el uso turístico pero no tienen la facultad de “prohibición” ya que la ley no lo recoge de manera expresa.

Miguel Morillon

Abogado del Ilustre Colegio de Abogados de Madrid

L’Association européenne des avocats en droit de la famille se félicite de cette nouvelle décision de la Cour suprême, qui confirme que le régime de garde alternée, en cas de séparation des parents, devrait être normal et souhaitable.

Dans la présente affaire, la Cour suprême, par une Décision notifiée aujourd’hui et rendue le 05/04/2019, fait droit au pourvoi en cassation formé par le président de l’Association européenne des avocats en droit de la famille, Maître Javier Mª Pérez-Roldán y Suanzes-Carpegna, et casse et annule la décision rendue par la section 5 du Tribunal provincial de Grenade (Espagne) le 25 mai 2018.

Comme l’a dit notre président, l’avocat Pérez-Roldán : « Cette décision est une nouvelle avancée dans la protection des mineurs en garantissant l’égalité de leurs parents dans leur éducation. Il attire une fois de plus l’attention sur les Décisions infondées des Tribunaux provinciaux, en l’occurrence celui de Grenade.

L’Association Européenne des Avocats en droit de la Famille dénonce depuis un certain temps que certains Tribunaux Provinciaux se sont placés dans une situation de « désobéissance civile » en ignorant constamment la figure de la Garde Alternée. Cette nouvelle décision de la Cour suprême renforce notre position, car elle en vient à la reconnaître de manière littérale.

Cette Association tient à souligner deux aspects de cette Décision:

  • Dans son quatrième Motif de Droit, la Cour Suprême souligne encore une fois un aspect qui devrait être évident dans notre système judiciaire, à savoir que les Tribunaux Provinciaux doivent se conformer à la Jurisprudence de la Cour Suprême. Ainsi, à la fin de ce quatrième Motif de Droit, la Cour Suprême déclare expressément : « La décision appelée s’éloigne de la doctrine mentionnée, soutenant sa position sur des données infondées, imprécises et incomplètes, se limitant à mentionner les avantages du maintien du système de garde sans le comparer aux possibilités du système demandé, que le rapport psychosocial conseillait. »
  • D’autre part, dans le Cinquième Motif de Droit décidant pour la première fois sur ce qu’il faut faire quant à l’usage de la résidence commune lorsque les parents n’ont pas la capacité économique suffisante pour entretenir trois résidences. Il établit donc que dans ces cas, l’usage de la résidence doit être refusé aux deux parents afin qu’une fois inutilisée, elle puisse être liquidée. Nous comprenons donc que cette décision revêt une importance particulière parce qu’elle réitère une certaine fatigue de la part de la Cour Suprême d’avoir à agir presque comme une troisième instance, face à la non-application constante, par de nombreux tribunaux, de la doctrine établie par la Haute Cour elle-même. De même, elle décide de manière pratique de ce qu’il faut faire avec la résidence commune lorsque les parents n’ont pas la capacité d’entretenir trois maisons. Dans un tel cas, il est préférable de ne pas accorder l’usage à l’un des parents, afin qu’ils puissent procéder à la liquidation rapide de la résidence, soit en achetant l’un des parents sa part à l’autre parent, soit en la vendant à une tierce partie.

Miguel Morillon

Avocats au Barreau de Madrid

Bonjour, Cecilia, nous sommes très heureux de vous interviewer pour notre SÉRIE LIMITÉE.

Votre parcours dans le secteur de la protection des données est impressionnant. Cela éveille notre curiosité : comment en vient-on à se consacrer et se spécialiser dans ce domaine ?

Je suis arrivé à la protection des données par hasard, car au début j’étais avocate en fusions et acquisitions. En 1997, la spécialisation dans la protection des données n’existait pas dans le cabinet pour lequel je travaillais. J’ai eu à m’occuper d’un dossier de télémédecine qui impliquait des transferts de données de patients entre une clinique espagnole et des oncologues américains. La question était complexe et demandait beaucoup de recherches que j’ai dû faire en mode autodidacte, car il n’y avait ni livres, ni professeurs, ni experts. Afin de rentabiliser cet effort, le cabinet m’a ensuite confié des questions de protection des données sur des sujets aussi variés que la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la titularisation de la dette, la vente parallèle de médicaments par les industries pharmaceutiques, la cession de crédit, la création de bio-banques ou encore la lutte des héritiers contre la diffusion télévisée post-mortem des interviews faites à une princesse. J’ai fini par créer et diriger cette pratique au sein du cabinet et dans son réseau latino-américain et par partager mes connaissances au niveau académique.

Nous sommes tous immergés, en tant que consommateurs et utilisateurs intensifs des nouvelles technologies, dans la problématique de la protection des données. Pensez-vous que nous sommes conscients de ce qui se cache derrière cette activité ?

Nous sommes passés de l’ignorance à la peur et peu nombreux sont ceux qui ont essayé de surmonter ces deux écueils en s’informant. La numérisation de la société et de l’économie est un processus dans lequel on se retrouve sans rien y connaître. Les avancées scientifiques liées à la technologie ont généré différentes modalités d’utilisation et, comme pour toutes les activités humaines, il y en a eu de fantastiques et des désastreuses. Les évolutions en la matière sont en cours. Il est important de faire l’effort de comprendre le monde dans lequel nous vivons et celui que nous laisserons en héritage à nos enfants, non par peur mais par sens critique.

