Une épidémie, une pandémie ou une crise sanitaire représente une situation exceptionnelle et évolutive pendant laquelle les entreprises et les personnes doivent s’adapter.
Elles doivent également adopter certaines mesures pour limiter la propagation et prévenir au maximum une situation de crise majeure de leur organisation tant sur les aspects humains que fonctionnels ou financiers.
L’Association nationale des avocats de Madrid recommande aux organisations de maintenir leur travail juridique et légal pendant l’épidémie de Covid-19 en Europe.
La profession d’avocat pendant la période d’enfermement est importante pour les employeurs et les travailleurs afin de maintenir leurs droits comme indiqué par le ministre de la justice.
Au travers de plusieurs articles UES COVID 19 (Urgence Economique et Sociale) disponibles sur notre site internet, nous mettons en avant plusieurs aspects liés l’incertitude juridique créée par cette situation exceptionnelle et vous donnons quelques suggestions pratiques.
Nos équipes sont mobilisées pour répondre à l’ensemble de vos questions en droit du travail, droit des contrats, assurances, droit des sociétés et droit boursier, droit de la santé, droit pénal et contentieux, en droit administratif, etc.
Au vu des circonstances actuelles et des mesures de confinement ordonnées par le gouvernement, nous tenons à vous assurer que Morillon Avocats a pris les mesures afin de protéger les personnes et les activités du cabinet grâce à son plan de continuité d’activité.
La parution d’annonces légales de continuation d’activité malgré pertes pour l’épidémie de coronavirus fait partie de nos spécialités.
Le cabinet est équipé d’un système d’information performant et sécurisé qui permet à nos avocats et équipes support d’assurer la continuité et la qualité de nos services.
Toutes les réunions physiques sont annulées et seront remplacées par des conférences téléphoniques ou des visioconférences.
Nous vous remercions pour votre compréhension et restons à votre disposition pour toute question.
Conseils juridiques pendant la période de confinement et après la modification des dispositions prises par le ministère de la justice. Les impôts, les difficultés financières, etc. nécessitent des avocats au barreau de Madrid.
Bonjour et merci d’avoir accepté de répondre aux questions de l’entretien pour Morillon Avocats ÉDITION LIMITÉE.
Je m’appelle Renaud de Stephanis, je suis Docteur en Sciences de l’Environnement et je travaille au Centre de Recherche sur l’Environnement connu sous le nom de CIRCE, qui est basé dans la région du détroit de Gibraltar. J’ai créé ce centre en 1996 et je me consacre à la recherche scientifique depuis plus de 25 ans. J’ai publié environ 70 articles scientifiques, une dizaine de livres et j’ai également formé et/ou supervisé plus de 250 étudiants de premier cycle, de maîtrise ou de thèse.
Lorsque j’étais étudiant au Lycée Français de Madrid, il a très vite été évident pour moi que je voulais me consacrer aux questions liées à l’environnement marin. Mon père m’a transmis cet amour de la mer il y a plus de 40 ans, et ça a été quelque chose de très naturel de choisir cette voie.
J’aimerais pouvoir dire que le défi est d’aller en mer et de travailler avec les dauphins et les baleines. Mais la réalité est que bon nombre de défis prennent la forme de gestion stratégique, de gestion des « égos », de gestion de groupes et de recherches de financement. L’enjeu n’est pas tant d’obtenir des fonds que de travailler sur des gros projets en espérant qu’ils seront financés à terme.
Notre spécialité est la recherche sur les cétacés en Espagne. Au début, en Andalousie, on ne savait absolument rien à propos de ces espèces. Aujourd’hui, nous avons l’un des sites de travail scientifiques les mieux équipés d’Europe, avec un programme de télémétrie, de biologging[1] et de marquage photographique à la pointe de la technologie.
Nous avons récemment mis en place le plan de conservation de l’épaulard ibérique qui a abouti au décret APM/427/2017, du 4 mai, qui approuve les mesures de protection et de conservation des épaulards du détroit et du golfe de Cadix.
Ce projet a débuté en 1998, et durant cette période nous avons pu évaluer les problèmes dont ils sont l’objet, et essentiellement ce qu’il faut mettre en place pour que leur situation ne s’aggrave pas. Pour y parvenir, nous avons mené des études sur la dynamique des populations, l’alimentation, la génétique, les contaminants, etc…
En coordination avec des groupes d’intérêts concernés, nous avons sollicité les administrations publiques et proposé le seul plan de conservation des cétacés existant aujourd’hui en Méditerranée.
[1] Le bio-logging consiste à fixer sur un animal un dispositif électronique qui va enregistrer dans sa mémoire des paramètres issus de l’observation.
En 1998, ma thèse de doctorat portait sur le globicéphale, c’est donc mon préféré. C’est une espèce dynamique, amicale, avec une structure sociale qui présente une transmission culturelle spectaculaire. Cela signifie que les comportements appris peuvent être transmis de génération en génération. Cette espèce a subi une épidémie brutale, et l’étude que nous avons faite à cette occasion, ainsi que le suivi que nous avons mené, ont confirmé l’importance de cette transmission culturelle.
Il n’en est rien. Les épaulards[1], ou globicéphales[2], et tous les cétacés sont des animaux qui vivent dans la mer. Ils sont sociaux, c’est-à-dire qu’ils ont le temps de s’amuser. Ils ont le temps de jouer, ce qui leur apprend ensuite à chasser, ils ont le temps d’explorer, et enfin, surtout s’ils sont petits ou jeunes et ne chassent pas, ils ont le temps de chercher une sorte d’enrichissement environnemental ; quand ils rencontrent des bateaux et tentent d’interagir, c’est surtout par curiosité, ce n’est pas quelque chose spécialement inspirés par les humains, ils le font aussi avec un sac plastique s’ils en trouvent un.
Jusqu’à présent, aucune orque n’a construit un iPhone ! Comme nous, ce sont des prédateurs de haut niveau, mais je ne classerais pas en pire ou meilleur, en supérieur ou inférieur. Chacun évolue dans son domaine au maximum de ses possibilités.
La plus gratifiante a été la publication du plan de
conservation pour les épaulards dans le BOE dont je vous ai déjà parlé. C’est
le résultat de 20 ans de travail qui a finalement abouti. Le plus frustrant a
été de quitter l’entité en 2011 pour aller au CSIC, et de trouver un terrain à
l’emplacement de l’association à mon retour suite à la crise bancaire. La plus
risquée a été de tout lâcher pour relancer l’association, rembourser les dettes
et la relancer. Tout le capital a été en jeu, après tout.
[1] Mammifère marin à nageoire dorsale haute et pointue. DE la famille des orques.
[2] Grand mammifère marin (delphinidé) à tête globuleuse. Aussi appelé baleine pilote.
Il faudrait des semaines pour répondre à cette question. Le modèle économique doit être considéré d’un point de vue global. Dans le « premier monde », certaines économies sont « avaleuses » de ressources. Dans d’autres régions, le modèle est un système de survie. Ce déséquilibre représente effectivement un danger, dû essentiellement à la surexploitation et à la contamination. La résilience de la terre garantit, par chance, la régénération.
Le travail éducatif avec les plus jeunes a un impact positif, mais le problème est généralement que les enfants reproduisent ce que font leurs parents, et souvent, les parents ont un comportement difficile à modifier. À mon avis, la simple recommandation est insuffisante. Un cadre légal qui impose le recyclage, par exemple, ou qui permette de nouvelles énergies, est essentiel.
Rugby, rugby et rugby. J’aime aussi passer du temps avec ma famille et « chasser les vagues ». J’aime le cinéma de type Marvel de haute qualité.
Je soulignerais avant tout la joie de vivre et la capacité de travailler. C’est l’endroit d’Espagne où j’ai vu les gens travailler le plus grand nombre d’heures d’affilée. Je suis aussi frappé par l’intelligence émotionnelle des gens et l’ironie appliquée au quotidien. De plus, il pleut rarement !
L’actualité m’intéresse à 100%, il est essentiel d’être attentif à tout ce qui se passe autour de nous. Je ne comprends pas les gens qui s’informe par « ouï-dire » : « les gens disent, les gens font ». C’est une responsabilité en tant que citoyens de savoir ce qui se passe et d’agir si nécessaire pour changer les choses et restaurer ce que nous considérons comme normal. Recevoir les informations sans y réagir n’est pas une option pour moi.
Je voudrais simplement inviter tout le monde à visiter la Plaine de Gibraltar et à découvrir les trésors que recèle cette région. Nous avons la chance d’y observer la présence d’orques, de globicéphales, de cachalots, de rorquals communs, de dauphins communs, de gros nez… C’est un des paradis du monde, comparable à l’Antarctique à mon sens. Nous travaillons actuellement à la création d’un parc naturel pour les cétacés, ce qui pourrait être une étape importante au niveau européen. Nous espérons lancer l’idée d’ici un an au plus tard !!! Ceci, combiné aux programmes de surveillance et de marquage des orques qui sont menés avec des études physiologiques et énergétiques, porte notre région à un très haut niveau. Alors, venez visiter le détroit !!
Je suis un ami du Lycée, en effet. Mon message est que l’optimisme doit prévaloir. C’est la base de la vie. Et dans le monde des cétacés, je suis heureux qu’en Europe leur environnement soit maintenu à des niveaux stables, ce qui est très positif pour quelqu’un comme moi qui y consacre son temps et son énergie.
Merci beaucoup!!!
Elena Albaladejo. Avocate fiscaliste. Collaboratrice de Morillon Avocats.
La déclaration informative de biens détenus à l´étranger, connue sous le numéro 720, du formulaire employé pour la présenter, est à ce jour l´obligation fiscale que les contribuables redevables vis-à-vis de l´administration fiscale espagnole connaissent le mieux et craignent le plus.
Les lourdes conséquences financières prévues par la loi en cas de non-respect de cette obligation lui ont valu sa réputation.
Depuis que cette déclaration est devenue obligatoire en 2012, beaucoup de
contribuables ont souffert de pénalisations financières conséquentes. Dans la plupart descas, les citoyens tombés sous le joug de ces pénalisations n’étaient pas précisément les responsables des plus grandes fraudes.
En ce qui me concerne, je n´ai malheureusement eu à faire qu’à des retraités, des salariés, des cadres supérieurs, des chefs d´entreprise… bref, des personnes qu’on ne peut suspecter d’emblée d’êtres des fraudeurs, qui ne connaissaient pas cette obligation et ont été sanctionnés pour n’avoir pas présenter ce formulaire en bonne et due forme.
Les amandes pour défaut ou retard de présentation allaient très vite assez loin…un dépôt tardif sans mise en demeure de la part de l´administration fiscale encourait le risque d’une sanction minimum de 1.500,00€, alors qu’avec mise en demeure l’amande pouvait atteindre 10.000,00€.
Par ailleurs, tout dépôt tardif (avec ou sans mise en demeure), risquait
l´application du régime de plus-values non justifiées au titre de l´impôt sur le revenu.
Cette invention juridique permet de taxer la valeur des biens non déclarés comme s’il s´agissait d´un revenu proprement dit, sans possibilité d´invoquer la prescription, sauf si le contribuable concerné parvenait à prouver, soit que le bien lui appartenait avant son installation en Espagne, soit qu´il l´avait acquis avec des revenus dument déclarés.
De plus, si le dispositif de la « plus-value non justifiée » était déclenché, une
sanction de 150% sur la quote-part de l´impôt sur le revenu résultante venait s´ajouter à l´addition.
Suite à plusieurs plaintes portées par certains cabinets d´avocats fiscalistes et diverses associations professionnelles, la Commission Européenne a mis en place une enquête dès 2013 afin de déterminer si le régime de sanctions lié au 720 était contraire à la règlementation de l´Union Européenne.
En 2017, la Commission a émis son rapport définitif, confirmant que cette
règlementation était contraire à celle de l´Union Européenne, notamment au regard de la libre circulation de capitaux, entre autres. Elle a ensuite demandé à l´Espagne de modifier la règlementation en question, demande restée sans suite de la part de l’Espagne.
En 2019 la Commission Européenne a finalement porté plainte contre l´Espagne auprès de la Cour de Justice de l´Union Européenne (CJUE).
En juillet 2021, l´avocat général à la Cour avançait dans ses conclusions que le régime des sanctions lié à la procédure du 720 était en grande partie contraire à la réglementation de l´Union Européenne.
Les tribunaux espagnols se sont également mobiliser et ont commencé à accorder gain de cause à un nombre croissant de contribuables qui contestaient les sanctions qui leur avaient été imposées.
De surcroît, pendant tout ce temps-là, le Gouvernement espagnol n´a non
seulement pas modifié cette réglementation, mais il en a augmenté le champ d´application, en introduisant pour la première fois en juillet 2021 l´obligation de déclarer également les crypto-monnaies.
De plus, il faut savoir que la réglementation espagnole prévoit de laisser en
suspens toute procédure administrative concernant l´application d´une règlementation remise en cause par la CJUE. Or, en dépit de ce principe, l´Administration espagnole n´acceptait pas de suspendre les procédures d´infraction… chose qu´elle aurait dû faire, compte tenu que toute activité administrative doit être régie par le principe de bonne administration.
