Si 2014 a été le point d’inflexion pour le marché de l’immobilier, 2015 sera la première année « post bulle immobilière ».
Après 7 ans de crise, le secteur résidentiel revient à la lumière des données positives face à tous les indicateurs fondamentaux. Se sont ainsi, les conclusions de la XXI7me édition du « Pulsimetro Inmobiliario des Instituto de practica empresarial » (IPE) qui sera publié dans les jours à venir.
L’étude a été réalisée par MAR Real estate, le cluster immobilier du IPE, avec la collaboration de la « Red de Asesores Inmobiliarios Cualificados (près de 600 professionnels de toute l’Espagne ont participé à l’étude). Et ses prévisions sont claires: les ventes, les prix, les concessions d’hypothèques, la construction, les stocks, … tout va augmenter et s’améliorer en 2015. Tout depuis un niveau peu élevé, oui, et avec peu de vigueur, mais ce sont néanmoins de bonnes nouvelles.
Pour commencer, les ventes vont augmenter de 7,5% cette année (contre 2,6% l’an dernier). Selon les prévisions du MAR Real Estate, en 2015, se négocieront 344000 immeubles résidentiels, soit 24000 de plus que l’an passé.
Le second grand indicateur du monde de la résidence est le prix, thermomètre essentiel des ventes. Selon l’étude de l’IPE, l’an passé les appartements ont augmenté de presque 7% et en 2015, on peut attendre également une hausse de 2,5%. La valeur moyenne des habitations vendues en 2014 était de 141718 euros et cette année d’environ 145261 euros.
Selon Jose Antonio Perez, directeur de la Catédra Inmobiliaria de l’IPE, « la tendance est à la hausse, ce qui met en évidence le fait que les fonds vautours sont partis d’Espagne ».
De plus, un fénomène propre aux années ante crise est entrain de se produire : les habitations se vendent de nouveau sur plans, et les prix augmentent en plein processus de vente. Ces 2 exemples suffisent comme démonstration. Les deux nous viennent le la côte du Soleil (Costa del Sol), que les analystes considèrent comme la zone qui précède la tendance du reste du marché immobilier (cela a également été le cas dans les années 80 et 90). A Estepona, la compagnie britannique Taylor Wimpey a mis en vente 44 immeubles sur plans. Ils leur reste 3 greniers à commercialiser qui coutaient 400000euros au début des ventes et qui approchent aujourd’hui les 500000euros. Tout est à 25% au dessus. Leurs clients sont à 85%/90% étrangers.
Le second exemple est de l’immobilier du sud, plus positionné sur le marché national, plus éloigné du luxe. A mesure que se sont vendues les habitations, a Marbella et Mijas-Costa, les prix ont augmenté.
Miguel Morillon – Avocat francophone en Espagne