Quels sont les principaux défis que pose la protection des données du point de vue des entreprises ou des organisations ?

Les organisations ont aujourd’hui clairement conscience de l’impact des normes qui réglementent les données personnelles. Il est peu fréquent qu’une organisation d’une certaine taille dans le secteur privé n’ait pas mis en place de programme de protection des données. En revanche, et à quelques exceptions près, le secteur public a encore un long chemin à parcourir à ce propos.

La protection des données est aussi un business qui a contribué à créer des emplois à valeur ajoutée : elle a permis la création de nouveaux et intéressants métiers liés à l’exploitation des données personnelles, avec des profils très divers tant dans le secteur privé que public. Malheureusement, un autre « réseau » a également été créé permettant à des individus et des organisations sans scrupules d’exploiter la peur des sanctions et des atteintes à la réputation.

La protection des données est devenue une matière très technique, complexe et peu intuitive. La plupart du temps, sa mise en œuvre est coûteuse et son interprétation ne se caractérise pas par sa sécurité juridique ou son caractère innovant. Son interprétation a été à de nombreuses reprises poussée à l’extrême en oubliant que – comme pour tous les droits fondamentaux – la protection des données personnelles n’est pas un droit absolu.

Une politique de protection des données complète et infaillible est-elle possible et réaliste ? Quelles seraient les conditions requises ?

Aucune création humaine n’est infaillible ! Et les politiques de protection des données sont une création humaine au même titre que la législation qui impose leur contenu. Tout aussi humaine que la paresse de lire de la part de ceux qui sont censés le faire.

De nombreuses organisations ont des politiques de protection des données qui traitent des aspects requis par la loi. Cependant, la loi impose des normes qui ne sont pas toujours du plus grand intérêt pour le citoyen auquel elles sont -en principe- destinées. D’autre part, l’interprétation de ces exigences légales, soit à l’extrême soit à la convenance de chaque cas, s’est révélée être une science pour le moins incertaine.

Il est évident que rédiger des « politiques de confidentialité » n’est pas le seul moyen (ni le plus approprié) de transposer des questions intéressantes et pertinentes à notre prise de décision ou de générer de la confiance dans les pratiques des organisations. Tant qu’il s’agit d’une obligation légale, elle doit être respectée. Cependant, on peut compléter par d’autres moyens pour simplifier la transparence, axés sur d’autres aspects clés qui intéressent l’utilisateur, explorer des formats alternatifs au texte et fournir des informations plus précises au moment le plus utile, c’est-à-dire en fonction du contexte. Pour que cela fonctionne, ces formes innovantes de transparence ou autres doivent être mises en avant.

La législation suit-elle le rythme de diffusion et circulation des données ?

Bien que la législation sur la protection des données en Europe n’ait pas « l’ancienneté » des codes civils, on ne peut pas non plus dire qu’il s’agisse d’une législation nouvelle. Ses principes sont restés essentiellement valables depuis plusieurs décennies en dépit du fait que la vitesse et l’ampleur de création, transformation et circulation des données personnelles aient été une constante. La difficulté, à mon avis, est plutôt liée aux excès dans l’interprétation. Il ne faut pas ignorer le reste du système judiciaire mais se battre pour qu’il évolue avec une rigueur scientifique.

Que savent les pirates informatiques que les entreprises qui tentent de se défendre contre eux ne savent pas ?

On dit toujours qu’il s’agit d’une course sans fin, pas seulement par rapport aux hackers mais aussi par rapport à d’autres acteurs malveillants plus modernes, comme les scrapers qui, contrairement aux hackers, n’exploitent pas une vulnérabilité de sécurité mais imitent de façon automatique le comportement humain d’usage légitime.

Quant aux hackers, ils semblent avoir l’opportunité, le temps et parfois le financement, pour identifier et exploiter les vulnérabilités. Et, dans la plupart des cas, la plus grande vulnérabilité réside chez les employés ou sous-traitants qui ont accès ou traitent des données personnelles sous le contrôle ou la responsabilité d’entreprises ou d’administrations publiques.

Dans quelle mesure l’utilisateur moyen facilite-t ’il le « travail » de ceux qui profitent des lacunes qui existent dans tout système d’information ?

Si le manquement est sciemment permis, cet utilisateur en sa qualité d’employé ou de sous-traitant d’une organisation peut engager sa responsabilité civile, sociale et pénale. Pour l’organisation qui l’ a embauché, ce manquement peut signifier une responsabilité administrative et civile avec des conséquences importantes en termes de sanctions et d’atteinte à la réputation qu’elle ne pourra malheureusement pas réclamer à l’employé ou l’entrepreneur responsable en dernier ressort.

Au-delà des failles de sécurité, l’utilisateur peut également être le complice nécessaire pour faciliter les tâches de scraping lorsqu’il autorise les scrapers à l’expoiter pour installer des API sur un système d’information ciblé.

Les utilisateurs n’ont généralement pas vraiment idée de ce que les entreprises font de leurs données, ni de ce à quoi elles consentent lorsqu’elles cliquent sur « J’accepte ». En même temps, ces mêmes utilisateurs disposent de multiples droits prévus par la législation, qu’ils n’exercent pas ou ne savent pas exercer. Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ?