Le 27 janvier 2022 la CJUE a finalement émis son arrêté, selon lequel le régime de sanctions pour non-dépôt ou dépôt tardif avec ou sans mise en demeure, ainsi que le régime de plus-values non justifiées et la sanction de 150% correspondante sont considérés comme contraires à la règlementation européenne.
Sur la plan juridique, la publication de cet arrêté a entrainé l´annulation immédiate de la règlementation en question mais pas de l´obligation de déclarer les avoirs, contrairement à ce qu´ont publié plusieurs médias dans un premier temps.
1. Néanmoins, à ce jour l´obligation de déclarer les crypto-monnaies est toujours en attente de régulation et donc elle n´est pas encore applicable.
En vertu de cette annulation, la mesure ne peut plus s’appliquer et les oppositions faites aux sanctions en cours à la date du 27 janvier 2022 doivent aboutir au gain de cause pour les personnes concernées.
En dépit donc de la doctrine, il faut être particulièrement vigilant quant à
l’application pratique. Nous avons reçu en l’occurrence l´arrêté d´un tribunal administratif espagnol refusant d’annuler une sanction contestée à l´époque, sous prétexte de ne pas avoir connaissance de l´existence de l´arrêté de la CJUE.
La réponse est variable.
Si la sanction et/ou l´application du régime de plus-values non justifiées avaient été contestées auprès des Tribunaux en bonne et due forme sans obtenir gain de cause et que la violation du droit européen avait été invoquée, l’arrêté de la CJUE permet de mettre en place une procédure de déclaration de responsabilité patrimoniale de l´État espagnol – dans le délai d´un an- et donc d’ordonner le remboursement.
Si la sanction et/ou l´application du régime de plus-values non justifiées n´ont pas été contesté auprès des Tribunaux, il ne serait pas possible d´obtenir un remboursement au regard de l´arrêté de la CJUE en vertu de la règlementation espagnole actuelle.
La réglementation qui limite la possibilité de réclamer est en cours de révision par la Commission Européenne et risque d´être également annulée, ce qui fait que les personnes n’ayant pas contesté la sanction ont encore la possibilité de le faire. (même si de façon limitée et pour un résultat incertain). Pour conserver la possibilité de contester et pouvoir bénéficier du futur arrêté de la CJUE visant à annuler ce droit, il convient de le faire.
En revanche, les personnes dont les procédures de réclamation étaient encore en cours à date du 27 janvier doivent bénéficier de l´arrêté de la CJUE en tout état de cause.
Bien que le Gouvernement espagnol a eu de longues années pour concevoir et mettre en place une nouvelle règlementation concernant les sanctions liées au 720, il a attendu l´arrêté de la CJUE -qui était plus que prévisible- pour mettre en place le changement.
Ce changement, mis en place à toute hâte, a vu le jour le 10 mars 2022 et invalide les articles concernant les sanctions et le régime de plus-values non justifiés, sans les remplacer.
Concrètement cela entraine que le régime général de sanctions pour défaut ou retard des déclarations devient applicable et, en conséquence, que les défauts ou retards de la procédure 720 risquent des sanctions de l´ordre de 200.00€ dès aujourd’hui.
Le 720 a actuellement cessé d´être une épée de Damoclès pour devenir un petit frisson d´une soirée d´été… Néanmoins, une double problématique se présente :
Il faut donc prévoir que le Gouvernement espagnol en vienne à modifier de nouveau le régime de sanctions. Reste à savoir avec quel degré de cohérence et de justice.
En un municipio de la Comunidad Autónoma de Madrid, el dueño de un
establecimiento de Café Espectáculo (conocido comúnmente como un típico bar de copas en donde, además, se realizan conciertos) quiere instalar una terraza de veladores a la entrada de su negocio.
El Ayuntamiento se niega rotundamente a expedirle una autorización para la instalación de una terraza de veladores vinculada a su establecimiento (Café Espectáculo), manifestando que la terraza y el Café Espectáculo son
actuaciones urbanísticas del todo incompatibles, y que la instalación, sin título habilitante, de una terraza vinculada a su establecimiento supondría la incoación inmediata de un expediente sancionador.
El problema que se nos plantea es el siguiente:
¿Es realmente incompatible, en la Comunidad de Madrid, la instalación, en un suelo de uso y de dominio público, de una terraza de veladores con la actividad urbanística Café Espectáculo o Bar de Copas?
El art. 1.1 del anexo II del Decreto 184/1998, de 22 de octubre, por el que se
aprueba el Catálogo de Espectáculos Públicos, Actividades Recreativas,
Establecimientos, Locales e Instalaciones (en adelante, Catálogo LEPAR),
define los Cafés Espectáculos como:
“1.1. Cafés espectáculo: locales cerrados y cubiertos con servicio de bar en
barra o mesa, cuya actividad principal es ofrecer representaciones de
obras teatrales u otros espectáculos públicos propios de la escena a cargo
de actores o ejecutantes, así como ejecuciones musicales o músicovocales
a cargo de uno o más intérpretes. Disponen de espacio destinado a
camerinos, y en la zona delimitada para las actuaciones o representaciones
pueden disponer, o no, de escenario, de atrezo y otros accesorios.
Podrán disponer de plancha o cualquier otro medio de preparación de
alimentos, con plena observancia de la normativa higiénico-sanitaria en
vigor.”
“9.1. Bares especiales: locales cerrados y cubiertos dedicados
principalmente de forma profesional y habitual a proporcionar, a cambio
de precio, bebidas a los concurrentes para su consumo exclusivamente en el interior del local, teniendo como actividad especial y complementaria
amenizar al público asistente mediante ambientación musical. Estos
establecimientos deberán estar debidamente insonorizados evitando
perturbar el entorno medioambiental.
a) La actividad se desarrolla única y exclusivamente en el interior del
local.
b) Ausencia en los mismos de cocina, plancha o cualquier otro medio de
preparación de alimentos, pudiendo ofrecer comida limitada a
bocadillos o similares. Todos los alimentos deberán adquirirse a
terceros.
c) La ambientación musical se realiza mediante la reproducción o
transmisión mecánica o electrónica. Se permite asimismo la existencia
de monitores de televisión para la reproducción videográfica de
proyecciones músico-vocales.
d) Está prohibida la entrada a menores de dieciocho años, sin perjuicio
de las excepciones previstas en el artículo 25 de la Ley 17/1997, de 4 de
julio, de espectáculos públicos y actividades recreativas y en el artículo
31 Ley 5/2002, de 27 de junio, sobre Drogodependencias y otros
Trastornos Adictivos.
e) Podrán realizarse actividades de interés y promoción cultural de
artistas o interpretes musicales, siempre que finalicen antes de las 23.00
horas y no tengan sistema de amplificación o reproducción sonora o
audiovisual; en todo caso, deberán ser respetados los límites de
transmisión contemplados en la normativa específica de cada municipio
de la Comunidad de Madrid.
9.1.1. Bares de copas sin actuaciones musicales en directo: No están
permitidas las actuaciones en directo, salvo las indicadas en el apartado
e) anterior.
9.1.2. Bares de copas con actuaciones musicales en directo: Pueden
realizarse actuaciones musicales, músico-vocales en directo con un
máximo de cuatro actuantes distintos por día, así como la actuación del
público en actividad de karaoke.
Por su parte, la Disposición Adicional (en adelante, DA) cuarta del Catálogo
LEPAR dispone que:
“A los efectos previstos en el presente Decreto, se entiende por
amenización musical, la música que como acompañamiento de la
actividad principal tenga su nivel de emisión limitado a un máximo de 80
decibelios ponderados de acuerdo con la curva de normalización A (dBa).
Se entiende por ambientación musical la música que puede superar el
límite anteriormente indicado. El nivel de emisión sonora se evaluará
conforme a la normativa medioambiental y de prevención de
contaminación acústica vigentes.”
Por su parte, el art. 10.8 Catálogo LEPAR del anexo II define las terrazas
como:
“Son recintos o instalaciones al aire libre, anexas o accesorias a
establecimientos de cafeterías, bares, restaurantes y asimilables.
Se practican las mismas actividades que en el establecimiento de que
dependen.”
Por otro lado, la parte dispositiva de la Orden 305/2020, de 26 de mayo, de la
Consejería de Justicia, Interior y Víctimas de la Comunidad de Madrid, por la que se adoptan medidas de flexibilización para la instalación de terrazas como consecuencia de la entrada de la Comunidad de Madrid en la Fase 1 del Plan para la transición hacia una nueva normalidad (en adelante Orden 305/2020), que a fecha de hoy, mantiene su vigencia, se pronuncia en los siguientes términos:
“DISPONGO
Primero. Medidas de flexibilización para la instalación de terrazas.
Tienen la consideración de asimilable a cafeterías, bares y restaurantes, y
en consecuencia podrán ser autorizados para la instalación de terrazas,
los siguientes locales y establecimientos recogidos en el Anexo I del
Decreto 184/1998, de 22 de octubre, por el que se aprueba el Catálogo de
Espectáculos Públicos, Actividades Recreativas, Establecimientos, Locales
e Instalaciones:
[…].
Resumiendo, las terrazas se definen en el art. 10.8 del anexo II del Catálogo
LEPAR como recintos o instalaciones al aire, pero no se definen como
actividades. De hecho, dicho precepto añade que son instalaciones accesorias o anexas a los establecimientos de cafetería o asimilables y se practican las mismas actividades que en el establecimiento de que dependen.
Y por otra parte, el art. 9.4 del Catálogo LEPAR señala que los servicios de
ambientación musical y el servicio se terraza no se podrán ejercer
simultáneamente; pero de ninguna manera está señalando que “la actividad de Café Espectáculo y el servicio de terraza son actividades incompatibles”, teniendo en consideración que la terraza, además, no es una actividad, sino una instalación al aire libre, accesoria o anexa, o un recinto.
Además, el Catálogo LEPAR habla de “ambos servicios” simultáneamente, y
esos servicios son:
a) Ambientación musical. Y: b) Servicio de Terraza.
Por lo que, si bien en los establecimientos de Café Espectáculo o Bares
Especiales el servicio de terraza no se puede desarrollar simultáneamente con el servicio de ambientación ambiental, ello no impide que el referido servicio de terraza se desarrolle en un momento anterior o posterior al de ambientación musical.
Dicho todo ello, podemos concluir que, no habiendo sido derogada la Orden 305/2020, de 26 de mayo de la Comunidad de Madrid, a fecha de hoy, las actividades urbanísticas de Cafés Espectáculos y Bares de Copas siguen
teniendo la consideración de asimilables a cafeterías, bares y restaurantes, y en consecuencia, los referidos establecimientos pueden ser autorizados para la instalación de terrazas de veladores en los municipios de la Comunidad de Madrid.
A mayor abundamiento, el Catálogo LEPAR no prohíbe la instalación de
terrazas vinculadas a los establecimientos de Cafés Espectáculo o a los Bares de copas.
Sin embargo, las actividades urbanísticas de Café Espectáculo y Bar de Copas no pueden desarrollar el servicio de “ambientación ambiental” mientras se tenga habilitado el servicio de terraza, y viceversa; esto es, no cabe el ejercicio simultáneo de los servicios de ambientación musical y de terraza, pero de ningún modo se prohíbe terminantemente el servicio de terraza en los establecimientos que cuenten con “servicios de ambientación ambiental”; servicios de terraza que se podrán desarrollar de forma alterna, cuando no se desarrolle aquel.
Firmado: Ana María Mengual Prieto.
Técnico Urbanista.
Abogada colegiada en el ICAM núm. 70.848.
L´impôt sur l´augmentation de la valeur des terrains à nature urbaine (acronyme « IIVTNU » en castillan), mieux connu tout simplement comme « plus-value municipale » est un impôt municipal espagnol dont le fait imposable est le changement de titularité de l´immobilier dont le sol a la condition d´urbain, indépendamment du fait que ce changement découle d´une transmission onéreuse (vente), d´une donation ou d´une succession.
La seule chose qui varie en fonction du type d´opération c´est la personne
redevable de l´impôt: en cas de transmission onéreuse (vente) c´est au cédant de payer l´impôt. Cependant, en cas de donation ou de succession c´est au récepteur de payer l´impôt.
Par ailleurs, en cas de vente par un propriétaire non-résident en Espagne, c´est à l´acquéreur de prélever le montant de l´ impôt sur le prix de vente et de le verser au Trésor Public espagnol en nom du vendeur. Donc, le redevable de l´impôt continue à être le cédant or, au lieu d´avoir à le payer rirectement, il s´en fait prélever le montant sur le prix de vente.
En revanche, en cas de succession ou de donation, c´est au destinataire de payer directement l´impôt, même s’il n´est pas résident fiscal en Espagne.
En ce qui concerne les biens concernés par l´impôt, seuls les biens se trouvant en Espagne et qualifiés comme urbains sont imposables. Les biens ayant la considération de biens rustiques ne sont donc pas concernés par cet impôt.
À noter que cet impôt est à payer en parallèle à l´impôt sur le revenu espagnol (IRPF) ou à l´impôt sur le revenu des non-résidents (IRNR) qui taxera l´opération de vente ou de donation1 (pas de succession) si la valeur fiscale du bien au jour de la cession est supérieure à la valeur d´acquisition originaire.
