La bulle immobilière de ces dernières années a laissé derrière elle un paysage figé et des conséquences inchangeables.
En 2008, au sommet de la crise, un écureuil pouvait traverser l’Espagne de Tarifa à Cadaques en sautant d’appartement vide en appartement vide. Ce n’est plus le cas à l’heure actuelle, ou du moins plus à ce point. Le « stock » d’immeubles résidentiels nouveaux en vente descend considérablement, même s’il reste important. L’IPE (source : XXIème édition du « Pulsímetro inmobiliario del instituto de practica empresarial ») nous apporte ces informations.
Pour la 4ème année consécutive, en 2014, l’excès d’appartements diminue (de 777000 en 2013 à 662761. C’est-à-dire, pas plus de 115000 habitations, soit environ 15% du total.
En 2015, le flux sera plus important encore. Selon les prévisions de l’IPE, les chiffres descendront jusqu’à 469708 immeubles résidentiels, soit 29% de moins qu’en 2014. En d’autres termes, c’est presque 30% du stock qui se répartira sur 12 mois, soit 193000 habitations. L’excédent d’appartements était à son sommet en 2010, à la fin des promotions débutées en 2008. Cette année-là, les chiffres étaient de 931615 habitations, un peu moins du double du nombre d’habitations vides et nouvelles en vente qui resteront dans 10 mois en Espagne (sans compter les appartements déjà habités).
Une année de plus, la commune autonome avec le plus d’habitations fantômes es la communauté Valencienne, la seule qui en compte plus de 100000. Cette région, très conditionnée par les résidences secondaires sur la côte, comptait en 2014 un stock de 163098 habitations, qui se réduiront à 27,5% en 2015.
La communauté valencienne comptabilise 1 sur 4 résidences en excès, soit 25% du total en Espagne.
La suit de près, la communauté de Castille-la-Manche, qui en décembre, comptera 72944 habitations, soit 13,6% de moins qu’un an auparavant.
La troisième commune autonome en discorde, est l’Andalousie, avec une prévision de 59563 habitations, soit 41% de moins qu’en 2014.
Les prévisions des experts sont que les plus grandes réductions de l’excédant immobilier de produira à Madrid et en Catalogne, d’un 50% en moyenne.
Miguel Morillon