À mon avis, il y a plusieurs facteurs. Sans aucun doute, les écosystèmes de données sont complexes et les organisations ont du mal à trouver l’équilibre entre le niveau de détail et la « compréhensibilité » des explications. D’autre part, il est fréquent que les utilisateurs ne lisent (ou ne regardent ni n’écoutent lors de l’utilisation de vidéos) les contrats ni les politiques de confidentialité : nous sommes responsables de nos propres actions et « ne pas avoir lu » ne peut être une excuse juridiquement valable pour ne pas savoir. Il est vrai que nous ne pouvons pas ignorer que l’une des raisons (mais pas la seule) pour lesquelles la lecture n’est pas attrayante est que les législateurs et les régulateurs n’ont pas réussi à concevoir et à faire respecter les informations à fournir dans les politiques de confidentialité ou de gestion des cookies.  Enfin, il y a eu un marketing désastreux du RGPD, payé par les actions de nombreux régulateurs en la matière, faisant croire à tort au public que la protection des données est synonyme de consentement dans tous les cas.

Des conditions juridiques compréhensibles seraient une partie de la solution. Est-il vrai que l’intelligence artificielle peut être utile pour résumer et simplifier des textes juridiques lourds et pour la plupart incompréhensibles pour l’utilisateur moyen ?

Il se peut que l’intelligence artificielle fasse un bon résumé. Mais, comme je l’ai déjà dit, la question ne se réduit pas à savoir si le texte est court ou contient un niveau de lexique abordable. Si l’on examine les dernières décisions des législateurs en matière de transparence, leurs exigences quant au niveau de détail sont contradictoires avec la production de textes courts et faciles à comprendre.

Pensez-vous que les entreprises « abusent » de la confiance que les utilisateurs accordent en fournissant leurs données ?

Il est inexact de généraliser. Il y a évidemment un peu de cela, mais dans mon expérience professionnelle, le point de départ pour les entreprises est de se conformer aux exigences réglementaires. Lorsque cela devient impossible (car onéreux ou techniquement irréalisable) ou que les exigences n’ont pas de sens, ils prennent les meilleures décisions possibles compte tenu de leurs ressources, de leur gestion des risques et de leur bon sens. C’est pourquoi il est si important qu’ils aient de bons professionnels de la protection des données privées pour travailler ensemble afin d’atteindre un bon retour sur investissement dans la protection des données et d’ identifier la relation entre l’exigence en question et l’objectif ultime de ce règlement, qui n’est autre que d’aider à protéger la dignité des individus.

Intuitivement, nous savons que la protection des données, et toutes les politiques et mesures qui y sont associées, sont pour notre bien. Mais comment convaincre un sceptique ?

Chacun a une perception propre vis-à-vis de la protection des données et des motivations particulières quant au comment et au pourquoi  du partage de ses données personnelles. Pour apporter des éléments à la réflexion des utilisateurs sceptiques, je peux essayer de partager avec eux mes motivations personnelles car elles ont trait à la protection des données et aux mesures que je prends à cet égard. Ce qui m’inquiète le plus à propos de mes données personnelles et de celles de ma famille, c’est l’impact potentiel sur notre sécurité physique et leur exposition aux yeux d’états non démocratiques.

Dans un sens positif, il est tout aussi important pour moi que mes données puissent faciliter une recherche scientifique de qualité (quand on est en bonne santé, on ne comprend pas qu’ on est « le patient de demain ») et je valorise la personnalisation dans certains services qui requiert logiquement la construction d’un profil dynamique.

De même, je partagerais certaines des mesures de routine que je prends habituellement par rapport à mon empreinte numérique, ce qui inclut la prise de décisions conscientes lorsque je fournis ou non des données personnelles, ce qui dépend beaucoup de l’identité de l’entité avec laquelle je suis en relation et des fins d’utilisation qu’ils me communiquent, ainsi que dans l’activation et le contrôle périodique des paramètres de confidentialité et de sécurité.

A ce stade du développement des technologies de l’information, y a-t-il moyen de croire que notre identité et nos données sont bien protégées et utilisées aux fins garanties par leurs dépositaires ?

La formulation de la question révèle la défiance qui existe à cet égard, fruit du manque de culture « data » tant du point de vue « éducatif » que dans les comportements passés de nombreuses organisations publiques et privées. Malheureusement, cette perte de confiance était et continue d’être alimentée par le sensationnalisme et la recherche constante de drames dans de nombreux médias. En ce qui me concerne, j’étudie et j’essaie de me forger une opinion en m’intéressant à la source : je passe en revue les politiques en la matière et s’il existe des paramètres de confidentialité et de sécurité pour agir en conséquence.

Vous avez certainement lu « 1984 ». Sommes-nous loin ou près ?

Je l’ai lu quand j’étais adolescente et à nouveau à la trentaine. Nous étions proches et nous le sommes toujours : les démocraties sont fragiles et nous devons exiger à nos gouvernants et à nous-mêmes le respect de l’État de droit et des institutions, la séparation des pouvoirs sans oublier de revisiter l’histoire en permanence.

Selon vous, quels sont les problèmes les plus inquiétants dans la société d’aujourd’hui ?