Néanmoins, la « plus-value municipale » est considérée comme un frais
déductible pour calculer la plus-value imposable au titre de l´IRPF ou de l´IRNR.
Cet arrêt est venu mettre fin à un long débat juridique et jurisprudentiel qui durait déjà plusieurs années, du fait que la règlementation précédente était très conflictuelle.
Les points clés de cet arrêt peuvent se résumer comme suit:
Pour donner suite à l´arrêt précité, la Gouvernement espagnol a mis en place une nouvelle règlementation via Décret Royal (Décret Royal 26/2021, du 8 novembre), permettant de tenir compte de la plus-value réelle pour calculer l´impôt, ou, dit à l´inverse, permettant d´éviter le paiement de l´impôt en cas d´inexistence de plus-value réelle.
Les points clés de cette nouvelle réglementation pourraient se résumer comme suit:
Néanmoins, il faut savoir que l´utilisation d´un Décret Royal pour mettre en oeuvre la nouvelle règlementation de la plus-value municipale est très discutable du point de vue juridique et susceptible d’une future déclaration de non-conformité à la Constitution espagnole.
Elena Albaladejo – Collaboratrice de Morillon Avocats.
Entrevista “Serie Limitada” a Sarah Heili
Buenas tardes y gracias por responder a las preguntas de las entrevistas en SERIE LIMITADA de Morillon Avocats.
Es usted responsable de la Unidad de Cuidados Intermedios Respiratorios UCIR y ejerce como médico Jefe Asociado del Servicio de Neumología del Hospital Universitario Fundación Jiménez Díaz-Quirón Salud. Cuenta con innumerables publicaciones y pertenece a distintas sociedades científicas. Es un honor recibirla en nuestra publicación.
¿Con que palabras le gustaría describir lo que hace usted para ganarse la vida?
En esencia, mi trabajo consiste en lograr vencer la insuficiencia respiratoria refractaria a tratamiento convencional con soporte respiratorio no invasivo en un entorno monitorizado.
¿Qué le gusta de su trabajo?
Que me permite salvar vidas.
¿Sabría decir que habilidad especial, que talento tiene que le hace desarrollar su trabajo con éxito?
Creo que es la capacidad de aprendizaje continuo de en
mi especialidad y la de buscar sinergias en aspectos científicos avanzados que
a primera vista son incompatibles. Me paso la vida buscando sinergias para
enriquecer el conocimiento. En relación con el talento, no lo sé, quizás una
profunda curiosidad y humildad, y mucha, muchísima capacidad de trabajo.
¿Qué es lo más fácil de tu trabajo? ¿Y lo más difícil?
Lo más fácil es despertarme cada día con ganas de ir a mi trabajo. Lo más difícil, sin ninguna duda, perder al paciente.
¿Como tendríamos que vivir para tener un sistema respiratorio en óptimas condiciones?
Debemos llevar una vida saludable en todos sus aspectos. Todo afecta al pulmón. Suele ser el denominador común y la diana final de casi todas las enfermedades agudas y crónicas relevantes.
La enfermedad respiratoria más grave es el EPOC, o eso se suele decir. ¿Por qué fumamos si sabemos que dañamos nuestros pulmones?
La enfermedad respiratoria más grave es el distrés respiratorio. La EPOC es muy prevalente y desde luego muy limitante. Me temo que, hace años, fumar era algo aceptado por la sociedad, incluso se consideraba un rasgo distintivo positivo. Como es adictivo y no se ha prohibido su comercialización es difícil erradicarlo. La adicción supera desgraciadamente el raciocinio.
El tabaco no afecta a todo el mundo por igual, también es sabido. ¿hay alguna explicación para estas diferencias?
En su mayor parte son desconocidas y presumiblemente de índole genética subyacente.
Muchos trastornos respiratorios se presentan con carácter estacional, en forma de alergia. ¿Hay alguna explicación simple pero completa al fenómeno de la alergia?
La exposición intermitente con periodos prolongados de descanso a algo para lo cual no tenemos la inmunidad preparada no permite desarrollar una adaptación progresiva. La estacionalidad interrumpe la exposición y evita la adaptación.
¿Es válido decir que el universo nos hace incompatibles con sustancias con las que nos podemos encontrar?
Esto es cierto; existen radiaciones, moléculas, átomos e isótopos con los que somos incompatibles. Lamentablemente, algunas las producen o modifican los humanos para hacer daño.
Se dice que el asma guarda una relación inextricable con la hipersensibilidad. ¿Que tiene esta perspectiva de real, según Usted? ¿Es el asma una enfermedad psicosomática?
El asma es, en efecto, la expresión pulmonar de una hipersensibilidad a alguna sustancia extrínseca o intrínseca del organismo. No es psicosomática en origen, pero dada su condición de severidad y la difícil predicción del momento de exacerbación genera gran ansiedad en el paciente y esto afecta a su evolución, pudiendo con frecuencia tener influencia psicosomática. Lo importante es la detección precoz, tratamiento para control del asma y educación del paciente y de su entorno.
Si nos permite avanzar un poco más en esta visión algo filosófica de nuestras funciones esenciales, según la medicina china, el pulmón es un órgano yin, el del principio femenino, la tierra, la oscuridad, la pasividad y la absorción. Y junto con el intestino grueso, es el órgano de la tristeza en la escala de emociones.
Todas las emociones impactan en la salud, también la respiratoria. Es cierto que los enfermos que padecen enfermedades crónicas respiratorias que impactan negativamente en su calidad de vida sufren con más frecuencia cuadros depresivos. Piense que sólo nuestra frecuencia respiratoria depende en gran medida de nuestras emociones.
Nuestra vida depende del aire que respiramos ¿depende nuestra alma de nuestra respiración?
Lo desconozco, pero respirar nos da la vida y cuando para nos la quita, todo empieza y acaba entre esa bocanada de aire en el paritorio y la del último instante. Es la escala temporal de nuestra existencia. Y lo que hagamos en este periodo que se nos ha concedido determinará probablemente el devenir de nuestro alma.
¿Qué ha significado el terremoto sanitario que representa el Covid para su profesión?
Ha sido lo más difícil que hemos afrontado en décadas. Rompió todos los esquemas, generó sufrimiento, ansiedad y mucho, mucho dolor. Creo que nunca, salvo en un frente de batalla, se siente tanto miedo y una frustración de tal magnitud ante la enfermedad como en el escenario que vivimos todos en marzo de 2020.
¿Y en su especialidad?
Considerando que el pulmón es el órgano más severamente afectado, para nuestra especialidad y especialmente para el área de pacientes críticos y semi-críticos, ha sido una experiencia que difícilmente se puede describir con palabras. La herida es profunda en cada uno de nosotros, mientras tratamos de olvidar el terror, la agonía, el dolor y la impotencia. Pero nos hemos ido curando entre nosotros. Esta pandemia nos rompió inicialmente, pero al final nos ha unido en la profesión con unos lazos inquebrantables. Todavía estamos tratando de reconstruirnos entre todos.
¿Cree que se ha informado bien a los ciudadanos ¿Cree que se ha hecho una gestión adecuada en las distintas fases por las que hemos pasado?
Sinceramente creo, que con la información que se tenía en cada fase, los gobiernos han hecho lo posible por informar correctamente. Otra cosa es que lo hayan logrado. Creo que no. Pero informar de lo desconocido y a la vez altamente cambiante en tiempo real es francamente difícil. ¿Se podría haber hecho mejor?
Naturalmente, pero es fácil decirlo cuando ya ha pasado. A nivel local, en mi hospital, francamente no se podía haber hecho mejor. Tenemos mucha suerte, tenemos unos gestores que si no existieran habría que inventarlos. Estoy fascinada con la capacidad de alta gestión que tuvieron en todas las olas, cada día, 24h/24h.
No me cansaré de decirlo, salvaron con su anticipación, sus gestos, su dotación, su dialogo permanente con nosotros muchas más vidas de las que pueden probablemente imaginar. Los que estuvimos y estamos ahí lo sabemos. Yo no soy gestora, aunque me he formado para ello, y una de mis debilidades es la estrategia. Vi una brillante estrategia en cada gesto.
¿Qué le preocupa más de las circunstancias actuales del mundo?
Me preocupa la resistencia al cambio en áreas como el cambio climático y la digitalización. Geopolíticamente, me preocupa muchísimo el actual escenario bélico y la facilidad de retroceder a épocas obscuras de la historia con tanta facilidad.
Me inquieta el nuevo orden mundial que se está tejiendo y anhelo una Europa fuerte y unida. A nivel médico creo que se está minimizando demasiado pronto la severidad de esta pandemia que desde luego no está en fase endémica.
Me sorprende mucho la tendencia recurrente de pensar que esta pandemia en cada ciclo, cuando se estabiliza la ola, ha terminado o se vuelve endémica de repente. Sobre todo, vista la oscilación previa. Me parece terriblemente pueril.
¿Tiene alguna afición fuera del trabajo?
Intelectualmente estudio física de partículas. Socialmente me gusta compartir tardes con los amigos. Y me apasiona viajar.
¿Considera que la vida le brinda nuevas oportunidades a menudo?
Continuamente… me siento absolutamente libre.
¿Hay alguna cosa por la que merezca la pena sufrir?
La familia, los enfermos y la Justicia.
¿Qué es lo que da por sentado todos los días?
Que la gente es buena por naturaleza y leal, y no es así… pero prefiero seguir pensando así. Aunque con los años voy teniendo más cuidado.
¿Qué le da esperanzas?
Que actuemos o no correctamente, la humanidad termina haciendo autocrítica en algún momento. Y sobre todo que seguimos teniendo curiosidad.
René Laënnec, el inventor del estetoscopio, lo inventó por el pudor de acercarse al pecho, y por la dificultad para percibir ruidos en pacientes con sobrepeso. En un plano imaginario, ¿que le diría si tuviera la oportunidad? ¿Se lo diría en francés 😉?
Por supuesto, sería en francés y, le daría las gracias. Ha salvado cientos de miles de millones de vidas.
¿Qué lección le ha dado la vida que usted querría compartir con los demás?
Nunca dejes de preguntarte cosas.
Es Usted una antigua alumna del Liceo francés de Madrid y amiga/cliente de Morillon Avocats. ¿Les transmitimos en su nombre algún mensaje de optimismo y buenos augurios?
A mi queridísimo colegio le debo algo importante: en el Liceo Francés te enseñan a pensar y a construir desde los cimientos, utilizando todas las habilidades adquiridas nuevos escenarios, ideas y proyectos. Allí no memorizamos, nos enseñan a pensar y mirar a escala micro y macro viajando continuamente en estas dimensiones. Esto es esencial.
Tanto al Liceo Francés de Madrid como a Morillon Avocats les deseo grandes éxitos y no tengo ninguna duda que triunfarán pues la esencia de la educación vive en ellos. Ha sido para mí un honor y un privilegio atender esta entrevista.
¡¡Muchas gracias, Doctora!!
Bonjour et merci d’avoir accepté cet entretien en « SERIE LIMITEE » avec Morillon Avocats.
Vous êtes responsable de l’unité de soins respiratoires intermédiaires de l’UCIR et vous occupez le poste de médecin-chef associé du service de pneumologie de l’hôpital universitaire Fundación Jiménez Díaz-Quirón Salud. Vous êtes l’auteure d’innombrables publications et êtes membre de diverses sociétés scientifiques. C’est un honneur de vous recevoir dans notre publication.
Quels mots utiliseriez-vous pour décrire ce que vous faites dans la vie ?
Essentiellement, mon travail consiste à tenter de vaincre les insuffisances respiratoires résistantes au traitement conventionnel au moyen de thérapies respiratoires non invasives dans un cadre monitorisé.
Qu’aimez-vous le plus de votre travail ?
Qu’il me permet de sauver des vies.
Sauriez-vous dire quel don particulier, quel talent vous permet de faire votre travail avec succès ?
Je pense que c’est la capacité d’apprendre continuellement au sein de ma spécialité et également de rechercher des synergies dans des aspects scientifiques plus avancés qui à première vue semblent incompatibles. Je passe ma vie à chercher des synergies pour enrichir les connaissances. En ce qui concerne le talent, je ne sais pas, peut-être une curiosité sans bornes, une bonne dose d’humilité, et une très grande capacité de travail
Qu’est-ce qui est le plus facile de votre travail ? Et le plus difficile ?
Le plus facile, c’est de me réveiller tous les jours en ayant envie d’y aller. Le plus difficile, sans aucun doute, c’est de perdre mon patient.
Comment devrions-nous vivre pour garantir les meilleures conditions possibles à notre système respiratoire ?
Il faut mener une vie saine à tous points de vue. Le poumon est sensible à pratiquement tout. Il a tendance à être le dénominateur commun et la cible finale de presque toutes les maladies aiguës et chroniques significatives.
La maladie respiratoire la plus grave est la MPOC, c’est du moins ce que l’on prétend. Pourquoi fumons-nous si nous savons que nous endommageons nos poumons ?