Je suis préoccupé par la fatigue vitale ou le pessimisme qui mine la capacité de construire et de maintenir une vision ambitieuse et non résignée de notre avenir. Je suis préoccupé par l’abandon de la culture de l’effort, l’endoctrinement « éveillé » et la difficulté de maintenir des dialogues respectueux.

Passons maintenant à certains aspects personnels, si cela vous convient.

Lorsque vous ne travaillez pas sur ces activités apparemment complexes, à quoi consacrez-vous votre temps ?

Je profiter de ma famille, de mes amis et de mes passe-temps et… je suis les blogs de deux de mes collègues du LFM.

Quelles personnes, actuelles ou passées, sont pour vous une référence, un modèle, ou un objet d’admiration ?

Ma mère, ma belle-mère et ma grand-mère, pour leur génie intellectuel, leur sensibilité artistique et leurs manières exquises.

Dites-nous trois objectifs que vous aimeriez atteindre à moyen terme.

En supposant que je conserve la santé et mon travail, réussir l’éducation de mes filles, trouver le temps de danser et avoir suffisamment d’énergie pour continuer à apprendre.

En tant qu’ancienne élève du LFM, quel message souhaitez-vous faire passer à vos anciens camarades ou à la communauté éducative du Lycée en général ?

Plus le temps passe, plus j’apprécie la formation que j’ai reçue au LFM. Je suis reconnaissante du privilège d’avoir profité du système éducatif français, qui nous a transmis l’importance de la rigueur scientifique, nous a appris à aimer la lecture et le développement d’un esprit critique et à être ouvert d’esprit et tolérant. C’est toujours mon école préférée !

Y a-t-il quelque chose que vous voudriez ajouter dans cette interview ?

Merci beaucoup de m’y avoir invitée !

Merci beaucoup pour votre temps et pour avoir partagé ces impressions avec nos lecteurs.

Buenos días, Cecilia, nos alegra mucho entrevistarla para la sección SERIE LIMITADA de Morillon Avocats.

Tiene Usted una trayectoria impresionante en el área de la Protección de datos. Esto despierta nuestra curiosidad: ¿Cómo decide alguien dedicarse a ello o como llega a esta área?

Llegué a protección de datos por casualidad, ya que era una abogada de fusiones y adquisiciones. Allá en 1997, no existía la especialidad de protección de datos en el despacho en el que trabajaba. Tuve que encargarme de un asunto de telemedicina que conllevaba transferencias de datos de pacientes entre una clínica española y oncólogos de EE.UU. El asunto era complejo y requirió mucho estudio, que tuve que hacer de forma autodidacta, porque ni había libros ni había profesores o mentores. Para rentabilizar este esfuerzo, el despacho me fue encargando los asuntos de protección de datos que fueron entrando posteriormente, en temas tan variopintos como la lucha contra el blanqueo de capitales y financiación de terrorismo, la titulización de deuda, las ventas paralelas de medicamentos por las farmacias, las ventas de derechos de crédito, la creación de biobancos o la lucha de los herederos contra la difusión televisiva post mortem de entrevistas de una princesa. Acabé creando y liderando esa práctica en el despacho y en su red latinoamericana y a compartir mis conocimientos a nivel académico.

Estamos todos inmersos, como consumidores y usuarios intensivos de nuevas tecnologías en la problemática de la protección de datos. ¿Cree Usted que somos conscientes de lo que hay detrás de esta actividad?

Hemos pasado de la ignorancia al miedo y pocos han tratado de vencer ambos por via del estudio. La digitalización de la sociedad y la economía ha sido y sigue siendo un proceso donde no hemos nacido ¨sabiendo¨. Los avances científicos vinculados a la tecnología han ido generando distintos casos de uso y, como toda actividad humana, los ha habido fantásticos y los ha habido nefastos. Y siguen evolucionando. Debemos seguir teniendo la curiosidad de entender el mundo en el que vivimos y el que dejaremos como legado a nuestros hijos, no desde el miedo, pero sí desde el sentido crítico.

¿Cuáles son los principales desafíos que se plantean en materia de protección de datos desde el punto de vista de las empresas o las organizaciones?

Las organizaciones tienen hoy en día una clara sensibilización respecto del impacto de la normativa que regulan los datos personales. Es inusual que una organización de cierto tamaño en el sector privado no cuente con un programa de protección de datos. En contraposición, y con honrosas excepciones, al sector público le queda más camino por recorrer al respecto.

Protección de datos es también un negocio y ha creado puestos de trabajo con valor añadido: ha permitido crear nuevas e interesantes profesiones vinculadas a la explotación de los datos personales, con perfiles muy diversos tanto en el sector privado como en el público. Desafortunadamente, también se ha creado otro ¨negocio¨ que permite a personas y organizaciones sin escrúpulos explotar el miedo a las multas y daño reputacional.

Protección de datos se ha convertido en una materia que se ha hecho muy técnica, compleja y poco intuitiva. En muchas ocasiones, su implementación es cara y su interpretación no se ha caracterizado ni por su seguridad jurídica ni por su carácter innovador. Su interpretación ha sido en muchas ocasiones extremista, olvidando que -como ocurre con todos los derechos fundamentales- la protección de datos personales no es un derecho absoluto.

¿Es posible y realista una política de protección de datos integral a infalible? ¿Qué condiciones requeriría?

¡Ninguna obra humana es infalible! Y tan obra humana son las políticas de protección de datos como la legislación que impone su contenido. Y no menos humana es la reticencia/vagancia a leer por parte de muchos de sus potenciales lectores.

Muchas organizaciones cuentan con políticas de protección de datos que abordan los aspectos requeridos por la ley. Sin embargo, la ley impone cuestiones que no siempre resultan del máximo interés para el ciudadano al que van -en principio- destinadas. Por otra parte, la interpretación extrema u oportunista de los requisitos legales ha resultado una ciencia … cuanto menos incierta.

Es evidente que redactando ¨políticas de privacidad¨ no es la única manera (ni la más idónea) de trasladar cuestiones interesantes y relevantes para nuestra toma de decisiones o crear confianza en las prácticas de las organizaciones. Mientras sea un requisito legal, hay que cumplirlo. Sin embargo, se puede complementar con otras formas de facilitar transparencia centrada en otros aspectos clave que interesen al usuario, así como explorar formatos alternativos al texto y facilitar información más precisa en el momento más útil, esto es, de forma contextual. Para que funcione, debe premiarse estas u otras formas innovadoras de transparencia.

¿Está funcionando la legislación al mismo ritmo que la velocidad y magnitud de la circulación de datos?

Aunque la legislación de protección de datos en Europa no tiene la ¨solera¨ de los códigos civiles, no podemos decir que es una legislación nueva. Sus principios se han mantenido válidos en gran medida a lo largo de varias décadas a pesar de que la velocidad y magnitud de la creación, transformación y circulación de datos personales ha sido una constante. La dificultad, a mi modo de ver, está más vinculada con su interpretación extrema. No debemos ignorar el resto del ordenamiento jurídico y sí luchar por que evolucione con rigor científico.

¿Qué saben los hackers que no saben las empresas que tratan de defenderse de ellos?

Siempre se dice que se trata de una carrera eterna, pero no sólo en relación con los hackers sino también en relación con otros actores dañinos más modernos, como son los scrapers que, a diferencia de los hackers, no explotan una vulnerabilidad de seguridad sino que emulan de forma automatizada comportamientos humanos de uso legítimo.

En cuando a los hackers, parecen tener el interés y el tiempo y a veces la financiación, para localizar y explotar vulnerabilidades. Y en la mayor parte de las ocasiones la mayor vulnerabilidad somos todos nosotros, los empleados o contratistas que tenemos acceso o tratamos de otra forma los datos personales bajo el control o responsabilidad de las empresas o administraciones públicas.

¿Qué hace el usuario medio que facilita el “trabajo” de los que entran en las brechas que existen en cualquier sistema de información?

Si se facilita conscientemente la brecha, ese usuario en su condición de empleado o contratista de una organización puede incurrir en responsabilidad civil, laboral y penal. Para la organización que lo haya contratado, esa brecha puede significar una responsabilidad administrativa y civil con consecuencias relevantes en materia de sanciones y daño reputacional que desgraciadamente no podrá recuperar del empleado o contratista en última instancia responsable.

Dejando al lado las brechas de seguridad, el usuario puede ser también el cómplice necesario para facilitar tareas de scraping cuando permite que los scrapers le utilicen para instalar APIs al sistema de información que está en la diana.

Los usuarios no tienen generalmente mucha idea de lo que hacen las empresas con sus datos, ni a que consiente cuando pulsan “acepto”. Paralelamente, esos mismos usuarios tienen múltiples derechos que contempla la legislación, que no ejercen ni saben ejercer. ¿Qué es lo que no funciona?

En mi opinión, hay varios factores. Sin duda, los ecosistemas de datos son complejos y las organizaciones tienen sus dificultades para encontrar el equilibrio entre el nivel de detalle y la ¨comprensibilidad¨ de las explicaciones. Por otra parte, no es inhabitual que los usuarios no lean (ni visualicen/escuchen cuando se utilizan vídeos) ni los contratos ni las políticas de privacidad: somos responsables de nuestros propios actos y “no leer” no puede ser una excusa jurídicamente válida para ¨no saber¨. Es cierto que no podemos obviar que una de las razones (pero no la única) por la que la lectura no resulta atractiva es porque los legisladores y los reguladores no han estado acertados en el diseño y enforcement de la información a facilitar en las políticas de privacidad o de la gestión de las cookies. Finalmente, se ha hecho un marketing nefasto del GDPR, abonado por las actuaciones de muchos reguladores en la materia, haciendo creer erróneamente a la ciudadanía que protección de datos es sinónimo de consentimiento en todos los casos.

 Parte de la solución estaría en unas condiciones legales que fueran comprensibles. ¿Es verdad que la inteligencia artificial puede ser útil para resumir y simplificar los textos legales farragosos e mayoritariamente incomprensibles para el usuario medio?

Quizás la inteligencia artificial pueda hacer un buen resumen. Pero, como decía antes, la cuestión no se reduce a que el texto sea corto o contenga un nivel de léxico abordable. Si examinamos las últimas decisiones de los reguladores en materia de transparencia, sus exigencias en cuanto al nivel de detalle son contradictorias con la producción de textos cortos y fáciles de entender.