La maladie respiratoire la plus grave est la détresse respiratoire. La MPOC est très répandue et certainement très limitante. Autrefois, le tabagisme était accepté par la société, voire même considéré comme un signe de distinction. Étant addictif par nature et la commercialisation n’ayant jamais été interdite, il est difficile de le faire disparaître. La dépendance l’emporte malheureusement sur la raison.
Le fait de fumer ne crée pas les mêmes dommages chez tout le monde. Y a-t-il une explication à ces différences ?
Dans la plupart des cas, ces différences ne sont pas identifiées mais sont vraisemblablement des caractéristiques génétiques sous-jacentes.
De nombreux troubles respiratoires surviennent de façon saisonnière, sous forme d’allergies. Existe-t-il une explication simple mais complète au phénomène de l’allergie ?
L’alternance entre l’exposition intermittente à quelque chose à quoi nous ne sommes pas immunes et des périodes de répit prolongées inhibe une éventuelle adaptation progressive. La saisonnalité interrompt l’exposition et empêche l’adaptation.
Peut-on dire que l’univers nous rend incompatibles avec les substances que nous pouvons rencontrer ?
Tout à fait ; il y a des radiations, des molécules, des atomes et des isotopes avec lesquels nous sommes incompatibles. Malheureusement, certains, fort nuisibles, sont même produits ou modifiés par l’homme.
On prétend que l’asthme est inextricablement lié à l’hypersensibilité. Qu’y a-t-il de réel dans cette affirmation, selon vous ? L’asthme est une maladie psychosomatique ?
L’asthme est en effet l’expression pulmonaire d’une hypersensibilité à une substance extrinsèque ou intrinsèque de l’organisme. La maladie n’est pas d’origine psychosomatique, mais compte tenu de sa gravité et de la difficulté à prévoir le moment où elle va atteindre son pic, elle génère une grande anxiété chez le patient ce qui répercute sur son évolution et peut souvent avoir une conséquence psychosomatique. L’important, c’est le dépistage précoce, le traitement pour contrôler les crises et l’éducation du patient et de son environnement.
Si vous nous permettez d’aller un peu plus loin dans cette vision un peu philosophique de nos fonctions essentielles, selon la médecine chinoise, le poumon est un organe yin, celui du principe féminin, de la terre, de l’obscurité, de la passivité et de l’absorption. Et, de même que le gros intestin, c’est l’organe de la tristesse dans l’échelle des émotions.
Toutes les émotions ont un impact sur la santé, y compris la santé respiratoire. Il est vrai que les patients souffrant de maladies respiratoires chroniques qui impactent négativement leur qualité de vie souffrent plus fréquemment de symptômes dépressifs. Pensez que notre rythme respiratoire en lui-même dépend largement de nos émotions.
Notre vie dépend de l’air que nous respirons, notre âme dépend-elle de notre respiration ?
Je ne saurais pas le dire formellement, mais c’est la respiration qui nous fait vivre et son absence qui nous fait mourir. Tout commence et finit entre le premier souffle dans la salle d’accouchement et celui du dernier moment. C’est l’échelle de temps de notre existence. Et ce que nous faisons durant cette période qui nous est accordée déterminera probablement le devenir de notre âme.
Qu’a signifié le séisme sanitaire que représente le Covid pour votre profession ?
C’est la chose la plus difficile à laquelle nous ayons été confrontés depuis des décennies. Tous les schémas précédents ont été brisés en générant beaucoup de souffrance, d’anxiété et de douleur. Je crois que jamais, sauf sur le front de bataille, il ne peut y avoir eu autant de peur et de frustration face à la maladie que dans le scénario qui s’est présenté à nous en mars 2020.
Et dans votre spécialité ?
Si on tient compte du fait que le poumon a été l’organe le plus gravement touché, pour notre spécialité et en particulier dans le domaine des patients critiques et semi-critiques, cela a été une expérience difficile à décrire avec des mots. La blessure est profonde en chacun de nous et nous essayons d’oublier la terreur, l’agonie, la douleur et l’impuissance. Mais nous nous sommes guéris les uns les autres. Cette pandémie nous a brisés au départ, mais à la fin elle nous a unis au sein de la profession par des liens indéfectibles. Nous tentons encore aujourd’hui de nous reconstruire.
Pensez-vous que les citoyens ont été bien informés ? Pensez-vous qu’une gestion adéquate a été mise en oeuvre dans les différentes phases que nous avons traversé ?
Je crois sincèrement qu’avec les informations disponibles à chaque étape, les gouvernements ont fait de leur mieux pour informer correctement. Qu’ils y soient parvenu, c’est une autre affaire et je ne le crois pas. Mais rendre compte de quelque chose d’inconnu et de très changeant en temps réel est une tâche très difficile. Aurait-on pu faire mieux ?
Certainement, mais c’est facile à dire une fois la tempête passée. Localement, dans mon hôpital, franchement, cela n’aurait pas pu être mieux géré. Nous avons beaucoup de chance, si nos gestionnaires n’existaient pas, il faudrait les inventer.
Je suis fascinée par la grande capacité de gestion dont ils ont fait preuve à chaque nouvelle vague, tous les jours, 24h/24. Je ne me lasserais pas de le dire : leur capacité d’anticipation, leurs gestes, l’efficacité du personnel, le dialogue permanent avec le corps médical, tout cela a sauvé beaucoup plus de vies qu’on ne peut imaginer.
J’ai été formée pour « être gestionnaire même si je ne le suis pas. La stratégie est un de mes violon d’Ingres et j’ai pu observer une stratégie brillante dans chaque geste.
Qu’est-ce qui vous inquiète le plus dans la situation actuelle du monde ?
Je suis inquiète face à la résistance au changement dans des domaines tels que le réchauffement climatique et la digitalisation. Du point de vue géopolitique, je suis très préoccupée par le scénario de guerre actuel et la conscience que l’on peut très facilement revenir aux époques les plus sombres de l’histoire. Le nouvel ordre mondial qui se tisse est également une source d’inquiétude et je rêve d’une Europe forte et unie. Du point de vue médical, je pense que la gravité de cette pandémie à été minimisée trop tôt ; elle n’est certainement pas encore en phase endémique. Je suis très étonnée qu’on ait tendance à croire que cette pandémie devient endémique ou s’achève à chaque fin de cycle, lorsque la vague se stabilise. L’oscillation précédente incite à penser le contraire. Cela me semble terriblement enfantin.
Quels sont vos loisirs hors du travail ?
Intellectuellement, j’étudie la physique des particules. Socialement j’aime les soirées entre amis. Et j’adore voyager.
Considérez-vous que la vie vous offre souvent de nouvelles opportunités ?
Continuellement… je me sens absolument libre.
Y a-t-il quelque chose qui vaille la peine de souffrir ?
La famille, les malades et la Justice.
Que prenez-vous pour argent comptant au quotidien ?
Que les gens sont bons et loyaux par nature, et ce n’est pas ainsi… mais je préfère continuer à y croire. Même si au fil des ans, je deviens plus prudente.
Qu’est-ce qui vous donne espoir ?
Que nous agissions correctement ou non, l’humanité finit par faire son autocritique, tôt ou tard. Et puis, notre éternelle curiosité.
Derniers mots
René Laënnec, l’inventeur du stéthoscope, l’a inventé à cause de la pudeur que lui causait être trop proche du torse, et également à cause de la difficulté à percevoir les bruits chez les patients en surpoids. En imagination, que lui diriez-vous si vous le rencontriez ? Le lui diriez-vous en français 😉 ?
Bien sûr, ce serait en français, et le remercierais. Il a sauvé des centaines de milliers de vies.
Quelle leçon de vie aimeriez-vous partager avec vos contemporains ?
N’arrêtez jamais de vous poser des questions.
Vous êtes une ancienne élève du Lycée Français de Madrid et faites partie des amis/clients de Morillon Avocats. Devons-nous leur envoyer un message d’optimisme et de meilleurs vœux en votre nom ?
Je dois quelque chose d’important à ma très chère école, le Lycée Français. On nous y apprend à penser et à élaborer à partir de zéro, en utilisant toutes les compétences acquises dans des nouveaux scénarios, à partir d’idées et de projets.
On n’apprend pas par cœur, on apprend à penser et à regarder sur une échelle micro et macro en aller-retour continuel entre ces deux dimensions. Et c’est essentiel.
Je souhaite au Lycée Français de Madrid et aux Morillon Avocats beaucoup de succès et je ne doute pas qu’ils réussiront car l’essence de l’éducation vit en eux. Ça a été pour moi un honneur et un privilège de prendre part à cette interview.
Merci beaucoup!
Bonjour, nous sommes très heureux de vous interviewer pour notre rubrique SERIE LIMITEE.
Elena Nieto, nous aimerions en savoir un peu plus sur votre expérience d’écrivain, en plus de découvrir un peu mieux la personne qui se cache derrière. Vous êtes économiste, mais vous avez déjà une certaine expérience dans le monde de la littérature. Commençons par le début… Pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Je travaille dans le domaine de l’économie depuis plus d’une décennie, un métier comme un autre, une étiquette qui ne me définit que sur le lieu de travail. J’aime à croire que les gens sont plus que le travail qu’ils font. Lorsque j’ai commencé mes études universitaires, mes premiers pas m’ont conduit vers la communication et la publicité. J’ai ensuite changé de cap et je me suis dirigée vers l’économie. Mais le binôme parole-image, comme vecteurs d’expression et de création, est toujours resté dans mes pensées. Après de nombreuses années d’études, lorsque j’ai réussi à canaliser ma vie professionnelle, j’ai décidé que le moment était venu de tenter ma chance, du moins sur le plan particulier (non professionnel). Je ne pensais pas aller plus loin. Je me suis inscrite à un atelier d’écriture et j’ai eu la chance de rencontrer mon professeur, Oscar Santos, et l’éditeur, Iván Casuso, de la maison d’édition Inventa Editores. Le reste est venu tout seul. Ils m’ont donné la confiance dont j’avais besoin pour écrire et publier. Grâce à eux, « Rel(atados) » est né.
Attardons-nous sur votre expérience dans le monde de la littérature. Quand vous est venu ce goût pour l’écriture ?
Enfant, j’étais une lectrice avide grâce à mes parents, qui le sont également, et à la liberté qu’ils m’ont laissée dans le choix des lectures. Plus tard, à l’âge de 18 ans, ma mère m’a offert un recueil de poèmes de Ángel González, un poète que je ne connaissais pas. Et cela m’a complètement changé. Parfois, je ne sais pas si j’aime la poésie ou si j’aime juste Ángel González… J’ai commencé à écrire de petits poèmes, rien que pour moi, qui m’ont permis d’exprimer tout ce qui me passait par la tête et que je ne pouvais dire à personne par pudeur. Lorsque je me suis inscrite à l’atelier, j’ai abandonné la poésie car j’ai été conquise par le format de la nouvelle.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’écriture, sauriez-vous décrire les sensations qu’elle vous procure ?
Ce qui m’attire dans l’écriture, c’est qu’elle permet de décrire le monde selon son propre regard, parfois indistinctement de ses actes ; réfléchir sur des thèmes universels tels que la vie et la mort ou l’amour et la douleur ; être un autre sans cesser d’être soi-même ; vivre dans des endroits où vous n’avez jamais mis les pieds ou qui n’existent même pas ; dire ce que vous voulez sans être interrompu ; et, satisfaction majeure : qu’une personne vous dise que quelqu’un a enfin mis des mots sur son propre ressenti. J’aime les mots et leur force.
Quand j’écris, j’essaie de passer un bon moment. J’aime quand je regarde l’horloge et que le temps s’écoule sans que rien ne se passe parce qu’en fait, tout s’est déroulé sur le papier. L’écriture ressemble beaucoup à la vie. Parfois, vous avez une histoire précise dans la tête, vous imaginez ce qui va se passer et vos personnages sont définis mais, à la fin, le résultat est très différent. Rien ne ressemble à ce que vous aviez en tête. Tout est surprise. Comme dans la vie.
L’écriture produit aussi, assez souvent, de l’anxiété et j’efface plus que je n’écris. Le résultat final n’est pas toujours bon, beaucoup d’histoires partent à la poubelle ou n’ont pas de continuité ou ne surgissent même pas. Dans ces moments-là, je me souviens de Vila-Matas et de ses « Bartleby et compagnie », de tous ces livres qui n’ont pas été écrits, ces personnages que j’imagine errant dans un univers parallèle peuplé de mots et, alors, je pense à phrase de l’employé de bureau d’Herman Melville, Bartleby: « Je préfère ne pas le faire. » Je pense que cette phrase est la plus grande phrase de tous les temps.
Y a-t-il d’autres auteurs qui vous ont servi de modèle ou de guide ? Quel genre d’œuvres littéraires aimez-vous le plus, vous comblent le plus ?
J’ai nommé Ángel González qui est MON poète. La relecture est toujours enrichissante pour moi.