¿Cree Usted que las empresas “abusan” de la confianza que los usuarios depositan al facilitar sus datos?

Cualquier generalización es incorrecta. Hay de todo obviamente, pero en mi experiencia profesional, el punto de partida de las empresas es cumplir con las exigencias regulatorias. Cuando se les hace imposible (por oneroso o técnicamente inviable) o los requisitos no tienen sentido, toman las mejores decisiones que pueden a la luz de sus recursos, su gestión del riesgo y el sentido común. Por eso es tan importante que cuenten con buenos profesionales de la privacidad para trabajar conjuntamente en un buen retorno de la inversión en protección de datos y en identificar la relación del requisito de que se trate con el propósito último de esta normativa, que no es otro que coadyuvar a proteger la dignidad de los individuos.

De manera intuitiva, sabemos que la protección de datos, y todas las políticas y medidas que van asociadas a ella, son para nuestro bien. Pero ¿cómo convencería Usted a un escéptico?

La sensibilidad en materia de protección de datos es muy personal y las motivaciones de cómo y porqué compartimos o no nuestros datos personales difiere. En lo que pueda ayudar a la reflexión de escépticos a nivel de usuario, al menos trataría de compartir con ellos cuáles son mis motivaciones personales, porqué están conectadas con protección de datos y las acciones que adopto al respecto. A mí, lo que más me preocupa en relación con mis datos personales y los de mi familia es el potencial impacto en nuestra seguridad física y su acceso por Estados no democráticos. En sentido positivo, me importa igualmente que mis datos puedan facilitar la investigación científica de calidad (cuando estamos sanos, no entendemos que “somos el paciente de mañana”) y valoro la personalización en ciertos servicios que lógicamente requiere la construcción de un perfil dinámico. Asimismo, compartiría alguna de las medidas rutinarias que tomo habitualmente en relación con mi huella digital, lo que incluye tomar decisiones conscientes cuando facilito o no datos personales, lo cual depende mucho de la identidad de la entidad con la que me relaciono y las finalidades de uso que me comunican, así como en la activación y monitorización periódica de las configuraciones de privacidad y seguridad.

A estas alturas del desarrollo de las tecnologías de la información, ¿hay forma de creer que nuestra identidad y nuestros datos están bien protegidos y usados para los fines que nos garantizan los depositarios de los mismos?

La formulación de la pregunta pone de manifiesto la quiebra de confianza que existe al respecto, que reside en la falta de cultura ¨datil¨ tanto en nuestra educación reglada como en las prácticas del pasado reciente de muchas organizaciones públicas y privadas. Desgraciadamente, esa quiebra de confianza también fue y sigue siendo alimentada por el sensacionalismo y la búsqueda del drama constante de muchos medios de comunicación. En mi caso, estudio y trato de hacerme una opinión interesándome por la fuente: reviso las políticas en la materia y si existen configuraciones de privacidad y seguridad para actuar en consecuencia.

Suponemos que Usted ha leído “1984”. ¿Estamos lejos o cerca?

Lo leí cuando era adolescente y lo volví a hacer en mi treintena. Estábamos cerca y lo seguimos estando: las democracias son frágiles y debemos exigir de nuestros gobernantes y de nosotros mismos el respecto por el imperio de la ley y las instituciones, la separación de poderes y no olvidar ni revisitar la historia.

¿Qué problemas cree Usted que son más inquietantes en la sociedad actualmente?

Me preocupa el cansancio o pesimismo vital que mina la capacidad de construir y mantener una visión ambiciosa y no resignada de nuestro futuro. Me preocupa el abandono de la cultura del esfuerzo, el adoctrinamiento “woke” y la dificultad de mantener diálogos de forma respetuosa.

Tratemos ahora de algunos aspectos personales, si le parece bien.

Cuando no está trabajando en estas actividades que parecen tan complejas, ¿en que ocupa su tiempo?

Disfrutando de mi familia, amigos y aficiones y … leyendo dos chats de mis compañeros del LFM.

¿Qué personas, actuales o pasadas, son para Usted una referencia, un modelo, o un objeto de admiración?

Mi madre, mi madrastra y mi abuela, por su brillantez intelectual, sus sensibilidades artísticas y sus exquisitos modales.

Díganos tres objetivos que le gustaría a usted lograr a medio plazo.

Asumiendo que mantengo salud y trabajo, educar bien a mis hijas, encontrar tiempo para bailar y tener la energía suficiente para seguir aprendiendo.

Como antigua alumna del LFM, ¿Qué mensaje desea transmitir a sus excompañeros o a la comunidad educativa del Liceo en general?

Cuando más tiempo pasa, más valoro la educación que he recibido en el LFM. Me siento agradecida y privilegiada de haber aprovechado el sistema educativo francés, que nos transmitió la importancia del rigor científico, nos enseñó el amor por la lectura así como a construir un espíritu crítico y a tener amplitud de miras y tolerancia. ¡Sigue siendo mi colegio favorito!

¿Hay alguna cosa que le gustaría añadir en esta entrevista?

¡Muchas gracias por invitarme a hacerla!

Muchas gracias por su tiempo y por compartir estas impresiones con nuestros lectores.

El futuro de las pensiones viene siendo un problema en Francia desde hace mucho tiempo debido, entre otras cosas, al desequilibrio entre el número de trabajadores que cotizan y el mayores inactivos. Ya se han realizado muchas reformas parciales, pero parecen insuficientes para remediar de forma permanente el problema de la financiación de las pensiones.

El sistema de pensiones (diseñado en 1945) consta de 42 regímenes que no son relevantes en la actualidad. Es demasiado complejo en cuanto a multiplicidad de normas y excepciones, complejidad de los cálculos o acumulación de perfiles laborales. Genera injusticias y penaliza la movilidad profesional.

Durante su campaña, Macron prometió que la mayoría de los empleados tendrían que trabajar dos años más para jubilarse, y esto es lo que está removiendo el clima social en estos primeros meses de 2023.

Las líneas generales son las siguientes (pero el proyecto prevé otras muchas medidas).

  • • La edad de jubilación se aumentaría en tramos de 3 meses por año a partir de septiembre de 2023 para pasar de 62 años en 2023 a 64 años en 2030.
  • • Sería necesario haber cotizado 43 años en 2027 contra 42 años hoy, a razón de un trimestre adicional por año.
  • • Para carreras largas, las personas que empezaron a trabajar entre los 14 y los 16 años podrán jubilarse a los 58 años, y a los 60 años las que iniciaron su vida laboral a los 16.
  • • Para acceder al montante integro de la pensión (50% del salario de referencia) habrá que haber cotizado durante el tiempo suficiente.

El Gobierno quiere convencer de que esta reforma pretende “salvar” el sistema por reparto, “preservar el modelo redistributivo”, y equilibrar las cuentas porque “seguimos financiando a crédito” como dijo en su discurso del 31 de diciembre de 2022 .

Tras la presentación del proyecto por el gobierno, la mayoría de las organizaciones sindicales expresaron su oposición a una reforma que consideran brutal, injustificada y que “golpeará duramente a todos los trabajadores”.

Esta reforma se considera injusta porque perjudicará a los más pobres y a quienes ejercen los trabajos más precarios.

Un tercio de los trabajadores más desfavorecidos, que a menudo tienen los trabajos más difíciles y arduos, y que sufren las dificultades y las limitaciones de la pobreza, habrán contribuido toda su vida a pagar la jubilación de las generaciones anteriores, mientras que ellos mismos probablemente no podrán beneficiarse de ella, ya que la esperanza de vida entre las clases más desfavorecidas es de 13 años inferior a la de las clases más acomodadas. El 56% de los trabajadores y el 53% de los empleados piensan que la edad de jubilación actual ya es demasiado alta.

Además, 1,4 millones de personas de 53 a 69 años no perciben rentas del trabajo ni pensión de jubilación. En su mayoría son mujeres, con menos salud, menos cualificadas. La tasa de pobreza en esta categoría es del 32%. Elevar la edad de jubilación aumentaría aún más el número de personas que requieren una pensión de invalidez o contributiva, que solo permiten un nivel de vida muy bajo.

Para los « mayores » atrapados en la precariedad entre el empleo y la jubilación, el Gobierno ya ha reducido la duración de las prestaciones por desempleo: a este grupo de edad le resulta muy difícil encontrar trabajo después de dejarlo, acaban de ver el subsidio por desempleo reducirse, y ahora probablemente permanecerá en esa situación por más tiempo.

Con una gran mayoría de franceses opuestos a esta reforma, opositores políticos unidos, pocos aliados y detractores en su propio campo, el presidente debería dar marcha atrás, pero no parece que lo hará, porque para él esta reforma « es la madre de todos reformas”

El aumento de la esperanza de vida en Francia y el déficit estructural del sistema de pensiones justifican la necesidad de trabajar más tiempo.

Más allá del argumento económico, conviene recordar que Macron comenzó su primer mandato de cinco años con una fuerte voluntad de reforma y desea consolidar su base electoral, que lo ve como un « valiente reformador ». El 35% de los franceses que se mantienen a favor de la reforma son votantes de Macron. Si este proyecto no pasara y el gobierno tuviera que dar marcha atrás, se harían la pregunta: « ¿dónde está aquel joven presidente reformista de 39 años que quería romperlo todo? « . Macron, por lo tanto, está preocupado por la imagen y el rastro que dejará, a expensas, al parecer, de todo un sector de la población para quien las condiciones de vida solo están empeoran.

Entre tanto, 5400 toneladas de residuos se habían acumulado en las calles de París este domingo 12 de marzo, tras más de una semana de huelga de los servicios de limpieza contra la reforma de las pensiones. La guerra entre los despachos ministeriales y las aceras de la Ciudad de la luz, a un año de los Juegos Olímpicos, es sintomática de las fuertes divisiones que agitan a la sociedad francesa.

Miguel Morillon

Abogado del Ilustre Colegio de Abogados de Madrid

El día 1 de agosto de 2022 el reglamente conocido como Bruselas II bis fue sustituido por el Reglamento (UE) 2019/1111 del Consejo de 25 de junio de 2019 relativo a la competencia, el reconocimiento y la ejecución de resoluciones en materia matrimonial y de responsabilidad parental, y sobre la sustracción internacional de menores.  