En tant qu’auteure de contes, j’aimerais pouvoir écrire comme Carver ou Delibes mais aussi comme Cheever, Lucía Berlin, Zweig, Roald Dahl, Juan José Millas, Munro…
Si je pouvais écrire un roman ou un essai : Vila-Matas, Camus, Vian, Rosa Montero, Jabois, Luís Landero, Almudena Grandes, Rulfo, Kundera, Carmen Amoraga, Irene Vallejo… Il est très difficile de répondre à cette question. Il y a beaucoup de grands écrivains, ce qui est vraiment une chance.
Racontez-nous, s’il vous plait, votre routine d’écriture : avez-vous un moment préféré pour le faire, quelles circonstances vous inspirent le plus ?
Je n’ai aucune routine. Pendant longtemps je n’ai pas pu écrire, en raison de la pandémie et de certains problèmes de santé, je sentais que je n’avais rien d’important à dire et, comme ce n’est pas mon moyen de vie, j’ai simplement laissé passer le temps.
En règle générale, j’écris que je peux, certains après-midi, en matinée le week-end, parfois juste une heure, d’autres fois je peux être plongée toute la journée.
Vous avez écrit des histoires liées au milieu rural. En quoi cet univers est-il une source d’inspiration pour vous ?
« Rel(atados) » est né de deux histoires en particulier : « Le jardin » qui a été publié dans une anthologie intitulée « Kaléidoscope d’histoires » et « Vaches » qui a paru dans un beau livre, « Discípulas de Gea 2 », tous deux de l’éditeur Inventa Editores. Quand l’un des éditeurs d’Inventa, Iván Casuso, m’a suggéré de publier un livre, il m’en a donné l’idée. Il m’a dit : « Tu as initié une anthologie rurale et tu ne t’en es toujours pas rendu compte ». Et c’était vrai.
Je pense qu’inconsciemment j’ai écrit des histoires qui se déroulaient dans des petits villages car les meilleurs moments de mon enfance et de mon adolescence se sont passés dans un village de Ségovie, du nom de Casla. Mes grands-parents étaient de Casla et mes parents se sont rencontrés là-bas. « Rel(atados) » contient beaucoup de Casla : les genévriers, le paysage, le camion à pain… Mais j’étais aussi attirée par la possibilité d’écrire des histoires qui, même si elles se déroulaient dans une ville, auraient pu se dérouler n’importe où. Je ne pense pas que nous soyons si différents, ce qui nous touche et nous émeut en tant qu’êtres humains n’a pas grand-chose à voir avec l’endroit où nous vivons.
En fait, « Rel(atados) » est un ensemble d’histoires qui peuvent être lues indépendamment mais, comme le titre l’indique, elles sont reliées les unes aux autres. La dernière histoire, « Des(enlace) » ne peut être comprise si on ne lit pas les précédentes. Elle connecte tout ce qui précède, c’est comme un arbre généalogique qui nous permet de comprendre le lien entre les personnages. Comme mes histoires se déroulent dans une poignée de villages proches les uns des autres, il était impossible que les personnages des différentes histoires n’aient pas de lien entre eux. Les gens qui sont originaires d’un village le savent bien.
J’ai ressenti de la crainte par moments et toujours beaucoup de respect, car je n’ai jamais vécu dans un village, j’avais peur d’offenser quelqu’un ou qu’au final cela devienne une caricature pleine de stéréotypes. J’espère ne pas être tombé dans ce travers.
Vous nous avez dit que vous êtes économiste. A priori, il y a peu de rapport entre la littérature des contes et l’économie, mais l’économie peut-elle inspirer des histoires qui ne soient pas des essais ou des écrits techniques ?
Bien sûr que oui. La plupart des humains vivons dans des communautés où règnent le commerce, l’échange, la collaboration, les transactions, les décisions des uns affectent autres… Nous devons tous manger et payer nos factures. Nous travaillons pour gagner un salaire. Nous produisons et nous consommons. Dans plusieurs de mes histoires, l’économie est présente, comme elle l’est dans nos quotidiens : Josito pense au prix de ses moutons pour pouvoir changer les fenêtres de sa maison ; sa femme économise pour monter un salon de coiffure ; Marisa compte ses vaches comme s’il s’agissait d’étoiles ; Enriqueta raconte ce que cela signifiait pour elle d’aller vivre à la ville pour donner de meilleures opportunités à son fils… Ce ne sont que des décisions économiques.
Il existe de nombreux exemples de romans où cet aspect s’élève à son niveau le plus haut, comme « Les raisins de la colère », par exemple.
Devrions-nous vous considérer économiste à la ville et écrivaine à la campagne, l’image vous convient-elle ? En quoi être économiste est compatible avec être « artiste » ? Cela a-t-il quelque chose à voir avec les deux hémisphères du cerveau ?
Je préférerais être juste écrivain ou me consacrer à quelque chose lié à l’art, que ce soit à la ville, à la campagne ou à la mer. Peut-être que la responsabilité et l’engagement envers les miens prévalent, pour l’instant, et que je choisisse donc d’ignorer ces options.
Nous savons que vous êtes attirée par d’autres domaines artistiques comme la peinture ou la poésie. Vous avez des projets… ou des rêves à réaliser ?
J’ai abandonné la poésie il y a quelques années, je ne me trouve pas douée pour la poésie, la lecture permet d’avoir les pieds sur terre. Dans Rel(atados) j’ai inclus un de mes poèmes parce que je pensais qu’il était parfait pour le livre. Je l’ai écrit il y a des années et, à cette occasion précise, il me convenait parfaitement.
La peinture, plus précisément l’aquarelle, est une activité très récente. J’ai commencé il y a un an de façon autodidacte, en tant que thérapie. J’ai eu des problèmes de santé qui m’ont empêché d’écrire à la main ou d’utiliser un clavier. Je pensais qu’un pinceau était léger et glissait facilement sur le papier. Grâce à la peinture, les jours de grande douleur ont été oubliés. J’aime écrire, mais la peinture apaise mon corps.
Pour l’instant, la peinture, ainsi que l’écriture dans un premier temps, ne sont que pour moi, bien que certains de mes bons amis m’encouragent à illustrer « Rel(atados) ». Nous verrons.
Maintenant j’ai d’autres projets en tête, me mettre à écrire à nouveau est l’un des plus importants. Je pense que j’ai quelque chose à dire. Je voudrais donner de la visibilité aux personnes souffrant de douleur chronique, comme c’est le cas avec la fibromyalgie, quelque chose sur le monde du travail ou peut-être une anthologie urbaine.
Parlons un peu de la période complexe que nous avons traversé ces deux dernières années. Il est intéressant de comparer comment des gens d’horizons distincts ont vécu cette époque. Que feriez-vous ressortir de ce que vous en avez appris ?
Cela a été une période très difficile pour moi. D’abord, à cause de tout ce que le mot pandémie implique. Ensuite, professionnellement, cela a supposé beaucoup de stress et des exigences qui n’étaient pas justifiées. J’ai beaucoup souffert d’être séparée d personnes de ma famille, les mois m’ont paru des années. Au niveau personnel, j’ai développé une maladie auto-immune qui était difficile à gérer vu les circonstances très tendues du système de santé. Je crois que j’ai appris que l’empathie est une denrée rare et que les impôts ne vont pas là où ils devraient ; mais il faut toujours dire qu’on va bien et que faute de grives, on mange des merles.
Pensez-vous qu’en tant que société, nous avons gagné ou perdu ?
J’aimerai être optimiste, mais cela ne m’est pas facile.
Vous avez sûrement entendu parler de « la grande démission », ce phénomène qui a conduit 27% des Espagnols à partir, ou du moins à vouloir quitter leur emploi à la suite de la pandémie. Aux États-Unis, la même chose se produit. Que pensez-vous de cette tendance ? Pensez-vous qu’elle sera durable ?
Je n’ai pas d’opinion arrêtée.
Il semble que de plus en plus de gens pensent à changer de vie. Comprenez- vous ce désir ? Pourriez-vous ressentir la même chose ? Pensez-vous que nous assisterons bientôt à un changement de modèle économique et social ou que les choses reviendront à la normale ?
Je comprends parfaitement ce désir, je pense que c’est un désir historique et universel. Je ne pense pas qu’il y aura un changement radical qui rende possible d’en faire une réalité parce que ce n’est pas ce qui convient à la société, ou du moins pas pour l’instant.
Il n’y aura sans doute pas non plus de retour en arrière. Quand il y a une crise, quelle qu’elle soit, l’idée que tout redeviendra comme avant est une fiction. Quand un couple vit une crise, leur relation n’est plus jamais la même. Je ne sais pas si le changement est pour le meilleur ou pour le pire, mais comme je l’ai déjà dit, je ne suis pas très optimiste. Il n’y a qu’à voir la situation actuelle en Ukraine. Peut-être, à certains égards, sommes-nous condamnés à ce que l’histoire se répète de la même manière. Selon Angel Gonzalez :
Rien n’est pareil, rien ne reste
Encore moins
l’histoire et le boudin de mon pays :
les deux sont faits avec du sang, les deux « reviennent ».
Si vous pouviez échanger avec le génie de la lampe magique, quels trois souhaits formuleriez-vous pour les temps à venir ?
La santé, la bonne entente et le respect. Sans santé, il n’y a rien. Mais il faut vraiemtn qu’elle soit bonne, comme la chance. La bonne entente et le respect vont de pair, je pense que les deux nous manquent bien.
Y a-t-il une question que nous n’avons pas posée à laquelle vous souhaiteriez répondre ?
Non.
Vous êtes une ancienne élève du Lycée Français de Madrid et comptez parmi les clients/ amis de Morillon Avocats. Transmettons-nous de votre part un message d’optimisme et de bons voeux ?
Que tout aille pour le mieux, que la santé soit au rendez-vous, que l’envie d’aider les autres ne faiblisse pas et que le travail que chacun accomplit ait une finalité : que la personne soit au cœur des affaires et non le client. Merci beaucoup pour cet entretien si intéressant.
Merci beaucoup!
Buenas tardes, nos alegra mucho entrevistarla para nuestra sección de SERIE LIMITADA.
Elena Nieto, nos gustaría conocer un poco más su experiencia como escritora, además de descubrir un poco a la persona que está detrás. Es Usted economista, pero tiene ya cierta experiencia en el mundo de la literatura. Empecemos por el principio… ¿Podría presentarse brevemente?
Trabajo en el campo de la economía desde hace más de una década, un oficio como otro cualquiera, una etiqueta que me define solo en el ámbito laboral. Siempre me gustó pensar que las personas somos algo más que un trabajo.
Cuando inicié mis estudios universitarios, los primeros pasos fueron en el ámbito de la comunicación y la publicidad. Después lo abandoné y me centré en la economía. Pero la palabra y la imagen, como vehículos de expresión y de creación, siempre siguieron dentro de mí.
Después de muchos años de estudio, cuando logré encauzar mi vida profesional, decidí que había llegado el momento de darme una oportunidad, aunque solo fuese en el ámbito personal.
Nunca pensé en ir más allá. Me inscribí en un taller de escritura y tuve la mejor de las suertes: conocer a mi profesor, Óscar Santos, y al editor, Iván Casuso, de la editorial Inventa Editores. Luego, no tuve que hacer nada. Ellos me dieron la confianza que necesitaba para escribir y publicar. Gracias a ellos nació “Rel(atados)”
Nos interesa destacar su experiencia en literatura. ¿Cuándo surgió esta afición?
De pequeña fui una gran lectora gracias a mis padres, que también lo son, y a la libertad que me dieron a la hora de elegir las lecturas. Después, con 18 años, mi madre me regaló una recopilación de poemas de Ángel González , un poeta para mí desconocido.
Y me cambió por completo. A veces no sé si me gusta la poesía o si solo me gusta Ángel González…Empecé a escribir pequeños poemas, solo para mí, que me permitían expresar todo aquello que revoloteaba en mi cabeza y que por vergüenza no podía contarle a nadie. Cuando me inscribí en el taller abandoné la poesía porque me conquistó el relato breve.
¿Qué le atrajo a la escritura, sabría describir las sensaciones que le produce?
Lo que me atrae de la escritura es que permite describir el mundo según una propia mirada, a veces ajena a tus actos; reflexionar sobre temas universales como la vida y la muerte o el amor y el dolor; ser otro sin dejar de ser uno mismo; vivir en lugares que nunca has pisado o que ni siquiera existen; decir lo que te viene en gana sin ser interrumpida; y lo mejor: que una persona te diga que por fin alguien ha puesto palabras a lo que sentía. Me gustan las palabras y lo poderosas que son.
Cuando escribo procuro pasarlo bien. Me gusta cuando miro el reloj y el tiempo ha pasado sin que pase nada porque todo ha sucedido en el papel. Escribir se parece mucho a la vida.
A veces, tienes una historia concreta en la cabeza, imaginas lo que va a pasar y tus personajes están definidos pero, al final, el resultado es muy distinto. Nada se parece a lo que tenías en mente. Es toda una sorpresa. Como la vida.
En muchas ocasiones también me genera ansiedad y borro más que escribo. El resultado final no siempre es bueno, muchos relatos van a la papelera o no tienen continuidad o ni siquiera nacen.
En esas ocasiones, me acuerdo de Vila-Matas y su “Bartleby y compañía”, en todos esos libros que no se han escrito, en esos personajes que imagino vagando en un mundo paralelo de letras y, entonces, pienso en la frase del oficinista Bartleby, de Herman Melville: “Preferiría no hacerlo.” Creo que esa frase es la mejor frase de la historia.
¿Hay algunos autores que le han servido de modelo o de guía? ¿Qué tipo de obras literarias le gustan más, le llenan más?
Ya he mencionado a Ángel González que es MI poeta. Releerlo siempre es gratificante.
Como cuentista me encantaría poder escribir como Carver o Delibes pero también como Cheever, Lucía Berlín, Zweig, Roald Dahl, Juan José Millas, Munro…
Si pudiese escribir novela o ensayo: Vila-Matas, Camus, Vian, Rosa Montero, Jabois, Luís Landero, Almudena Grandes, Rulfo, Kundera, Carmen Amoraga, Irene Vallejo… Esta pregunta es muy difícil de responder. Hay muchos grandes escritores, lo que es la mejor de las suertes.
Cuéntenos, si le parece bien, su rutina de escritura: ¿Tiene algún momento predilecto para hacerlo, que circunstancias le inspiran más?
No tengo ninguna rutina. He estado una larga temporada sin poder escribir, por la pandemia y por problemas de salud, sentía que no tenía nada importante que decir y, al no vivir de ello, simplemente he dejado pasar el tiempo.
Si no, lo hago cuando puedo, alguna tarde, alguna mañana del fin de semana, a veces solo una hora, otras puedo estoy inmersa todo el día.
Ha escrito Usted unos relatos vinculados al ámbito rural. ¿Cuéntenos por qué es, para Usted, inspiración para escribir?
“Rel(atados)” nace de dos relatos en concreto: “El huerto” que se publicó en una antología titulada “ Caleidoscopio de relatos” y “Vacas” que apareció en un hermoso libro, “Discípulas de Gea 2”, ambos de la editorial Inventa Editores. Cuando uno de los editores de Inventa, Iván Casuso me propuso publicar un libro, me dio la idea. Me dijo: “has empezado una antología rural y todavía no te has dado cuenta.” Y era cierto.
Creo que de manera no consciente escribía relatos ambientados en pequeños pueblos porque los mejores momentos de mi infancia y adolescencia los pasé en un pueblo de Segovia, Casla. De Casla eran mis abuelos y allí se conocieron mis padres.
“Rel(atados)” tiene mucho de Casla como por ejemplo, los enebros, el paisaje, la camioneta del pan… Pero también me atraía escribir historias que, aunque transcurriesen en un pueblo, podían suceder en cualquier lugar. No creo que seamos tan distintos, lo que nos mueve y conmueve como seres humanos poco tiene que ver con el lugar en el que habitamos.
En realidad, “Rel(atados)” es un conjunto de relatos que se pueden leer de manera independiente pero, como indica el título, están atados. El último relato, “Des(enlace)” no se entiende si no se han leído los anteriores.
Enlaza todo lo anterior, es como un árbol genealógico que permite entender la conexión entre los personajes. Si mis relatos transcurrían en un puñado de pueblos próximos entre sí, era imposible que no existiese conexión y que no hubiese personajes que se repitiesen. Quienes vienen de un pueblo pueden entenderlo bien.
Sentí miedo en algunos momentos y mucho respeto siempre, porque nunca he vivido en un pueblo, temía ofender a alguien o que al final resultase una caricatura plagada de estereotipos. Espero no haber caído en nada de ello.
Nos ha dicho que es Usted economista. A priori, hay poca relación entre la literatura de relatos y la economía, pero ¿puede la economía ser inspiradora de relatos que no sean ensayos o escritos técnicos?
Por supuesto que sí. La mayor parte de los humanos vivimos en comunidades en las que existe comercio, intercambio, colaboración, transacciones, las decisiones de unos afectan a otros…
Todos tenemos que comer y pagamos facturas. Trabajamos por un salario. Producimos y consumimos. En varios de mis relatos, la economía está presente, como en nuestro día a día: Josito piensa en el precio de sus corderos para poder cambiar las ventanas de su casa; su mujer ahorra para montar una peluquería; Marisa cuenta sus vacas como si fuesen estrellas; Enriqueta narra lo que supuso para ella irse a la ciudad para darle mayores oportunidades a su hijo… Todo son decisiones económicas.
Hay muchos ejemplos de novelas donde este aspecto se desarrolla a un nivel superior, como por ejemplo “Las uvas de la ira”.
Nos atrevemos a verla como economista en la ciudad y escritora en el campo ¿Le encaja la imagen? ¿Cómo se compatibiliza ser economista con ser “artista”? ¿Tiene que ver con los dos hemisferios del cerebro?
Preferiría ser solo escritora o dedicarme a algo relacionado con el arte, ya sea en la ciudad, en el campo o en alta mar. Pero uno ha de ser consciente del mundo que le rodea y la época que le ha tocado vivir. Quizás la responsabilidad y compromiso con los míos me puedan y prefiera, por ahora, ignorar esas opciones.
Sabemos que tiene Usted otras inquietudes artísticas como la pintura o la poesía. ¿Tiene Usted algunos proyectos en esos campos… o algunos sueños por cumplir?
La poesía la abandoné hace años, no me considero una buena poetisa, leer te hace tener los pies en la tierra. En Rel(atados) incluí un poema mío porque pensé que era perfecto para el libro. Lo escribí hace años y ahí estaba, para ese preciso momento, encajaba como anillo al dedo.
Lo de la pintura, en concreto la acuarela, es muy reciente. Empecé hace un año de manera autodidacta, como terapia. He tenido problemas de salud que no me permitían escribir a mano o usar un teclado.
Pensé que un pincel era ligero y que se deslizaba fácil por el papel. Gracias a la pintura los días de mucho dolor se olvidan. Amo la escritura, pero la pintura aporta paz a mi cuerpo.
Por ahora, la pintura al igual que la escritura en un principio, son solo para mí, aunque hay buenos amigos que me animan a ilustrar “Rel(atados)”. Ya se verá.
Ahora tengo otros proyectos en mente, volver a escribir es uno de los más importantes. Creo que tengo algo que decir. Me gustaría dar visibilidad a las personas con dolor crónico, como es el caso de la fibromialgia, algo sobre el mundo laboral o quizás una antología urbana.
Hablemos un poco del periodo tan complejo que hemos pasado en estos dos últimos años. Es interesante contrastar como han vivido este tiempo personas de distintos horizontes. ¿Qué destacaría Usted de lo que ha aprendido de ello?
Para mí ha sido una época muy dura. Primero, por todo lo que conlleva la palabra pandemia. Después, a nivel laboral supuso mucho estrés y exigencias que estaban fuera de lugar. A nivel familiar, lo pasé muy mal por la separación física, los meses se me hicieron años.
Y a nivel personal, desarrollé una enfermedad autoinmune que fue difícil de gestionar según estaba y está el sistema sanitario. Quizás, lo que aprendí fue que la empatía es un bien escaso y que los impuestos no van donde deberían de ir; pero que siempre hay que decir que uno está bien y que sabes hacer unos bizcochos deliciosos a falta de pan.
¿Considera que como sociedad hemos ganado o hemos perdido?
Me gustaría apostar a caballo ganador, pero me cuesta mucho.
Seguramente habrá oído hablar de “la gran renuncia”, ese fenómeno que ha llevado a un 27% de los españoles a abandonar, o al menos desear abandonar su trabajo a raíz de la pandemia. En Estados Unidos, está sucediendo lo mismo. ¿Qué opina de esta tendencia? ¿Cree que será duradera?
No tengo una opinión formada.
Parece cierto que un número creciente de personas se plantea cambiar de vida. ¿Entiende usted este anhelo? ¿Podría Usted sentir lo mismo? ¿Cree que asistiremos a un cambio de modelo económico y social en breve o que las cosas volverán a su cauce?
Entiendo perfectamente ese anhelo, creo que es un anhelo histórico y universal. No creo que vaya a haber un cambio radical que facilite ese deseo como tal porque no interesa o, al menos, por ahora.
Tampoco nada volverá a su cauce, si eso significa volver a lo anterior. Cuando hay una crisis, del tipo que sea, la idea de que todo volverá a ser como antes es ficción.
Cuando una pareja tiene una crisis su relación nunca vuelve a ser como antes. Que el cambio sea a mejor o a peor ya no lo sé, pero como dije antes no apuesto a caballo ganador. No hay más que ver la situación actual en Ucrania. Quizás, en algunos aspectos, estemos condenados a repetir la misma historia. Como decía Angel González:
Nada es lo mismo, nada
permanece.
Menos
la historia y la morcilla de mi tierra:
se hacen las dos con sangre, se repiten.
SI pudiera Usted hablar con el genio de la lámpara, ¿qué tres deseos le pediría para los tiempos venideros?
Buena salud, buen entendimiento y respeto. Sin salud no hay nada. Pero ha de ser buena, como la suerte. El buen entendimiento y el respeto van de la mano, creo que nos falta mucho de las dos cosas.
¿Hay alguna pregunta que no hemos hecho a la que Usted le apetece contestar?
No.
Es Usted una antigua alumna del Liceo francés de Madrid y amiga/cliente de Morillon Avocats. ¿Les transmitimos en su nombre algún mensaje de optimismo y buenos augurios?
Que vaya todo bonito, que la buena salud acompañe, que la ilusión por ayudar a los demás no decaiga y que el trabajo que hacen tenga un fin: que la persona sea el eje y no el cliente, estoy segura de que así es. Muchas gracias por esta oportunidad tan especial.
¡Muchas gracias!
Morillon Avocats tiene vocación de escuchar a todos aquellos clientes, amigos y colaboradores que han acompañado al bufete desde su creación, en 1998.
A partir de hoy, esta escucha se convierte en una ventana abierta sobre sus opiniones, sus expectativas, sus trayectorias, sus éxitos, sus consejos y sus esperanzas, que deseamos transmitir y compartir.
Las entrevistas en SERIE LIMITADA son una sección que aparecerá dos veces al mes en nuestra web. Como cualquier SERIE LIMITADA, expresarán cosas únicas, exclusivas, especiales a imagen de los invitados que vamos a recibir.
De horizontes muy variados, personas a las que apreciamos han aceptado las reglas del juego y nos hablarán abiertamente de ellas, tanto desde el punto de vista personal como profesional.
Confiamos que demostrarán, cada una a su manera, que las motivaciones que nos mueven son prácticamente las mismas para todo el mundo: la disciplina del esfuerzo, el trabajo bien hecho, la satisfacción personal, la relación con nuestros allegados, el compartir, el desarrollo personal, el gusto por las cosas bellas, la búsqueda del bienestar y, en definitiva, una vida llena y fructífera.
Lograremos nuestro objetivo si las entrevistas de SERIE LIMITADA se convierten en un caleidoscopio de perspectivas enriquecedoras e interesantes, una colección de experiencias instructivas y variadas… ¡Una cita que no hay que perderse!
Morillon Avocats a vocation d’être à l’écoute des clients, amis et partenaires qui ont accompagné le cabinet depuis sa création, en 1998.
Cette écoute devient, à partir d’aujourd’hui, une fenêtre ouverte sur leurs opinions, leurs attentes, leurs trajectoires, leurs succès, leurs conseils, leurs espoirs que nous souhaitons transmettre et partager.
Les interviews en Série Limitée sont une section à retrouver deux fois par mois sur notre site. Comme toute série limitée, elles expriment ce qui est unique, exclusif, spécial, comme le sont tous les invités que nous allons accueillir.
Venant d’horizons très divers, des personnes qui nous sont chères ont accepté de jouer le jeu et de parler d’elles, tant du point de vue personnel que professionnel.
Nous espérons qu’elles démontreront, chacune à sa manière, que les moteurs qui nous animent sont pratiquement les mêmes pour tout le monde : la discipline de l’effort, le travail bien fait, la satisfaction professionnelle, la relation à nos proches, le partage, le développement personnel, le goût des belles choses, la quête du bien-être et en définitive, un vie pleine et riche
Notre objectif sera atteint si nos interviews en Série Limitée deviennent un caléidoscope de perspectives enrichissantes et intéressantes, une collection d’expériences instructives et variées… un rendez-vous à ne pas manquer !
Morillon Avocats has a vocation to listen to all those clients, friends and collaborators who have accompanied the firm since its creation in 1998.
Starting today, this listening becomes an open window on your opinions, your expectations, your trajectories, your successes, your advice and your hopes, which we wish to transmit and share.
The LIMITED SERIES interviews are a section that will appear twice a month on our website. Like any LIMITED SERIES, they will express unique, exclusive, special things in the image of the guests we are going to receive.
From very varied horizons, people we appreciate have accepted the rules of the game and will speak openly to us about them, both from a personal and professional point of view.
We trust that they will demonstrate, each in their own way, that the motivations that move us are practically the same for everyone: the discipline of effort, a job well done, personal satisfaction, the relationship with our loved ones, sharing, development personal, the taste for beautiful things, the search for well-being and, ultimately, a full and fruitful life.
We will achieve our goal if the LIMITED SERIES interviews become a kaleidoscope of enriching and interesting perspectives, a collection of instructive and varied experiences… An appointment not to be missed!