Se trata de un reglamento que contiene 105 artículos frente a los 73 con los que se contaba hasta ahora y se ha pasado de 33 a 98 considerandos. Se incluyen más formularios (Anexos), así como una tabla de concordancia de los artículos del antiguo y nuevo reglamento. 

Las principales novedades del Reglamento se centran en los siguientes dos capítulos:

  • Reconocimiento y ejecución de resoluciones (45 artículos) con la abolición del exequatur como principal novedad.  Ello conlleva que, en el Estado de origen de la resolución, se obtiene un certificado de la misma y, dicha resolución entra directamente en el sistema de ejecución forzosa del país donde se quiere ejecutar. Tal ejecución directa debe matizarse, en tanto que se mantienen las causas de denegación del reconocimiento directo a través de correspondiente incidente. 
  • Sustracción internacional de menores con aclaración y mejora de la regulación contenida en el Reglamento anterior. Se destaca como novedad la nueva regulación de los plazos, fijándose 6 semanas para la Primera Instancia, otras 6 semanas para la Apelación, una vez llegan los Autos a la Audiencia Provincial. Se promueve la mediación y la posibilidad de que el Tribunal que deba decidir sobre la restitución, adopte medidas cautelares de visitas a favor del demandante del retorno. Se mantiene el mecanismo de la prevalencia, pero sólo en el supuesto de denegación del retorno por grave riesgo o por voluntad del menor a no ser retornado. 

El Reglamento concede especial relevancia a la audiencia del menor, pudiendo comportar la denegación del reconocimiento de una resolución de responsabilidad parental, si ésta fue adoptada sin que el menor hubiera podido expresar su opinión. En el ámbito de la responsabilidad parental, el Reglamento, en su artículo 10, prevé la elección del órgano jurisdiccional por las partes. 

Son, por tanto, importantes novedades que darán respuesta al cada vez mayor número de asuntos internacionales, la resolución de los cuales, comportará conocer las nuevas reglas de juego europeas en material de divorcio, responsabilidad parental y sustracción internacional de menores. 

Resumen: El Reglamento 2019/1111 de 25 junio 2019, relativo a la competencia, el reconocimiento y la ejecución de resoluciones en materia matrimonial y de responsabilidad parental, y sobre la sustracción internacional de menores resulta plenamente aplicable a partir del 1 agosto 2022. Constituye una versión refundida del anterior reglamento 2201/2003 (Bruselas II-bis) y modifica las reglas relativas al ámbito de aplicación personal de los foros operativos para el divorcio, separación legal y nulidad matrimonial.

Le 1er août 2022, le règlement dit Bruxelles II bis a été remplacé par le règlement (UE) 2019/1111 du Conseil du 25 juin 2019 ayant trait à la compétence, la reconnaissance et l’exécution des décisions en matière matrimoniale et de responsabilité parentale, y compris les pensions alimentaires internationales pour enfants.

C’est un règlement qui contient 105 articles en comparaison avec les 73 qu’il comptait jusqu’à présent et qui est passé de 33 à 98 considérants. D’autres formulaires (Annexes) sont inclus, ainsi qu’un tableau de concordance des articles de l’ancien et du nouveau règlement.

Les principales nouveautés du Règlement portent sur les chapitres suivants :

– Reconnaissance et exécution des résolutions (45 articles) avec suppression de l’exequatur comme principale nouveauté. Cela implique que, dans le pays d’origine de la décision, un certificat est émis produisant l’inclusion directe de ladite sentence dans le système d’exécution obligatoire du pays où elle sera exécutée. Cette exécution directe doit être nuancée, à partir du moment où les causes de refus de reconnaissance directe se maintiennent.

– Enlèvement international d’enfants avec clarification et amélioration de la réglementation contenue dans le règlement précédent. La nouvelle réglementation des délais se démarque comme une nouveauté, fixant 6 semaines pour la première instance, 6 semaines supplémentaires pour l’appel, une fois les ordonnances parvenues à la Cour provinciale. Il promeut la médiation et la possibilité que le Tribunal qui statue sur la restitution, adopte des mesures conservatoires de visites en faveur du demandeur du retour. Le mécanisme de prévalence est maintenu, mais uniquement en cas de refus de retour, en raison d’un risque grave ou de la volonté du mineur de ne pas être renvoyé.

Le règlement accorde une importance particulière à l’audition du mineur, et peut conduire au refus de reconnaissance d’une résolution de responsabilité parentale, si celle-ci a été adoptée sans que le mineur ait pu s’exprimer. Dans le domaine de la responsabilité parentale, le Règlement, dans son article 10, prévoit le choix du tribunal par les parties.

Il s’agit donc d’innovations importantes qui répondront au nombre croissant de cas internationaux dont la résolution passera par une connaissance exacte des nouvelles règles du jeu européennes en matière de divorce, de responsabilité parentale et d’enlèvement international d’enfants.

Résumé : Le règlement 2019/1111 du 25 juin 2019 relatif à la compétence, la reconnaissance et l’exécution des décisions en matière matrimoniale et de responsabilité parentale et sur l’enlèvement international d’enfants est pleinement applicable à compter du 1er août 2022. Il constitue une version révisée du précédent règlement 2201/2003 (Bruxelles II-bis) et modifie les règles relatives au champ d’application personnel des fors opérationnels pour le divorce, la séparation légale et l’annulation du mariage.