La ministre des Affaires économiques espagnol a annoncé qu’un décret-loi royal devrait être approuvé « avec divers éléments de prolongation de ces crédits, les délais pour les demander, la durée maximale des contrats et des mesures visant à renforcer la solvabilité des entreprises ». L’Exécutif prolongera notamment de trois ans le délai de remboursement des prêts bancaires garantis par l’Institut de Crédit Officiel (ICO), contre cinq ans au départ, tandis que le report et la modulation dans l’amortissement du principal seront prolongés de 12 mois par rapport à l’année initialement proposée.
En outre, la Commission européenne a autorisé la prolongation de la période de souscription de ces crédits garantis jusqu’à la fin du mois de juin, l’Exécutif prolongera donc la période valable de demande de ces crédits de décembre au 30 juin. Par ailleurs, il approuvera les réformes du régime des faillites, du secteur de l’énergie ou la réduction déjà annoncée de 21 % à 4 % de la TVA sur les masques.
Miguel Morillon
Avocat au Barreau de Madrid
El documento, en vigor en la Unión Europea desde el 1 de julio, es exigido para entrar en cafés o teatros en países como Francia, Italia o Portugal, mientras que en España solo Galicia y Canarias han introducido el pasaporte para ingresar en locales de hostelería o de ocio.
Los franceses ya tienen que presentar el pass sanitaire en eventos de más de 1.000 personas y discotecas con más de 50, pero desde principios de agosto tendrán que hacerlo también en restaurantes, gimnasios, centros comerciales, hospitales y aviones. En vigor en toda la Unión Europea desde el 1 de julio y pensado inicialmente para facilitar los viajes, el certificado acredita la vacunación, una prueba negativa de coronavirus o que la persona se ha recuperado de la enfermedad. El bajo ritmo de pinchazos desde junio llevó al Gobierno a utilizarlo como herramienta para cercar a los antivacunas, a los escépticos o a los más reticentes, lo que ha provocado amplias protestas.
Italia busca un efecto similar exigiendo a sus ciudadanos el green pass para la entrada a sitios públicos como teatros, cines o estadios, aunque a diferencia de Francia, en la hostelería no será necesario para comer en la barra o en la terraza. Portugal, que también exime los exteriores del requisito, pide el certificado desde principios de mes para ingresar al interior de restaurantes en municipios con alta incidencia, pero solo los fines de semana. Meses antes, en abril, Dinamarca abrió el camino con su coronapas para entrar en peluquerías y autoescuelas, y posteriormente en bares y museos, entre otros.
La idea que defiende el Ejecutivo español es no penalizar a la parte de la población que ‘ha jugado el juego’ de las vacunas sin que la vacuna sea obligatoria para todos (aunque lo termine siendo de facto). Se trataría entonces de una solución intermedia, que permitiría frenar el repunte de la epidemia, asegurar la recuperación económica y mantener la libertad (fundamentalmente artificial) de no vacunarse”, en referencia al contexto francés.
Aquí comienzan los problemas, o las zonas grises. En su informe sobre el tema, la Comisión Nacional de Informática y Libertades del país galo pidió delimitar bien el alcance del certificado y evidencia sobre la eficacia de la medida, a la vez que alertó de la « normalización de dispositivos que invaden la vida privada ». Para Nabat, además de la posibilidad de contagiarse y contagiar aun estando vacunado, hay varios riesgos a tener en cuenta:
Con una población que mayoritariamente confía en las vacunas, en España, el certificado ha aparecido como forma de control epidemiológico en Galicia y Canarias. Ante la alta incidencia en su comunidad, el presidente de la Xunta, defendió su implementación en los locales de hostelería para mantener el « equilibrio » entre salud y economía.
« Entiendo el descontento de los hosteleros y entiendo el descontento en general de los jóvenes que no tienen vacuna y le exigimos una PCR en las 72 horas próximas a entrar en un restaurante y una cafetería », reconoció el presidente de la Xunta.
En Canarias, el certificado será exigido a partir de este lunes en los territorios en nivel 4 para ingresar en gimnasios o locales de ocio.
« Sería un buen instrumento desde el punto de vista epidemiológico », según el portavoz de la Sociedad Española de Salud Pública (SESPAS). En esos casos la evidencia nos traslada que aunque puedes contagiar y contagiarte, la carga viral es mucho menor y, por tanto, podría ser una buena medida
El portavoz recuerda que en el futuro el incentivo a la vacunación sí podría ser un debate también en España. Al fin y al cabo, siempre hay un límite, una franja de imposibles de convencer. No es un problema ahora mismo, pero en algún momento llegaremos a un tope de vacunación. Ningún país ha conseguido todavía vacunar al 100% de su población, entre otras cosas porque la vacunación es voluntaria, no puede ser obligatoria.
Todos los viajeros mayores de 12 años procedentes de la Unión Europea que entren en Francia por cualquier vía deberán acreditar mediante certificado digital o en papel una de estas dos circunstancias:
• Haber recibido un ciclo completo de vacunación contra el Covid (con cualquiera de las vacunas aprobadas por la EMA: Pfizer, Moderna, AstraZeneca y Janssen – Johnson & Johnson) al menos 7 días antes del viaje o 28 días en el caso de Janssen.
• Haber realizado –con resultado negativo – un test PCR o de antígenos al menos 24 horas antes del viaje.
La no acreditación de una de estas situaciones puede dar lugar a que se deniegue el embarque.
• Desde el 1 de julio también se admite el certificado digital europeo que acredite una de las dos circunstancias anteriores o el haber pasado el Covid en los últimos 6 meses.
Adicionalmente, antes de embarcar en el avión o durante el vuelo, cada pasajero deberá rellenar una declaración jurada certificando que no tiene síntomas ni ha estado en contacto con un caso positivo de Covid-19 en los últimos 14 días y que, en caso de que así se lo exijan las autoridades francesas, se someterá a un test de PCR o antígenos a su llegada al aeropuerto de entrada en Francia. El modelo de formulario será facilitado por la compañía aérea. Por otro lado, la mayoría de las compañías aéreas solo aceptan mascarilla quirúrgica, y no mascarilla de tela, a la hora de autorizar el acceso a la aeronave.
En las entradas por vía terrestre, se establecen las siguientes excepciones a los requisitos señalados más arriba:
Desplazamientos por vía terrestre de duración inferior a 24 horas y en un radio de 30 kms alrededor del lugar de residencia.
Desplazamientos por vía terrestre por motivos profesionales cuya urgencia o frecuencia impida la realización del test.
Desplazamientos de profesionales del transporte por carretera en el ejercicio de su actividad profesional.
En todos los casos el cumplimiento de estas condiciones debe acreditarse documentalmente.
hacia/desde España u otro país del espacio europeo
Los desplazamientos en tránsito por territorio francés hacia o desde España están también sujetos a los requisitos de entrada en Francia que se recogen en el apartado 1.A.
1) Nouveautés fiscales en Espagne qui concernent les particuliers.
2) Nouveautés fiscales en France qui concernent les particuliers non résidents.
3) Demande de remboursement des prélèvements sociaux: quelle est la situation actuelle?
4) Mesures de restructuration patrimoniale permettant de pallier la potentielle disparition des abattements en matière d´impôt sur le patrimoine, droits de succession et droits de donation en Espagne.
Infos pratiques:
Limitée à 100 personnes. Pour y assister, l’inscription est obligatoire. Vous pouvez nous contacter par mail info@morillon.es
1. Alberto López Frau, es Usted analista de futbol y colabora con varios medios especializados del sector. Háblenos un poco de Usted, para que los lectores le conozcan mejor…
Hola, muchas gracias por todo. Ahora mismo estoy colaborando con Radio Marca como comentarista y participo en algunos programas de la radio; comento partidos en Movistar Plus y colaboro con TVE en el programa Estudio Estadio. En prensa escrita, colaboro con la plataforma Sphera Sports.
2. La primera pregunta es inevitable: ¿Cómo ha repercutido un año de pandemia en el mundo del fútbol, según Usted?
Cómo en la vida en general, de forma muy negativa. Económicamente por supuesto es un hándicap para los clubes porque no pueden recibir gente en los estadios, para todos los sectores como la restauración, la hostelería, el turismo… todos los sectores relacionados de una forma u otra con el fútbol se ven perjudicados. Y principalmente es negativo para la salud, porque tampoco el fútbol escapa al número de contagios.
3. Las pérdidas económicas van a afectar a todos los clubs, según un informe de Deloitte Football Money League. Es un aspecto de máxima importancia, ¿Cómo lo afrontan los directivos, los técnicos, los jugadores?
Los Directivos están obligados a evaluar muy bien los riesgos de cada una de sus decisiones. Los técnicos y los jugadores tienen más limitaciones y deben renunciar a varios beneficios de los que tienen, pero pese a ello son privilegiados, porque la burbuja que rodea al fútbol para que se pueda seguir jugando les protege más que al resto de ciudadanos.
4. También se ha visto que las bajas médicas de los jugadores son constantes, ya sea por el virus o por lesiones. ¿Está afectando la pandemia y sus consecuencias a la moral de los equipos?
Sí, sin duda. El calendario es salvaje, el reglamento se ha cambiado, el número de cambios… No es fácil a ningún nivel.
5. Entendemos que los jugadores profesionales son deportistas de elite. ¿Qué estrategias tienen para resistir esta crisis y tratar de continuar en forma física y psicológicamente? Particularmente, será interesante saber cómo viven la ausencia de público, al fin y al cabo, el futbol también es cuestión de simbiosis con la afición…
Bueno, yo creo que a eso ya se han acostumbrado. Hay equipos que sienten de una forma más especial y negativa la ausencia de espectadores que otros, pero en líneas generales los jugadores creo que ya conviven con naturalidad con esta circunstancia.
6. Se ha sabido también que la Liga ha impuesto protocolos muy estrictos contra el virus ¿cómo afectan estas medidas a la vida privada de los futbolistas?
Imagino que les limita más que al resto, pero a cambio están mucho más protegidos y gozan de un control médico permanente para que su salud siga bien. Son unos privilegiados.
7. Al tiempo que empezaba la pandemia, se empezaba a hablar de la caída de las audiencias, los cambios estructurales, cierto desapego de la afición y los cambios en la “fidelidad” de las nuevas generaciones. ¿Qué puede decirnos sobre ello?
Bueno, hay una parte de la población que sufre desapego, pero sobre todo fue al principio de la pandemia, porque la salud es lo más importante en la vida y está en peligro. Pero creo que las audiencias se van recuperando y el fútbol, aunque sea por la tele, sigue teniendo mucho interés y además distrae a la gente en un momento tan delicado a nivel mundial.
8. Si tratamos de tener un enfoque positivo y constructivo, ¿cómo cree que debería aprovechar el sector esta oportunidad de cambio para evolucionar? ¿Qué evoluciones son las más necesarias?
El fútbol está en constante evolución. El negocio cada vez tiene más importancia y prima sobre todas las cosas. Cualquier modificación hoy día favorece los intereses económicos, aunque eso le aleja de la pureza del juego.
9. Esta Usted especializado en futbol histórico. ¿Qué fase cree que va a empezar ahora para el futbol profesional?
El fútbol es como la vida, el deporte es el mismo y hay cosas que no cambiaran nunca, aunque sufra una evolución permanente. Estamos en un momento de cambio, faltan unos años para obtener conclusiones, pero el juego evoluciona y los entrenadores buscan mejorar cada vez más sus equipos compatibilizando las virtudes y características de los jugadores por encima de una idea general de juego.
10. ¿Cómo anticipa la temporada de fichajes? ¿Cree que se modificarán los precios de los mejores deportistas”
Sin duda y a la baja. Será un tiempo. Pero cuesta más desembolsar las cantidades de antaño. Pero eso no es malo para el fútbol en sí. Igualará todo más.
11. Se habla siempre más de los grandes clubes, pero ¿peligran los clubs pequeños o medianos?
Sí, peligran hace tiempo. No solo por la pandemia, también por los horarios de la tele y por ideas como la de la Superliga europea, que afortunadamente parece que no cuajará y acabará en una reforma de la Champions.
12. La mayoría de los países consiguen mantener sus competiciones nacionales, pero la pandemia pone en entredicho un gran número de competiciones internacionales. ¿Cúal es hoy la situación?
Yo creo que todo se va a disputar. Competiciones nacionales, la Eurocopa, los Juegos, adaptando cada torneo a las circunstancias del momento por la pandemia que vivimos. No creo que los espectadores puedan volver a los estadios hasta la temporada 2021-22.
13. El futbol (el deporte en general) es a menudo una herramienta para influir y «brillar» en la escena internacional. ¿Ha influido la pandemia en el efecto de «diplomacia» que representa el deporte para los estados?
Sí, porque la prioridad absoluta debe ser la salud y el fútbol no tiene el peso de antaño por el momento que vivimos.
14. En cuanto a su actividad profesional como analista y periodista deportivo, ¿resulta ahora más fácil o más difícil hacer su trabajo? ¿Le influye o repercute de alguna forma la “inestabilidad” y la falta de visibilidad a medio plazo?
Bueno, nunca ha sido fácil. Es un mundo muy competitivo en el que cuesta progresar y cuesta muchas veces monetizar el trabajo. Lo importante es no perder la ilusión y la vocación, pero no son tiempos fáciles en ningún sentido.
15. Michel Platini ha declarado: «El Covid no tendrá ninguna consecuencia a largo plazo en el futbol”. ¿Está Usted de acuerdo?
La vida va a cambiar en general y también en el fútbol. No tiene por qué ser peor, pero será diferente en algunas cosas, seguro.
16. ¿Puede darnos unas pinceladas de lo que ha escrito en tu libro “11 Equipos, 11 Huellas”?
Claro que sí. Elegí un periodo de la historia de once equipos del fútbol, y los analicé futbolísticamente, su contexto y como marcaron a la gente. Faltan muchos, pero había que elegir once y de algunos equipos, hay varios periodos de su historia reflejados, pero todos tienen en común que son equipos que están en el corazón del aficionado.
17. Hace 15 años predije que se convertiría en el mejor analista de futbol. ¿He acertado?
Jajajaja, no soy el mejor, pero sí disfruto mucho y sigo con la máxima ilusión. ¡Muchas gracias!
18. Y para acabar, digame, ¿dónde vive más intensamente su trabajo, en el estudio o en el estadio?
Jajajaja, siempre en el Estadio es más emotivo y distinto. Aunque ahora es mucho más complicado por la situación que vivimos.
Entrevista realizada por el despacho de abogados francés y español Morillon Avocats.
Juliette Deschamps, vous êtes metteuse en scène, actrice et productrice de spectacles, vous êtes française et vous avez une trajectoire riche et insolite. Parlez-nous un peu de vous…
Je suis née à Paris, dans une famille d’artistes. J’ai tout de suite été en contact avec les scènes de théâtre et l’univers de la création artistique en général : un père acteur, une mère à l’époque étudiante en histoire de l’art; un grand-oncle comédien extrêmement original, misanthrope et drôle (Hubert Deschamps), un autre, cinéaste de renom (Jacques Tati), une arrière-grand-mère pianiste de music-hall qui accompagnait Fernandel … J’ai grandi dans cet univers d’invention, de fiction, de voyages. Et j’ai tout naturellement fait mes débuts sur scène à Londres, à l’âge de 7 ans !
Mes racines familiales sont françaises, russes et italiennes. J’ai toujours eu un goût prononcé pour le dépaysement, pour « l’ailleurs ». Très jeune, j’ai eu l’intuition que c’est en vivant ailleurs que je pourrais devenir moi-même et inventer ma vie. J’ai visité des dizaines de pays pour mes créations professionnelles, et j’ai vécu à Naples, à Majorque, au Mali… Depuis trois ans, je vis à Madrid où je me suis mariée et où je viens de donner naissance à mon premier enfant !
Je reste toutefois très « parisienne » dans mon éducation, ma culture, mes goûts … J’ai fait à Paris des études assez classiques (hypokhâgne et khâgne au lycée Fénelon, une licence de philosophie et une maitrîse de littérature à la Sorbonne, une école de théâtre, un diplôme de piano au Conservatoire…)
Je suis devenue actrice, puis metteur en scène d’opéra, de théâtre et de concerts, et auteur pour la scène tout en assurant la direction artistique de nombreux projets (disques, clips, musiques de films…). Depuis quelques années, mon travail se concentre davantage sur mes créations vidéo qui sont au centre de performances et concerts « live » en France, en Suisse, et récemment à New York. Et je suis par ailleurs régulièrement sollicitée pour programmer et produire des spectacles et des concerts.
Vous appartenez à un secteur qui a été cruellement touché par la crise sanitaire du Covid et les mesures qui s’en sont dégagées.
Quels apprentissages en avez-vous tirés jusqu’à maintenant ?
Nous avons pu confirmer, si besoin était, la fragilité de nos existences : où le malheur finit toujours par survenir et le bonheur toujours par lui succéder. Comme une fatalité qui pourtant ne cesse de nous surprendre !
Y a-t-il des opportunités à saisir derrière toutes les inquiétudes qui marquent la période ?
Si opportunité il y a, c’est celle de prendre le temps de penser : qui suis-je ? Que suis-je devenu(e) ? Où est mon bonheur ? N’y a-t-il pas une autre façon d’habiter le monde ?
Ce sont ces questionnements métaphysiques, même s’ils sont difficiles à affronter, et l’opportunité de se réinventer qui donnent du sens à cette période absurde et vertigineuse.
Quelle évolution prévoyez-vous dans les 6 / 12 prochains mois ?
Ce sera, comme toujours, une succession de bonheurs et de malheurs – plus ou moins spectaculaires.
Que pensez-vous que vous devez apprendre PERSO ET PRO pour affronter la nouvelle « normalité » si elle devait être amenée à durer ?
La patience – qui, étymologiquement, en latin, est le synonyme de souffrance. Malheureusement, je suis très impatiente …
Pensez-vous qu’un retour en arrière est possible ? Souhaitable ?
Ni l’un ni l’autre. Rien ne se répètera et tout doit s’inventer.
Quels sont vos projets actuels ?
Je prépare plusieurs oeuvres vidéo : une m’a été commandée à partir de sonates du compositeur Biber, une autre à partir du « Poème de l’amour et de la mer » de Chausson, une troisième création, plus autobiographique, est destinée aux musées d’art contemporain.
J’assure aussi la programmation d’un festival de musique qui se tient en France en juillet.
Je prépare un Master en « Art & Business » au Sotheby’s Art Institute.
Et parallèlement, je lance un Club destiné aux amateurs d’art contemporain désireux de collectionner !
Quel est le projet de vos rêves ?
Écrire et publier mon premier livre. Et apprendre à mixer de la musique en « live ».
Que savez/pouvez-vous faire que vous ne sachiez/puissiez pas faire il y a 1 an, 5 ans ?
Pendant des années, j’ai préféré rester dans l’ombre et diriger ceux qui étaient dans la lumière. Mais depuis 2016, je suis remontée sur scène et je réalise des performances vidéo et musicales au cours desquelles je mixe en direct – chose impensable pour moi il y a quelques années !!
Pour cela il m’a fallu apprendre à mixer bien sûr, mais surtout à vaincre ma peur … Je souffre d’un trac presque maladif et qui ne s’arrange pas du tout avec les années … mais que j’arrive désormais à surmonter !
Pouvez-vous me dire trois objectifs à court terme que vous souhaitez atteindre ?
1/ « On n’habite pas un pays, on habite une langue », disait Cioran. Donc : mieux parler et mieux écrire l’espagnol !
2/ Obtenir mon diplôme d’ « Art & Business » à Sotheby’s et lancer ma première société que je viens de créer à destination de personnes désireuses de collectionner de l’art contemporain.
3/ Retrouver la scène et cette adrénaline si unique.
Quels/le(s) réforme(s)/changement(s) considérez-vous les plus urgents/importants ?
1/ Trouver le moyen d’offrir un toit et de l’eau potable à tous. Nous sommes capables de tant de choses merveilleuses et sophistiquées, comme envoyer des hommes dans l’espace …
2/ Repenser La question des frontières, à une époque où des personnes meurent chaque jour en tentant de fuir leur pays en guerre.
3/ Trouver d’urgence une alternative á la question carcérale
Dans quelle mesure les circonstances actuelles du monde vous touchent?
J’ai eu la chance de vivre ces derniers mois à contre-courant si je puis dire : alors que tout s’effondrait, moi je fabriquais un enfant, je construisais … Cela m’a donné beaucoup de force. Et le sentiment d’avancer au moment où tout se figeait autour de moi.
Quels acquis de votre vie quotidienne ont été mis en doute ?
J’ai toujours énormément voyagé pour le travail et toujours adoré ça (une centaine de vols par an ces dernières années avant la pandémie, donc un très mauvais bilan carbone !).
Je pensais que je ne supporterais pas l’immobilité à laquelle nous sommes aujourd’hui contraints. Et à l’inverse, je prends beaucoup de plaisir à être chez moi, sans valise. Cela m’a aidé à m’approprier ma nouvelle vie à Madrid, et pour la première fois peut-être à vraiment me sentir chez moi. Aujourd’hui j’envisage le voyage, le déplacement, comme une chose qui n’est plus essentielle.
Avez-vous une ou plusieurs maximes ?
« Pas de deuxième chance » : quelques mots prononcés par le psychanalyste Paul Denis et qui ont été pour moi une révélation.
« Courage, après c’est fini » : une phrase au mur de l’appartement de mon amie Nathalie de Saint-Phalle à Naples. Tellement drôle et vrai !
En dehors des arts de la scène, qui sont votre domaine, quelle forme d’art préférez-vous ?
La musique et la peinture.
Quels sont les artistes – toutes disciplines confondues – vivants ou non, que vous admirez les plus (jusqu’à 5) ?
Johann Sebastian Bach, Bill Viola, Maria Callas, Sarah Bernhardt, André Breton, Pina Bausch…
Quels sont les faits historiques qui vous fascinent le plus ?
Le massacre de la Saint-Barthélémy, la conquête de l’Amérique, le règne de Louis XIV, la vie et la mort de Marie-Antoinette.
Y a-t-il des livres qui vous aient particulièrement marquée ?
Nadja d’André Breton, Van Gogh ou le Suicidé de la société d’Antonin Artaud, La Confusion des sentiments et Marie-Antoinette de Stefan Zweig, Roméo et Juliette de Shakespeare, Le Banquet de Platon.
Quelles sources d’inspiration recommanderiez-vous à quelqu’un qui se lancerait aujourd’hui dans les arts de la scène ?
Des oeuvres qui parlent, de façon plus ou moins détournée, des artistes, et de notre métier :
Quelles sont les tendances actuelles du monde du spectacle qui vous inspirent ou vous intéressent le plus ?
Ce qui m’intéresse, c’est d’inventer de nouvelles formes scéniques, mêlant images, musiques, littératures et arts plastiques.
Si vous deviez mettre en scène une performance autour de la crise sanitaire et de ses conséquences, qu’offririez-vous aux spectateurs et quel en serait le titre ?
Je crois que j’aimerais filmer des gens qui se retrouvent après cette longue séparation. Capter leur émotion, l’émotion de se retrouver, de s’embrasser de nouveau, les larmes, avec peu de mots. Un peu comme la performance de Marina Abramovic et Ulay, en 2010. Il y aurait le mot « larmes » dans le titre.
Si vous pouviez être quelqu’un d’autre pendant une semaine, qui voudriez-vous être ?
Un homme. J’aimerais beaucoup faire l’expérience d’habiter un autre genre. Mais une semaine seulement !
Quelle est la qualité que vous préférez chez les gens ?
La générosité.
Quelle faute vous inspire le plus d’indulgence ? Et le moins ?
La maladresse.
Et le moins ?
Le mensonge.
Quel conseil professionnel aimeriez-vous avoir reçu ? Lequel donneriez-vous ?
Se débarasser de toute forme de peur.
Avez-vous le moral, avez-vous de l’espoir/êtes-vous optimiste dans le moyen terme ?
Je suis quelqu’un de très pessimiste en général, ce qui me permet d’avoir, de temps en temps, et plus souvent que prévu, de très bonnes surprises !
Entretien réalisé par Morillon Avocats.
L’un des problèmes les plus fréquents dans les divorces est qui doit bénéficier de l’attribution du droit de continuer à utiliser le domicile conjugal. Si les parties ne parviennent à aucun accord, le juge statuera en dernier ressort, et son opinion satisfera difficilement les deux conjoints.
Une décision récente de la Cour suprême précise que l’usage du domicile conjugal peut être interrompu lorsque le conjoint occupant la propriété se remarie.
Si, au cours de la procédure, les conjoints ne parviennent pas à un accord, l’usage du logement reviendra aux enfants et au membre du couple vivant avec eux, conformément à l’article 96 du Code civil espagnol.
S’il n’y a pas d’enfants, l’usage du logement pourra être attribué au conjoint qui n’en est pas propriétaire, devant être prouvé que l’intérêt du conjoint non-propriétaire est celui qui a le plus besoin de protection.
L’attribution de l’usage du domicile conjugal qui peut être convenue dans une décision de justice n’est pas immuable ; elle pourra être modifiée si diverses circonstances justifient un tel changement.
Les cas les plus courants qui peuvent entraîner des changements dans l’attribution de l’usage du domicile conjugal sont le changement du régime de droit et devoir de garde, le changement du détenteur de cette garde ou l’âge de la majorité atteint par les enfants du couple. Les changements dans les mesures pourront également être justifiés du fait que le conjoint qui a obtenu l’usage du domicile se remarie, comme la Cour suprême vient de le préciser.
La Cour suprême estime que le droit d’usage du logement est conféré et maintenu tant que le caractère familial est préservé.
Un tel caractère pourrait disparaître pour le conjoint qui détient l’usage du domicile conjugal et qui ne remplit plus les objectifs initiaux du mariage, car la cohabitation d’un tiers fait perdre au domicile son caractère antérieur, compte tenu que son utilisation sert à une famille différente et distincte.
Miguel Morillon
Avocat au Barreau de Madrid